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Le Rouge et le Noir Stendhal - Extrait du chap. 10 de la première partie.

Publié le 29/12/2022

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« Texte 2 Le Rouge et le Noir Stendhal - Extrait du chap.

10 de la première partie. Topos sur Stendhal et sa biographie. Reprise sur le contenu du livre et le contexte d’écriture. Remettre le livre dans son contexte : Julien continue son approche envers Madame de Rénal.

Un soir, il parvient à lui prendre la main.

Celle-ci reste dans la sienne.

Puis il manque de se faire attraper d’avoir caché le portrait de Napoléon sous son matelas alors que c’est interdit.

Là, Madame de Rénal le sauvera d’une réputation salie.

Julien, très en colère, présente sa démission à Monsieur de Rénal qui craignant le départ de celui-ci chez Monsieur de Valenod son ennemi l’augmente de 50 frs /mois. Cela étonne Julien mais il l’accepte.

Il prétexte une visite à l’abbé Chélan pour aller dans les bois entre Vergy et Verrières.

Là, dans la nature, il savoure les victoires remportées dans la journée.

Il se retrouve bientôt au sommet d’un rocher énorme dominant tout le paysage et le vol d’un épervier dans le ciel lui fait songer à la destinée de Napoléon : « Serait-ce un jour la sienne ? » Problématique : Comment Julien dévoile-t-il son ambition aux lecteurs à travers son ascension dans la nature ? Structure : L1 à L12 : Une bataille gagnée L12 à L22 : Ascension de la montagne par Julien L22 à L30 : Méditation sur son rocher L31 à L38 : La destinée de Julien Loin de désirer s’astreindre à une nouvelle scène d’hypocrisie, il avait besoin d’y voir clair dans son âme, et de donner audience à une foule de sentiments qui l’agitaient. - Point de vue interne, on rentre une fois de plus dans l’intériorité de Julien : il. - Utilisation de l’imparfait de description qui marque la durée : avait, agitaient. - Volonté de Julien de faire tomber le masque de l’hypocrite : s’astreindre à une nouvelle scène d’hypocrisie renvoie à la vie en société.

Il souhaite être dans le vrai, revenir à de l’authentique car il est seul et personne ne le regarde, ni ne le juge: besoin d’y voir clair : métaphore avec l’idée de lumière, de vérité. - L’expression : donner audience = se confesser est personnifiée par une foule de sentiments, hyperbole renforcée par : qui l’agitaient = montre que Julien est bouleversé.

Ce lexique des sentiments est donc l’antithèse de celui de la dissimulation évoquée auparavant. J’ai gagné une bataille, se dit-il aussitôt qu’il se vit dans les bois et loin du regard des hommes, j’ai donc gagné une bataille ! - Utilisation du discours direct ce qui permet de connaître les pensées intimes de Julien (monologue intérieur) : se dit-il, dans mon âme L2. - Emploi du passé composé : j’ai gagné qui traduit une action passée qui vient de s’achever. - Emploi du vocabulaire militaire : j’ai gagné une bataille, l’article une insiste sur une parmi d’autres à venir.

Repris à la fin de la réplique avec la même phrase répétée et appuyée par donc qui marque son obsession et le ! - Evocation de la nature et de son désir de solitude : dans les bois et loin du regard (métonymie) des hommes qui renvoie encore une fois au désir d’être vrai et franc selon de la nature humain. Ce mot lui peignait en beau toute sa position et rendit à son âme quelque tranquillité. - Intervention de Stendhal en regard subjectif qui commente une fois de plus le comportement de Julien. - Utilisation d’une métaphore picturale : peignait en beau ce qui signifie que ce mot = la bataille gagnée le met en valeur et l’apaise : rendit = utilisation du passé simple en premier plan à son âme déjà évoquée L2, tranquillité. Me voilà avec cinquante francs d’appointements par mois, il faut que Monsieur de Rénal ait eu une belle peur.

Mais de quoi ? - Début de la phrase : Me voilà avec la mise en avant du Moi et le présentatif en ton emphatique qui est lié à la victoire de Julien ; puis évocation de l’argent qui est toujours pour lui une obsession : avec 50…et qui donne ici la raison de la joie du garçon. - Utilisation de la tournure impersonnelle : il faut qui met l’accent sur Monsieur de R.

son ennemi + subjonctif : ait eu mode du virtuel, une belle (antéposition de l’adj.

qui traduit un jugement de valeur, se moque de lui) peur.

Ce qui est étonnant c’est que Julien s’interroge sur son employeur et non sur la raison de son augmentation.

Mais de quoi ? montre bien la naïveté de Julien qui ne connait pas encore toutes les ficelles du monde car il est jeune et assez innocent. Cette méditation sur ce qui avait pu faire peur à l’homme heureux et puissant contre lequel une heure auparavant il était bouillant de colère acheva de rasséréner l’âme de Julien. - Lexique des sentiments qui passent d’un extrême à l’autre et de la réflexion qui renvoie au caractère romantique de Julien : cette (démonstratif qui évoque qu’elle a déjà été évoquée), bouillant de colère (hyperbole) qui est antithétique à rasséréner l’âme, troisième répétition du même terme romantique. - Opposition entre imparfait : était et passé simple : acheva - Utilisation d’une périphrase élogieuse pour évoquer Monsieur de Rénal avec le duo d’adj.

