Explication d'un extrait de Discours de la Méthode de Descarte sur la troisième maxime

« La règle présentée par Descartes dans cette maxime semble donc concilier de manière efficace désir et bonheur surla base du contentement. Néanmoins, pour ce que l'on peut obtenir, il faut se démener de tout son cœur car l'achèvement du désir est unepreuve d'accomplissement personnel.

Le désir doit toujours garder en lui une part d'inaccessible, une part que l'onpourra jamais acquérir et il faut s'en assurer lors de la poursuite du désir.

Il n'est pas pour autant totalement éloignéde l'homme et il ne lui échappe pas mais pour affirmer sa volonté d'obtenir ce qu'il désir on doit s'imposer, créer poursavoir que ce que l'on a obtenu est le fruit de ce pourquoi on s'est battu et donc, le bien acquis n'en est que plusmagnifique et grandiose.

Si l'on ne désire ce qui est facilement désirable, on se met à l'abri du hasard dangereux.

Sil'on mange une nourriture simple, le manque d'une nourriture superflue ne se fera pas sentir et quand nous enprofiterons le plaisir de cette dernière n'en sera que renforcé. Malgré tout, faire un tri généralisé entre le possible et l'impossible reste difficile car ces deux notions sontsubjectives.

La limite entre possible et impossible est très relative et la connaissance de qui est ou pas possible estcompliqué car il n'y a pas de vérité universelle utilisable dans ce domaine-là.

On ne sait pas si l'on s'exclut d'un désirirréalisable alors qu'il l'est ou si l'on s'inclut dans un désir réalisable alors qu'il ne l'est pas.

Le tri devient alors pluscomplexe et d'autres problèmes émergent rendant l'apprivoisement du désir plus difficile et rendant plus accessible lefait de ne pas limiter son désir pour ne plus avoir à se poser la question de ce qui est possible ou impossible carquand cette question n'a pas de véritable réponse le tri du désir devient purement inefficace.

En se cantonnant àpeu de choses et en espérant avoir que ce que nous pensons avoir ne nous privons nous pas de quelque chose degrandiose ? Si tous les inventeurs avaient limité leur imagination et par-delà leur désir, auraient ils inventé l'ampoule,la machine à écrire, ou le téléphone ? Dans une époque plus ancienne que celle-ci, aurions-nous pensé qu'il soitréalisable de créer un appareil permettant à deux personnes qui se situent à l'autre bout du monde de converserensemble des heures entières ? Le discours de Descartes peut être un frein à l'ambition.

Car en se limitant à ce quel'on peut faire, on ne fait pas grand-chose.

On reste avec une petite vision du futur, une petite vision de la vie etde l'accomplissement en général.

Aurait-on un jour rêvé de marcher sur la Lune si l'on avait classé cela comme étantimpossible du fait que cet astre soit si éloigné de la Terre ? Le rêve d'un monde plus égalitaire est quelque peuutopique mais a contribué à améliorer les conditions de travail. On peut donc interroger et questionner le désir pour savoir s'il est viable ou non car le désir est pensée et cettedernière est questionnable.

Mais, se cantonner à ce que l'on peut faire nous maintient dans un état d'inertie quinous enlève toute perspective de progression. »