Commentaire du livre: A L'Ouest Rien De Nouveau
Publié le 10/09/2012
Extrait du document
Ici, la guerre de 14-18 est vue du côté des Allemands et décrite par un très grand écrivain allemand. Ce n'est pas qu’un livre sur la guerre, loin de là ! C'est un livre d’abord sur l’homme et c'est aussi un livre intelligent. Les tranchées, les combats au corps à corps, à la baïonnette, l’incroyable boucherie qu’a été la guerre 14, le froid, la faim, la peur, la bêtise, la condition de rat plutôt que d’homme, la vie dans des paysages lunaires tant ils ont été bombardés et rebombardés. Voilà l’univers dans lequel les personnages de ce roman vont devoir vivre et tenter de survivre. Le narrateur s'appelle Paul et avec ses copains de régiment ils forment un groupe de sept. A vivre ce monde aberrant, pour lequel l’homme ne peut pas être fait, combien survivront ? Ils s'étonnent d’abord que les officiers et sous-officiers puissent être aussi autoritaires et dictatoriaux. Personne dans la vie civile ne pourrait s’arroger autant de pouvoirs et d’arbitraire. Remarque écrit : « … si tu donnes à un homme un petit bout d'autorité, c'est la même histoire : il se jette dessus. Cela va de soi, car l’homme, par lui-même, n'est, à l’origine, qu’une sale bête… « Et puis, Paul va, à ses yeux, devenir un assassin quand, caché dans une tranchée, un ennemi va tomber à côté de lui. Sans se poser de question, par réflexe, il va lui sauter dessus et le larder de coups de couteau. Il sera immobilisé avec lui dans la tranchée et l'entendra râler pendant des heures. Il s'en approchera et découvrira dans les yeux de l’homme toute la terreur du monde, tout l’effroi du monde… Ce Français qui va expirer à côté de lui mettra plus d’une journée pour mourir et Paul, va lui parler sans cesse dans sa tête. Au point de presque devenir cet homme. Et Paul souffrira comme lui, dans sa tête. « C’est le premier homme que j'ai tué de mes mains et dont, je peux m’en rendre compte exactement, la mort soit mon ouvrage….. Mais chaque souffle met mon coeur à nu. Ce mourant a les heures pour lui, il dispose d'un couteau invisible, avec lequel il me transperce : le temps de mes pensées. «
«
cette impression de vérité.
Ce roman dénonce aussi certains procédés tels que le bourrage de crâne ou autre abus de pouvoir.Il comprend une véritable réflexion sur la guerre et ses conséquences du point de vue d’une personne concernée.
On sent l’évolution des personnages entre leur vieavant la guerre puis pendant.
Ils ont grandit trop vite, et sont devenus las de cette vie, ne croyant plus en rien.
L’émotion est aussi présente mais mêlée à la tragédie.Des morts par milliers et même parmi les plus proches amis du personnage principal.
Il n y a pas de tricheries, le style d’écriture est “franc”.L’idée de camaraderie et de solidarité pendant la guerre est aussi évoquée.
Il n y a que la mort qui a pu les séparer, mais ils seront toujours liés par cette “expérience”.On sent aussi que les soldats ne sont plus réellement des humains...
Ils sont traqués par les grenades, traités et se comportent même parfois pour leur survie commedes animaux.La fin est aussi très émouvante et symbolique.
La perte de Kat accompagne celle de la guerre:“il tomba en octobre 1918, par une journée qui fut si tranquille sur tout le front que le communiqué se borna à signaler qu’à l’ouest il n y avait rien de nouveau.Il était tombé la tête en avant, étendu sur le sol, comme s’il dormait.
Lorsqu’on le retourna, on vit qu’il n’avait pas dû souffrir longtemps.
Son visage était calme etexprimait comme un contentement de ce que cela s’était ainsi terminé.”.
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