Devoir de Philosophie

LA BRUYÈRE: LES CARACTÈRES (résumé et critique)

Publié le 25/10/2011

Extrait du document

Jean de la Bruyère (il signait Delabruyère), l'aîné de huit enfants, naquit à Paris le 16 août 1645. Son père, Louis de La Bruyère, était contrôleur des rentes de l'Hôtel-de-Ville ; sa mère, Elisabeth Hamonyn, appartenait à une bonne famille bourgeoise . L'enfance de La Bruyère et sa jeunesse ont laissé peu de traces. On sait seulement qu'il reçut chez les Oratoriens une éducation forte et variée (il y apprit le grec, le latin et plusieprs langues vivantes) et qu'il s'appliqua ensuite à !l'étude du droit. Le 3 juin 1665 il présentait ses thèses à la Faculté d'Orléans et était reçu avec éclat.

« Chez 1.,8 Condé.

En 1684 (15 août), La Bruyère, sur la recommandation de Bossuet qui l'affectionnait, entra comme pr~cepteur dans la maison des Condé.

Il était chargé d'enseigner la philosophie, l'histoire moderne et la géogra­ phi e à Lottis de Bourbon (alors âgé de seize ans).

Sa posi­ tion était difficile.

La Bruyère avait contre lui l'influence de deux autres maîtres qui se montraient facilement satis­ faits de leur élève, l'indifférence de M.

le Duc pour l'éduca­ tion de son fils, l'aversion du jeune prince, d'ailleurs peu sympathique ( 1 ), pour les études sérieuses, enfin la sollici­ tude empl'essée du grand Condé qui surveillait de près l'édu­ cation de son petit-fils et s'étc•nnait de la lenteur de ses pro- .

grès.

Le mariage de Louis de Bourbon avec Mlle de Nantes (24 jüillet 1685) vint encore compliquer la situation : le pré­ cepteur dut aussi donner des leçons à la jeune épouse, mis­ sion délicate dont il se tira à force de tact et de jugement.

La mort du grand Condé vint enfin mettre un terme à ces pénibles fonctions (décembre 1686).

La Bruyère resta à Chantilly à titre de gentilhomme ordinaire et reçut comme par Je passé une pension de mille écus.

Ses dernières an­ nées furent marquées par la publication de ses Caractères (1688) et par sa réception , vivement combattue, à l'Acadé­ mie française (15 juin 1693).

Il mourut d'une attaque d'apo· plexie dans la nuit du tO au tt mai 1696, à Versailles : « Toute la cour, écrivit Bossuet, l'a regretté et M.

le Prince plus que tous les autres ».

que lui prête Vigneul-Marville son ennemi.

Ce dernier allègue un passage des Caractè• res: • Je Je déclare nettement afin que J'on s'y prépare et que personne un jour n'en soit surpris.

S'il arrive que '!uelque grand me trouve digne de ses soins, si je fais enfin une belle fortune, il y a un Geoffroy de La Bruyère que toutes les chroniques rangent au nombre des plus grands seigneur s de France qui suivir ent Godefroy de Bouillon à la conquête de la Terre-S ainte : voilà alors de qui je descends en ligne directe » (De qudques usages) ; mais l'irouie est évidente.

(1) Saint-Simon le peint en· quelques lignes : «il était, dit-il, d'un jaune livide, J'air presque furietJX, mais en tous temps si fier et si audacieux , qu'on avait peino à s'ac­ coutumer à lui.

Il avait de J'esprit, de la lecture , des restes d'une excellente éduca­ tion, de la politesse et des grâces même, quand il voulait; mais il le voulait tr. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles