Dissertation gargantua RIRE SAVOIR
Publié le 13/12/2023
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«
Dissertation sur Gargantua
Le registre didactique, qui consiste à transmettre un savoir, et le
registre comique sont la base du roman Gargantua.
Il est paru en
1534/1535, suite à sa première littérature d’idée Pantagruel (1532), dont
il est le préquelle.
Ils ont été écrits par François Rabelais, sous son
anagramme Alcofribat Nasier.
Gargantua s’inscrit dans le mouvement
littéraire de l’Humanismes, au XVIe siècle, qui a pour principes de mettre
l’homme au centre de leurs recherches, de redécouvrir les études et
recherche de l’antiquité, en rejetant les idéologies du Moyen-Âge et de
prôner le savoir et l’éducation.
L’écrivain s’est inspiré des contes
populaires, en reprenant pour personnage principal un géant, ainsi il
montre la grandeur de l’homme et il a repris les fondations d’un récit
médiéval pour en faire une parodie.
Les premiers chapitres abordent la
naissance, l’enfance et l’éducation, ensuite la guerre picrocholine et enfin
l’abbaye de Thélème.
Tous ces thèmes sont donc repris des romans
chevaleresques, pour les mettre aux services des idéologies humanistes.
Ce roman est didactique, mais il est également comique, nous verrons
alors comment il s’inscrit dans le parcours Rire et Savoir.
Tout d’abord en
abordant les nombreux et multiples aspects du rire dans l’œuvre, puis
nous verrons que le rire a toujours une visée didactique, qui enseigne et
incite le lecteur à réfléchir, et pour terminer nous découvrirons que le rire
et le savoir ne sont plus opposés dans la littérature humaniste
contrairement à la littérature médiévale.
Dans un premier temps, nous allons déterminer quel sont les différents
types de rire gargantuesque, le rire scatologique, le rire par le jeu et le
rire de tête.
Le rire scatologique, est une situation comique issu du corps et de la
vulgarité, qui amène l’intérêt et l’amusement du lecteur comme lorsqu’il
urine sur les passants à Paris.
« Alors, en souriant, il déboutonna sa belle
braguette et, tirant son membre à l’aire, leur pissa dessus si violement
qu’il en noya deux cent soixante mille quatre cent dix-huit, sans compter
les femmes et les enfants.
Quelques-uns d’entre eux échappèrent à ce
déluge de pisse en fuyant à toutes jambes.
» Les gestes sont voués à faire
rire, quand il tend « son membre en l’aire », comme fier de ce qu’il fait.
La
description de la scène est-elle aussi comique par les mots et les gestes.
En effet, les noms communs « braguette », « membre » et « pisse », sont
des mots vulgaires qui prêtes au rire du lecteur.
D’ailleurs, Rabelais
l’annonce juste avant, « Mais ce se sera que par ris » en faisant un jeu de
mot avec le nom de la ville, où il indique par ailleurs que c’est Gargantua
qui la nommera par la suite Paris.
L’invention du « torche cul », est aussi
un rire scatologie.
Là Rabelais, qui rappelons-nous était un médecin, nous
fait preuve d’une grande variété de mot au sujet des matières fécales :
« en chiant ! », « Mon trou de merde » « se torcher le cul » « boyau
culier », « Chiard », Foirard », etc.… Cela nous renvoie une fois de plus
aux corps et à la vulgarité, la définition même de ce type de rire, que
l’écrivain utilise tout au long de son œuvre.
Nous allons maintenant nous intéresser au rire par jeu, qui trouve
l’amusement dans la situation et du caractère, par le ridicule et la
dérision.
C’est le cas lors de la dispute entre les fouaciers et les bergers.
Les bergers du pays de Gargantua ont demandé gentiment d’acheter des
fouaces mais « Les fouaciers ne voulurent pas accéder à leur requête ; qui
pis est, ils les insultèrent d’abondance ».
Ici les fouaciers sont arrogants,
ils refusent de vendre leurs fouaces, et ils insultent les bergers sans
aucune raison apparente.
