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Lire : la polysémie de l'œuvre

Publié le 02/01/2020

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■ Ces attentes seront comblées, déçues ou bouleversées à la lecture de l'œuvre selon sa qualité, l’honnêteté de l’auteur, le respect de l’annonce (pourquoi intituler « roman » un récit autobiographique ?), selon aussi le degré d’attente : le dernier tome des aventures de Harry Porter peut-il être vraiment au niveau des espoirs des jeunes lecteurs? Le «dernier» Michel Houellebecq peut-il combler la passion qui s'attache au personnage qu'il incarne plus encore qu’à son œuvre? Attendre le dernier «opus» de Patrick Modiano, n’est-ce pas se condamner à relire une énième fois la même histoire réécrite différemment? À moins que ce ne soit justement ce qu’on vient chercher chez un auteur que l’on apprécie, la fameuse «petite musique»... et changer à chaque production, de style, de thème, de milieu, etc. n’est pas forcément la marque du génie littéraire!

2. Le jeu avec le lecteur

L’auteur peut aussi se jouer de son lecteur en l’interpellant, l’entraînant sur des fausses pistes, le morigénant, le moquant, le satisfaisant parfois... bref en le bousculant pour l'empêcher de se laisser aller au conformisme de la pensée.

« FICHES .

1 Ces attentes seront comblées, déçues ou bouleversées à la lecture de l'œuvre selon sa qualité, l'honnêteté de l'auteur, le respect de l'annonce (pourquoi intituler« roman » un récit autobiographique?), selon aussi le degré d'attente: le dernier tome des aventures de Harry Potter peut-il être vraiment au niveau des espoirs des jeunes lecteurs? Le «dernier » Michel Houellebecq peut-il combler la passion qui s'attache au personnage qu'il incarne plus encore qu'à son œuvre? Attendre le dernier «opus» de Patrick Modiano, n'est-ce pas se condamner à relire une énième fois la même histoire réécrite différemment? À moins que ce ne soit justement ce qu'on vient chercher chez un auteur que l'on apprécie, la fameuse «petite musique » ...

et changer à chaque produc­ tion, de style, de thème, de milieu, etc.

n'est pas forcément la marque du génie littéraire! 2.

Le jeu avec le lecteur L'auteur peut aussi se jouer de son lecteur en l'interpellant, l'entraînant sur des fausses pistes, le morigénant, le moquant, le satisfaisant parfois ...

bref en le bousculant pour l'empêcher de se laisser aller au conformisme de la pensée.

IIII La pluralité des lectures 1.

Les différentes lectures C'est ce que fait Diderot dans Jacques le fataliste.

Une œuvre peut être qualifiée de «riche » quand elle se prête à de multiples lectures, autres que celle(s) escomptée(s) par l'auteur, quand ces lectures se renouvellent au fil des années et parfois des siècles, s'adaptant aux derniers courants de la critique littéraire, «structuraliste », biographique, génétique, esthétique, psychanalytique, etc.

: par exemple, Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll relu au prisme de la psychanalyse, La Recherche du temps perdu étudié à la lumière de la vie et des mœurs de Marcel Proust, Racine analysé par la sociocritique de Lucien Goldmann, les contes et nouvelles de Maupassant par les structuralistes, etc.

2.

Les réécritures La pluralité des lectures passe aussi par les réécritures de l'œuvre à diverses époques; ainsi les tragédies antiques mettant en scène des héros mythiques - Iphigénie d'Euripide, Œdipe, Antigone ou Électre de Sophocle -ont été reprises au XVII " siècle par Racine, puis au XX" siècle par Giraudoux, Anouilh, Cocteau ou Sartre, gardant leurs fondamentaux mais transmettant un message actua­ lisé au contexte de la Seconde Guerre mondiale, au travers de la démythifica­ tion des protagonistes (Les Antigones de George Steiner).

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