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La mort de Marivaux: Un homme à la fin de sa vie — L académicien - Fierté et modestie — Orgueil et générosité

Publié le 26/08/2015

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marivaux

En 1757, Marivaux donna une nouvelle tournure à ses relations. Il ne voulait plus dépendre de l'amitié des uns et des autres pour survivre. Il devait beaucoup à Fontenelle, ou encore à Mme de Pom­padour qui lui avait fait des versements d'argent. Surtout, il vou­lait solder ses comptes auprès de celle qui lui était à présent la plus chère. Le 10 octobre, il se rendit chez le libraire Duchesne qui depuis quelque temps déjà le suppliait de lui céder le privilège de l'édi­tion de ses oeuvres. Jusqu'alors, Marivaux s'y était refusé, par modes­tie et par orgueil. Il aurait voulu reprendre quelques textes, les corriger, mais il ne s'en sentait plus le courage. Il n'apporterait aucune correction de fond, mais cette édition, si elle ne devait ren­dre honneur à la postérité, devait lui apporter la somme nécessaire pour satisfaire ses intentions. Il pouvait ainsi constituer avec Mlle de Saint-Jean une rente de 2 800 livres, 2 000 pour elle et 800 pour lui. Il prit la précaution d'établir devant notaire la mention que la totalité de la rente reviendrait au dernier survivant. Il était souffrant et malade, et ne voulait pas laisser sa compagne dans le dénuement le plus complet : si la somme était loin de correspon­dre aux besoins d'une vie agréable, elle lui assurerait toutefois une vie honnête.

Cette générosité dont il faisait preuve n'était pas de circonstance, elle signait le caractère d'un homme qui s'était montré toujours sensible aux malheurs des autres et aurait tant désiré être riche pour satisfaire ses élans de charité.

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