Dès ce passage, le comique est présent dans le
caractère des fouaciers, qui sont des êtres mal élevés et méprisants.
Mais
l’absurdité du contexte le devient encore plus après.
Puisque que ceux-ci
décident de le manifester à leur Roi, Picrochole.
Et ce dernier, réagie de
façons démesurée, en déclarant la guerre au royaume voisin.
Le lecteur
fait face à un personnage irréfléchi et coléreux, à l’apparence d’un tyran,
emporté par la conquête d’un pays voisin, qui brutalise les habitants.
Le
roi de Lerné est une parodie parfaite de l’empereur Charles Quint, et c’est
là où réside le rire, qui pourrait même être qualifié de burlesque tant cela
est absurde et ridicule.
Le dernier type de rire dans Gargantua est le rire de tête, celui qui tire
le comique de l’ironie et de la satire.
Dans le premier chapitre, Rabelais
nous explique la généalogie de son point de vue, « Je crois qu’il y a
aujourd’hui beaucoup d’empereurs, […] et de pape ici-bas, qui descendent
de quelques porteurs de reliquailles, et qu’a l’inverse nombreux sont les
gueux, […], qui descendent du sang et de la lignée de grand rois et
empereurs ».
Dans cet extrait, l’écrivain dénonce clairement les nobles et
le clergé qui prennent de haut le peuple, il cherche aussi à démontrer que
ce n’est pas parce qu’ils sont pauvres qu’ils n’ont aucune valeur.
Il procède
ici avec le registre ironique pour que le lecteur réagisse et s’interroge.
De
plus, lors de l’éducation sophiste de Gargantua, on assiste à une satire, il
attaque là aussi l’Église mais aussi son système d’éducation qu’il combat
en se moquant.
« Mes premiers maîtres […], dis[aient] que bon déjeuner
donne bonne mémoire ; c’est pourquoi ils y buvaient les premiers », le
clergé est présenté comme des fainéants et des alcooliques, qu’il
carricature par un personnage, le théologien Janotus de Barquemardo, qui
se traduit par imbécile.
De plus Rabelais critique aussi le contenu de
l’éducation sophiste, dit « sorbonnard » car il reprend le programme de
l’université de la Sorbonne à Paris, en effet lors de son apprentissage le
géant a appris l’abécédaire, à l’envers et à l’endroit, ce qui lui as pris cinq
ans et trois mois, la lecture d’un commentaire de grammaire très illustre,
qui lui aura pris dix-huit ans et onze mois, et tout autres apprentissages
inutiles.
L’hyperbole, des années d’apprentissage, représentent alors à la
fois le comique et l’absurdité.
Comme nous avons pu le voir précédemment, Rabelais nous invite à
rire tout en critiquant la société afin d’interpeler le lecteur.
Maintenant
nous allons découvrir l’aspect didactique du livre Gargantua.
Dans un deuxième temps, nous nous intéresserons à la viser
didactique du rire, ce qui permet d’enseigner et d’inciter le lecteur à
réfléchir.
Dans son adresse au lecteur, l’écrivain nous affirme que « le rire est le
propre de l’homme », « VIVEZ JOYEUX ».
Il se range du côté de Aristote,
qui affirme que « aucun animal ne rit sauf l’homme », Rabelais demande
alors à son lecteur d’exprimer son humanité à travers le rire, et à prendre
du bon temps en lisant Gargantua.
Par ailleurs, le personnage Frère Jean
en est une représentation.
Nous pouvons le voir lors de la guerre
Picrocholine, il rejette les principes de l’Église car il préfère passer du bon
temps.
En effet, après la Guerre, lorsque Gargantua le félicita, Frère Jean
nous apprend qu’il aime les femmes, boire, manger et rire.
Il est le
portrait idéal d’une personne humaniste, un bon vivant et un religieux qui
se bat pour ses valeurs.
Ainsi Rabelais offre un personnage qui interpelle
le lecteur sur la croyance et qui lui apprend à profiter de ça vie.
Gargantua a était écrit pour éduquer le lecteur, nous pouvons le
découvrir tout au long de notre lecture, dès le prologue avec « Les....
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