Oral Discours sur le colonialisme

« Aimé Césaire est avant tout un poète, il s’est engagé jusqu’à la fin de sa vie (2008) en politique.

Né en Martinique en 1913, ayant étudié en France, il est un théoricien du concept de « négritude », il cherche a promouvoir et à mettre en avant la culture noire, alors très peu connues.

« Discours sur le Colonialisme », écrit en 1950, est un pamphlet, où Aimé Césaire met son art au service de la cause populaire et civile. Lecture Nous nous demanderons comment ce passage illustre d’un point de vue argumentatif les enjeux du parcours « Écrire et Combattre pour l’égalité.

» Pour le comprendre, nous étudierons dans un premier temps la construction et la contenance de ce pamphlet politique, pour ensuite mieux cerner la dimension poétique de ce langage engagé, qui s’inscrit dans la continuité du combat de De Gouges. Aimé Césaire parle en son nom, en utilisant le pronom personnel « je », «je vois », « j’ai parlé », « moi,je parle » : il se pose comme témoin avec force.

L’auteur a cette possibilité puisqu’il est Martiniquais, il fait donc partie de ceux qui ont subi la colonisation, mais aussi de ceux qui ont colonisés en parlant la langue française. Lors de ce passage il crée une généralité des peuples colonisés en Amérique, en Afrique, en Asie : « Moi, je parle de milliers d’hommes sacrifiés au Congo-Océan.

Je parle de ceux qui, à l’heure où j’écris, sont en train de creuser à la main le port d’Abidjan.

Je parle de millions d’hommes arrachés à leurs dieux, à leur terre, à leurs habitudes, à leur vie, à la vie, à la danse, à la sagesse.

» Ce texte a pour objectif de dénoncer la soumission physique et morale du colonisé. L’argument principale lors de ce pamphlet est le fait que la colonisation est une oppression et une déshumanisation.

Après la violence, Aimé Césaire résume cela dans une formule marquante : « A mon tour tour de poser une équation : colonisation =chosification » Il refuse des arguments proclamés par les colonisateurs : « Sécurité ? Culture ? Juridisme ? Pour lui, la Sécurité fait référence à « la brutalité, la cruauté, la sadisme, le heurt », la Culture est une « parodie de la formation culturelle », et le juridisme fait écho à « la fabrication.... »