Expliquez et discutez ce mot de Voltaire: « Je regarde la tragédie et la comédie comme des écoles de vertu, de raison et de bienséance »
Publié le 02/06/2012
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La qnestion de la moralité du théâtre a donné lieu à de nombreuses controverses. Si l'on en croit Voltaire, la tragédie et la comédie seraient des "écoles de vertu, de raison et de bienséance". Convient-il d'enVisager les auteurs dramatiques comme de véritables éducateurs, attachés à nous donner de grandes leçons et d'utiles enseignements ?...

«
1} Critique des moralistes chrétiens et de J.-J.
Rousseau
chrétiens qui, au xvu• siècle, traitaient « d'empoisonneurs
publics» tous ceux qui écrivaient pour le théâtre.
Au siècle suivant,
un homme
à idées larges, J.-J.
Rousseau formule, sur ce point,
un jugement qui
n'est pas moins rigoureux.
Nous devons recon-
naître que
des_ arguments assez sérieux semblent, au premier
abord, militer en faveur de ces critiques.
l!} Passions Rappelons-nous que les demoiselles de Saint-Cyr, qui jouaient
;;;~~~~~{~~ les pièces de Racine, éprouvaient une émotion telle que Mme de
Maintenon demanda au poète de traiter des sujets pieux.
En effet,
on trouve chez Racine des peintures troublantes comme la jalousie
d'Hermione, la passion incestueuse de Phèdre, qui peuvent pro
voquer des excitations malsaines et dangereuses.
3)Quelquesexcès Corneille lui-même ne nous apparaît pas toujours comme un
de Cornerlle professeur de saine morale.
Prusias n'est qu'un pleutre; Arsinoé
est un modèle d'hypocrisie; le jeune Horace nous enseigne la
brutalité;
il n'est pas jusqu'à Rodrigue qui ne fasse preuve d'une
fierté exagérée.
Les défauts de tous ces personnages sont aussi
blâmables, dans leur genre, que les faiblesses des héroïnes de
Racine.
~) Critiques Pour Molière, ce serait bien pis encore : s'il ne ridiculise pas eontre Molière
t) But affiché
de llacine et de Molière
!} Grandeur du théâtre de CorReille
la vertu dans le lWisanthrope, tout au moins s'égaye-t-il un peu
aux dépens d'un parfait honnête homme, Alceste.
Harpagon nous
est peint sous un jour odieux, mais son
fils entre en révolte
ouverte contre lui et
lvi décoche d'insolentes railleries.
Tartufe
risque de déconsidérer la véritable dévotion.
II.
Le théâtre est moral (Preuves à l'appui).
Cependant, contre tontes ces critiques, Racine et MolièM ont
pris soin de s'inscrire en faux.
C'est ainsi que le premier écrivait
dans la Préface de
Phèdre : « Le théâtre est une école où la vertu
ne doit
pas être moins bien enseignée que dans les écoles des
philosophes
» ; et Molière, dans la Préface de Tartufe : « Le
théâtre a une grande vertu pour la correction , .
Pour Corneille, on sait que ses contemporains voyaient dan§
son œuvre cc Wle école de grandeur d'âme , .
Il est aisé de ll)On
trer, en effet, que certains de ses personnages nous donnent
d'héroïques
leçons.
Il est à peine besoin de rappeler Auguste..
»
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