à connotation méliorative : l’homme heureux et puissant ce qui permet aussi à Julien de se mettre en valeur car il a vaincu un homme qui ne lui ressemble en rien mais dont il admire le pouvoir et la vie.

C’est pourquoi, il se répète sa victoire. Il fut presque sensible un moment à la beauté ravissante des bois au milieu desquels il marchait.

D’énormes quartiers de roches nues étaient tombés jadis au milieu de la forêt du côté de la montagne. - Ironie de Stendhal avec l’expression : il fut presque sensible à la beauté dont le modalisateur : presque ironise et met à distance le fait que Julien est plus sensible à sa victoire obsédante qu’au décor naturel. - Lexique de la nature : bois, quartiers de roches nues, forêt, montagne.

Cette nature est marquée par l’hyperbole pour insister sur son caractère grandiose et exceptionnel : beauté ravissante= qui ravit, hypnotise par sa beauté, énormes quartiers montre aussi le caractère impressionnant du lieu dans lequel Julien évolue = marchait : verbe de mouvement à l’imparfait de durée qui s’oppose à l’attitude subite de fut au passé simple. - On peut donc dire que ce décor grandiose est à l’image de ses ambitions et qu’il en est comblé. De grands hêtres s’élevaient presque aussi haut que ces rochers dont l’ombre donnait une fraîcheur délicieuse à trois pas des endroits où la chaleur des rayons du soleil eût rendu impossible de s’arrêter. - On retrouve ici cette idée de grandeur et surtout de hauteur qui attire autant Julien et lui donne le sentiment de s’élever au sommet de ses ambitions : grands, s’élevaient, grandes roches L17 le comparatif d’égalité appuyé par le modalisateur : presque aussi haut que.

Cette hauteur est synonyme de puissance. - Notons aussi l’opposition marquée entre d’un côté : la fraîcheur délicieuse, l’ombre + L17, sources de bien-être avec une connotation positive et de l’autre chaleur des rayons, soleil impossible de s’arrêter ; le mode conditionnel passé : eût rendu montre bien la mise à distance avec cet élément à connotation négative. Julien prenait haleine un instant à l’ombre de ces grandes roches et puis se remettait à monter. - Le lecteur continue d’assister à l’ascension de Julien toujours en position de sujet qui agit : se remettait à monter qui est marquée par l’imparfait de durée : prenait, se remettait avec le préfixe –re =de nouveau ; notons aussi la volonté d’insister sur la chronologie narrative : un instant, et puis et bientôt L18. Bientôt par un étroit sentier à peine marqué et qui sert seulement aux garçons des chèvres, il se trouva debout sur un roc immense et bien sûr d’être séparé de tous les hommes. - La métaphore de la hauteur se poursuit avec debout, sur un roc immense = un promontoire, l’adjectif hyperbolique évoque la démesure. - On retrouve aussi le thème de son désir de solitude cher aux romantiques et présent au début de l’extrait : étroit sentier à peine marqué, qui sert seulement aux garçons des chèvres, séparé de tous les hommes qui marque sa volonté de se différentier des autres. Cette position physique le fit sourire, elle lui peignait la position qu’il brulait d’atteindre au moral. - L’expression : cette position physique renvoie à la posture de Julien de la phrase précédente qui marque son désir de supériorité physique, géographique mais aussi et surtout morale et psychologique.

Cela symbolise donc son désir de s’élever socialement. - Le terme position est d’ailleurs répété deux fois avec le même mot et elle qui est personnifiée par la métaphore picturale déjà évoquée L5 pour montrer son état d’esprit. - De même, notons la gradation dans son comportement en gradation de Julien : le fit sourire puis qu’il brûlait d’atteindre au moral.

Il a donc conscience qu’en s’élevant dans la nature, il exprime avec son corps son désir d’élévation sociale. L’expression hyperbolique brûlait montre l’exaltation de l’âme des romantiques. L’air pur de ces montagnes élevées communiqua sérénité et même la joie à son âme. - L’atmosphère de sérénité se poursuit : fit sourire L20, rasséréner L10, communiqua sérénité et même (surenchère) la joie à son âme.

Gradation dans le duo des noms communs. Romantisme mis en scène avec la communion de Julien avec la nature. Le maire de Verrières était bien toujours à ses yeux, le représentant de tous les riches et de tous les insolents de la terre ; mais Julien sentait que la haine qui venait de l’agiter malgré la violence de ses mouvements, n’avait rien de personnel. - Retour au monologue intérieur avec l’expression métonymique : à ses yeux et développement sur son patron. - Utilisation de la périphrase : le maire de Verrières pour désigner Monsieur de Rénal puis seconde périphrase pour appuyer sa description : le représentant de tous les riches et de tous les insolents de la terre = le terme représentant évoque l’image d’une société qu’il déteste mais qui a le pouvoir et l’argent et les deux compléments du nom coordonnés par et ont la même structure hyperbolique de tous….

Les adj.

riches et insolents à connotations péjoratives mettent en avant le mépris des pauvres, dont fait partie Julien puisque c’est un homme du peuple, un « petit paysan ».

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