analyse de l'incipit de la princesse de Clèves

« arrivons à la conclusion que ces thèmes nous montrent les qualités les plus importantes durant cette époque. De cette manière, on ne nous montre uniquement la facette positive des personnages.

Nous en venons à déduire que cette cour est uniquement constituée de la crème des nobles les plus estimés.

Cette catégorie de  personnes ne semble avoir aucun défaut et être d'une beauté éclatante.

Dans le cas contraire, un désavantage est aussitôt compensé par une vertu, comme nous le démontre ce passage : « Le prince de Condé dans un petit corps peu favorisé de la nature, avait une âme grande et hautaine ».

Ce style d'écriture nous transmet l'image de personnes auxquelles on attribue une compilation d'excellentes qualités. Le fait de mélanger les faits politiques et amoureux peut paraitre étrange, car à priori on ne les trouve pas dans le même contexte.

Dans le cas de la Princesse de Clèves on retrouve particulièrement le thème des exploits de guerre et de la réussite économique face à l'amour comme nous le démontre ce passage sur le Duc de Nevers : «...

dont la vie était glorieuse par la guerre et par les grands emplois qu'il avait eus, quoique dans un âge un peu avancé, il faisait les délices de la cour ». Nous observons également que deux personnages réussissent à se hisser au dessus du statut de tous ces nobles qui nous semblaient pourtant sans défaut.

Leur description est plus longue et contient des exemples particulièrement élogieux.

La première à paraître dans le texte est Mademoiselle de Chartes lors de son arrivée à la cour « ...on doit croire que c'était une beauté parfaite, puisqu'elle donna l'admiration dans un lieu où l'on était accoutumé à voire de belles personnes », s'ensuit l'énumération de ses titres, ainsi que de son ascendance d'une famille noble, etc.

Ce qui augmente encore le nombre de ses atouts.

Quant au second, le duc de Nemours, nous lisons que la reine Elisabeth serait tombée amoureuse de ce dernier uniquement en entendant parler de lui, on pourrait alors dire qu'elle est plus tombée amoureuse des rumeurs au sujet de ses qualités que de sa personne.

Son pouvoir de séduction nous semble non négligeable comme le confirme ce passage « ...ce prince était un chef-d'oeuvre de la nature ; ce qu'il avait de moins admirable c'était d'être l'homme du monde le mieux fait et le plus beau ».

On peut comparer cette mise en évidence à une course de vélos où l'on retrouve généralement le cas de figure suivant : le gros des cyclistes se trouvent dans le peloton, ils forment une telle masse qu'il est difficile de savoir qui se trouve devant qui.

Quelques mètres devant, on remarque deux coureurs qui se distinguent des autres par leur avance.

Le fait de nous présenter Mademoiselle. »