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SRI LANKA de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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Tout semble autoriser le président conservateur Junius Richard Jayawardene, au début de la décennie, à vouloir faire de l’ancienne Ceylan le pays du prochain «miracle asiatique». Grâce au flot de devises entretenu par un tourisme florissant, et surtout grâce à l’afflux des investissements étrangers, la croissance se poursuit à un rythme accéléré, qui garantit au Sri Lanka un remarquable système sanitaire et scolaire. En octobre 1982, lors de la première élection présidentielle au suffrage universel dans l’histoire du pays, Jayawardene est brillamment reconduit dans ses fonctions. Mais ses ambitions de croissance sont bientôt démenties par l’aggravation du conflit ethnique et religieux opposant à la majorité cinghalaise la forte minorité tamoule d’origine indienne. Partisans de la création d'un État indépendant, le Tamil Eelam, dans les régions du nord et de l'est où les Tamouls sont en majorité, les rebelles séparatistes disposent de bases d'entraînement dans l’État indien voisin du Tamil Nadu, où la population tamoule s?élèvc à quelque cinquante millions d'habitants. Dès août 1981, des affrontements meurtriers entre Cinghalais et séparatistes entraînent la prorogation de l’état d'urgence, proclamé en octobre 1980. En juillet-août 1983. la recrudescence du terrorisme tamoul provoque des émeutes raciales étendues à plusieurs régions du pays qui font au moins 2 000 morts, 135 000 sans-abri. Sur l'initiative du président Jayawardene, le Parlement vote le 4 août un amendement à la Constitution qui interdit aux partis politiques toute revendication séparatiste.

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« gouvernement, qui propose notamment un plan de décentralisation administrative, sont démentis par une politique de guerre à outrance inspirée par les bouddhistes fondamentalistes.

Dès mars 1986, Colombo autorise pour la première fois le bombardement aérien des zones de guérilla, et pilonne en juin la ville même de Jaffna tandis que les troupes instaurent le blocus de la péninsule.

Mais la violence des offensives condamnée par l'Inde ne peut venir à bout ni de la guérilla ni de l'agitation entretenue sunout par le JVP (Janata Vimukhti Paramuna), groupe marxiste clandestin, et par le SLFP (Sri Lanka Freedom Party) de l'ancien Premier ministre Sirimavo Bandaranaïke.

Aussi le président Jayawardene, bien qu'hostile aux ingérances de l'Inde, ouvre· t-il avec Gandhi des négociations que conclut le 29 juillet 1987 l'accord de Colombo reconnaissant l'autonomie des provinces tamoules et qui constitue l'Inde en garant de l'intégrité territoriale de l'île.

Sans parvenir à résoudre le conflit, cet accord le déplace en fait entre le groupe séparatiste des Tigres, restés à l'écart des négociations, et les soldats de la Force indienne de maintien de rordre (IPKF), chargés de recevoir leur reddition.

En octobre 1987, l'offensive de la force de paix contre les Tigres fait plusieurs centaines de morts du côté indien, sans éliminer les noyaux durs de la résistance tamoule.

À l'est, la persistance du terrorisme empêche la tenue du référendum prévu par l'accord.

Enfin, un second front est formé par l'opposition cinghalaise galvanisée par le JVP au sud de l'île, où se portent aussitôt les troupes sri-lankaises libérées par l'armée indienne.

C'est dans un climat d'extrême violence qu'a lieu l'élection présidentielle du 19 décembre 1988 que remporte le Premier ministre Ranasingbe Pramadasa avec 50,4% des voix, contre 44,9% à Sirimavo Bandaranaïke, qui conteste ces résultats.

Confronté à une insurrection qui se généralise à l'ensemble de l'île, le nouveau président doit aussi s'efforcer de redresser une économie profondément éprouvée par la guerre.

Sous les effetS conjugués de la hausse vertigineuse du budget de la défense, du déclin du tourisme et du retrait des bailleurs de fonds étrangers, le taux de croissance tombe à 2,7 % en 1988, puis aux alentours de 1,5% l'année suivante.

Mais Colombo conserve le deuxième rang mondial pour les exportations de thé.

Grâce au programme de rigueur imposé par le FMI, le gouvernement parvient à retrouver la confiance des investisseurs.

Signe d'espoir pour la décennie à venir, les donneurs d'aide réunis à Paris Le 17 octobre 1989 sous l'égide de la Banque mondiale accordent à Colombo 785 millions de dollars, première tranche d'un soutien qui devrait lui permettre de retrouver un taux de croissance de 3,3 % en 1990.. »

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