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« Ce n'est pas une nécessité qu'il y ait du sang et des morts dans une tragédie: il suffit que l'action soit grande, que les acteurs en soient héroïques, que les passions y soient excitées, et que tout s'y ressente de cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie. » Jean Racine, préface de Bérénice En vous référant à Bérénice expliquez ce qu'il faut entendre pas « tristesse majestueuse ».

Publié le 08/09/2012

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racine

L'homme qu'elle aime et qui l'aime. Il est prêt à renoncer au trône pour elle. De l'autre côté, elle a Antichus. Un homme prêt à la chérir, à l'aimer, qui l'attend depuis cinq ans. Elle ne va pas rester avec l'empereur de Rome, car elle ne veut pas qu'il se sacrifie pour elle et ne veut pas qu'il soit triste « votre coeur s'est troublé, j'ai vu couler vos larmes:/ Bérénice, seigneur, ne vaut point tant d'alarmes. « (1499-1500). Elle va accepter sa requête de continuer à vivre. « Je vivrais. Je suivrai vos ordres absolus. « (1509). Elle ne partira pas avec Antiochus non plus. Elle ne pourra pas oublier Titus, en partant avec lui elle le rendra malheureux. « Que je ne consens pas de quitter ce que j'aime/ pour aller loin de Rome écouter d'autres voeux « (1512-1513). Voilà en quoi cette tristesse est majestueuse. Ils sont tous prêts à se sacrifier pour que les autres soient heureux, goutent au bonheur. C'est grâce au lien entre toutes ses personnes que la mort n'est pas obligatoire. Le terme paradoxal de « tristesse majestueuse « montre l'explosion de sentiments qu'ils éprouvent les uns envers les autres. Le sacrifice qu'ils veulent faire. La phrase qui résume le mieux est: « Je l'aime, je le fuis; Titus m'aime, il me quitte. « Au vers 1518. Ce passage peut aussi bien aller entre Bérénice et Titus qu’entre Bérénice et Antichus. Tous s'aiment, mais ce quitte pour pas qu'il y ait de malheureux.

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