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CHANSON DE ROLAND: ROLAND REFUSE DE SONNER DU COR - LA MORT DE ROLAND - LA MORT DE LA BELLE AUDE

Publié le 04/10/2011

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I. - ROLAND REFUSE DE SONNER DU COR : (2e partie : Roncevaux, V. 814-2396, laisses 83-89).

Les deux personnages : Roland et OBvier ; caractères et sentiments : " Roland est preux et Olivier est sage. "

« LXXXVIII.

Quand Roland voit qu'il y aura bataille, il se fait plus fier que lion ou léopard.

Il s'adresse aux Français, il appelle Olivier : « Sire compagnon, ami, n'en parlez plus ! L'empereur, qui nous laissa les Français, a mis à part ces vingt mille hommes, sachant qu'il n'y avait pas un couard.

Pour son seigneur on doit souffrir de grands maux et endurer le grand froid, le grand chaud ; on doit perdre du sang et de la chair.

Frappe de ta lance et moi de Durendal, ma bonne épée que le roi me donna Si je meurs, il pourra dire, celui qui l'aura, qu'elle fut à un noble vassal .

>> LXXXIX.

D'autre part est l'archevêque Turpin.

Il éperonne son cheval et monte sur un tertre.

Il appelle les Français et leur adresse un sermon : « Seigneurs barons, Charles nous a laissés ici : pour notre roi nous devons bien mourir .

Aidez à soutenir la Chrétienté ! Vous aurez bataille, vous en êtes bien sûrs, car de vos yeux vous voyez les Sarrasins.

Ba~ votre coulpe et demandez à Dieu merci ; je vous absoudrai pour sauver vos âmes.

Si vous mourez, vous serez de saints martyrs, vous aurez des sièges dans le grand paradis.

» Les Français descendent de cheval, s'agenouillent à terre, et l'archevêque, au nom de Dieu, les bénit: pour pénitence il leur commande de frapper.

LA MORT DE ROLAND Roland frappe contre une pierre bise, plus en abat que je ne vous sais dire.

L'épée grince, mais elle n'éclate ni ne se brise ; vers le ciel elle rebondit Quand le comte voit qu'il ne la brisera pas, très doucement, il la plaint en lui-même : cc Ah ! Durendal, comme tu es belle et sainte ! Dans ton pommeau doré, il y a beaucoup de reliques : une dent de saint Pierre, du sang de saint Basile et des ~heveux de Monseigneur saint Denis, et du vêtement de sainte Marie.

Il n'est pas juste que des païens te possèdent : c'est par des chrétiens que vous devez être servie .

Ne vous ait homme atteint de couardise ! Par vous, j'aurai conquis tant de vastes terres, que Charles tient, qui a la barbe fleurie ! Et l'empereur en est puissant et riche.

» CLXXIV.

Roland sent que la mort le pénètre: de la tête, elle lui descend vers le cœur.

Sous un pin il est allé, en courant.

Sur l'herbe verte, il s'est couché, face contre terre ; sous lui il place son épée et l'olifant.

Il a tourné sa tête vers la gent païenne : il veut que Charles dise, et toute son armée, qu'il est mort, le gentil comte, en conquérant.

Il bat sa coulpe et menu et souvent ; pour ses péchés il tend vers Dieu son gant.

CLXXV.

Roland sent que son temps est fmi; tourné vers l'Espagne, il est sur un tertre aigu ; d'une main il frappe sa poitrine : cc Dieu, mea cu/pa, par ta puissance, pour les péchés, grands et menus, que j'ai commis depuis l'heure où je suis né jusqu'à ce jour où je suis frappé à mort!» Il a tendu vers Dieu son gant droit.

Les anges du ciel descendent vers lui.

CLXXVI.

Le comte Roland se couche sous un pin : vers l'Espagne il a tourné son visage.

De bien des choses lui vient le souvenir : de tant de terres qu'il a. »

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