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Commentaire Sur La Bataille De Waterloo Dans La Chartreuse De Parme (Stendhal) En quoi ce texte constitue t-il une parodie d'une scène épique ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

La dérision constante du narrateur à l'égard de son personnage oriente délibérément notre lecture vers une démythification de la bataille de Waterloo. Le choix du narrateur de décrire la bataille par le regard naïf de Fabrice conduit à des rétrécissements de champ qui, par exemple, nous font voir le maréchal Ney comme un gros général qui jure et rater Napoléon qui, pourtant, a passé là tout près (l.20). L'éclatement de ce regard en notations désordonnées ("il remarqua, il s'aperçut") entraîne une démythification de la bataille qui lui restitue sa réalité et ne l'évoque que "de loin", comme s'il était impossible de vivre l'Histoire.

« B.

Fabrice observateur Fabrice est un personnage ayant presque un point de vue externe par rapport à la scène.

Il assiste plus à la guerrequ'il n'y participe : « il remarqua que beaucoup de des habits rouges vivaient encore » (l.12) ; « il vit le plus grosdes généraux » (l.20).

Il s'agit pour l'auteur de montrer le désarroi de Fabrice vis-à-vis de ce qu'il voit.

De plus, onremarque que Fabrice a un regard observateur causé par sa curiosité qui l'empêche de participer à ce qu'il vit aumoment même.

« Fabrice s'aperçut qu'il était à vingt pas sur la droite avant les généraux » (l.17) nous décritparfaitement sa situation, il se situe à un endroit où il n'a pas sa place.

Plongé dans le temps, le héros romanesquepartage avec l'homme « réel » le poids de la déception et le sentiment d'usure qui le fait renoncer.

Enfin, l'autreconséquence du choix de la forme romanesque, et particulièrement du réalisme subjectif de Stendhal, est que nouscomprenons qu'un héros ne peut rester individuel et solitaire. III.

La dimension humoristique du passage Blanc-bec et bête A. B.

Une satisfaction enfantine CONCLUSION : L'héroïsme est-il donc à jamais interdit à Fabrice ? Nous aurons à le suivre au long de son chemin.Constatons d'ores et déjà que son aptitude reste miraculeusement intacte : la dérision manifestée à son égard parle narrateur n'a pas entamé sa fraîcheur ni sa grâce.

Il exprime dans ses élans naïfs et spontanés, sa promptitude àsaisir les occasions de se dépasser, une vacance de « moi » toujours possibles.

Il aura en outre compris que saquête personnelle doit être inscrite dans le désordre du monde et qu'il la rendra signifiante par une libre constructionde soi.

Tout ça marque une nette parodie de la scène épique traditionnelle, ce qui peut s'articuler avec une réflexionde nature historique, qui irait dans le sens d'un déclin de la France, comme si avec Waterloo s'effondraient et leprestige de la France et Napoléon, désormais, la nation ne peut plus s'élever au rang des nations belliqueuses desgrandes épopées occidentales.

Ces modèle ne sont donc plus de saison.

Quelque part, c'est une forme deréalisme.... »

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