Mémoires et correspondances au XVIIIe siècle
Publié le 27/02/2012
Extrait du document
Un siècle où la vie de société était intense, où le goût était exquis, où le monde littéraire avait encore une grande concentration, ne peut manquer d'avoir laissé des témoignages de qualité.
Aucun des mémorialistes du xvme siècle n'atteint au niveau de Retz et de Saint-Simon, à la fois parce qu'aucun n'a leur puissante personnalité ou leurs dons d'artiste, et parce que les événements qu'ils racontent ont une moindre importance historique....
«
trice puis ennemie de Rousseau, sont surtout intéres sants comme documents sur la vie d'une grande dame,
et sur Rousseau; encore faut-il savoir que le texte original a été remanié sans scrupules par Grimm dans un sens hostile à Rousseau ; il faut, pour tirer utilement parti du document, corriger le texte traditionnel à la lumière de l'ouvrage de Mme Macdonald.
Les Mémoires de Mme Roland (1754-1793) sont un témoignage fort
intéressant sur la vie d'une jeune bourgeoise à la veille de la Révolution, plus que sur l'activité politique de la
femme du ministre Roland.
Ce
n'est pas à leur intérêt historique que les Mémoires de Casanova (1725-1798) durent et doivent leur succès continu. L'auteur, né à Venise, aventurier, grand
voyageur, excellant à duper les naïfs, fécond d'ailleurs
en projets originaux, financier habile à manier l'argent
d'autrui, agent politique secret, eut la vie la plus mou vementée et parfois la plus louche.
Mais la grande affaire de sa vie fut l'amour, et ses Mémoires, écrits en français comme son Histoire de ma fuite des prisons de Venise (1788), contiennent la plus prodigieuse accumulation de hauts faits, et le plus abondant répertoire en ce qui concerne la stratégie, et surtout la tactique,
de la conquête des femmes. Édités après , sa mort à Leipzig, en 1826-38, ils ne comprennent pas moins de
douze volumes; outre les exploits amoureux du héros,
ils offrent un tableau aussi vivant que curieux de la société bourgeoise et noble de la France, de l'Italie, de l'Autriche, dans la seconde moitié du xvme' siècle.
La
correspondance jouait, on s'en doute, un grand rôle dans la vie sociale du siècle. Certes, par l'abondance
et le style, Voltaire domine, en ce genre comme dans les autres; mais chez tous, l'esprit, la grâce, le naturel,
charment encore le lecteur moderne.
On trouve plus,
une
sensibilité fort émouvante, dans la correspondance amoureuse de M lle Aïssé, Circassienne d'origine, avee le chevalier d'Aydée, dans celle de Mme Roland avec le Conventionnel Buzot.
Un bon choix de lettres du xvme siècle est une des lectures les plus vivantes et
les plus délicieuses.
L'âme du temps s'y respire libre ment, avec tous ses parfums divers; des joyeuses fêtes de Sceaux aux mélancolies désespérées de Mme du Defîand, des soirées de Cirey aux plaintes de Camille
Desmoulins emprisonné ou à l'héroïsme de Mme Roland.
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