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COMMENTAIRE LITTERAIRE : LE ROUGE ET LE NOIR - STENDHAL: fin du chapitre 9 du Livre I

Publié le 28/09/2011

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stendhal

Introduction :

Le Rouge et le Noir de Stendhal est un roman, sorti en 1830, dans lequel le personnage

principal, Julien Sorel fait l'objet d'une étude approfondie. On suit alors avec attention les

méandres de sa pensée, qui conditionnent ses actions et ses choix. L’extrait étudié est tiré

de la fin du chapitre 9 du Livre I dans lequel M. de Rênal vient faire changer les paillasses

de la maison. Cette nouvelle effraie Julien qui a caché dans son lit un portrait de Napoléon.

Il supplie alors Madame de Rênal de mettre ce portrait en sûreté, sans y jeter un regard.

Celle-ci, amoureuse de Julien, ressent alors de la jalousie…Cet extrait nous renseigne sur

la façon dont réagissent les personnages suite à ce moment.

stendhal

« 1er MOUVEMENT Assise sur une chaise dans l'antichambre de cet appartement, madame de Rênal était en proie à toutes les horreurs de la jalousie.

Son extrême ignorance lui fut encore utile en ce moment, l'étonnement tempérait la douleur.

Julien parut, saisit la boîte, sans remercier, sans rien dire, et courut dans sa chambre où il fit du feu et la brûla à l'instant.

Il était pâle, anéanti, il s'exagérait l'étendue du danger qu'il venait de courir. Le premier mouvement se découpe en deux unités de sens: de "assise sur une chaise" à "la douleur" puis la deuxième unité de sens va de "Julien parut" à "venait de courir"... Dans la première unité de sens: Assise sur une chaise dans l'antichambre de cet appartement, madame de Rênal était en proie à toutes les horreurs de la jalousie.

Son extrême ignorance lui fut encore utile en ce moment, l'étonnement tempérait la douleur.  on a donc vu que si Madame de Rênal était "assise" c'est parce qu'elle vient de recevoir un grand choc! De plus, elle est assise dans "l'antichambre de cet appartement" ce qu'elle imagine lui enlève toutes ses forces, elle ne peut même pas s'éloigner de l'appartement où elle a trouvé le portrait de ce qu'elle imagine être la femme que Julien aime.  Elle est de plus "en proie à toutes les horreurs de la jalousie" L'adjectif "toutes" combiné au pluriel "les horreurs" elle cumule une multitude de facteurs concernant la jalousie.

Elle ressent d'un coup toutes les nuances de la palette de la jalousie nous dit Stendhal...  "Son extrême ignorance lui fut encore utile en ce moment, l'étonnement tempérait la douleur." Le sentiment que ressent madame de Rênal est nouveau pour elle.  L’adjectif « extrême » à côté du nom « ignorance » montre à quel point madame de Rênal ne connait rien à tout cela. Elle n’a jamais vraiment aimé et n’a donc jamais ressenti de la jalousie auparavant. Madame de Rênal ne connait rien de la vie. Elle découvre les sentiments et les conséquences à l’instant même où elle les vit  L‘utilisation du passé simple « fut » Madame de Rênal découvre les conséquences de ses actions en même temps qu’elle les vit, ce qui est appuyé par la présence de l’adverbe « encore ».  L’imparfait « tempérait » indique que c’est ici le cas… Elle est en train de découvrir une nouvelle expérience.. »

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