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RÉALITÉS ET IDÉES NEUVES AU XIXe SIÈCLE

Publié le 30/03/2012

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La Révolution de 1789-1794 a marqué l'avènement de la société moderne bourgeoise et capitaliste, dans l'histoire de la France. Sa caractéristique essentielle est d'avoir réalisé l'unité nationale du pays sur la base de la destruction du régime seigneurial et des ordres féodaux privilégiés: la Révolution, selon Tocqueville dans L'Ancien Régime et la Révolution (1856) "dont l'objet propre était d'abolir partout le reste des institutions du Moyen Age "· Que la Révolution française ait abouti finalement à l'établissement d'une démocratie libérale précise encore sa signification historique. Si elle fut la plus éclatante des révolutions bourgeoises, éclipsant par le caractère dramatique de ses luttes de classes, les révolutions qui l'avaient précédée, la Révolution française le dut à l'obstination de l'aristocratie ancrée sur ses privilèges féodaux, se refusant à toute concession, et à l'acharnement contraire des masses populaires. La bourgeoisie n'avait pas souhaité la ruine de l'aristocratie ; le refus du compromis et la contrerévolution l'obligèrent à poursuivre la destruction de l'ordre ancien. Mais elle n'y parvint qu'en s'alliant aux masses rurales et urbaines, à qui il fallut bien donner satisfaction: la révolution populaire et la terreur firent place nette, la féodalité fut irrémédiablement détruite, la démocratie instaurée...

« en affranchissant les paysans des droits seigneuriaux et des dîmes ecclésiastiques, dans une certaine mesure aussi des contraintes communautaires, en détruisant les monopoles corporatifs et en unifiant le marché national, la Révolution française marqua une étape décisive dans la voie du capitalisme.

Supprimant la propriété foncière féodale, elle a par là même libéré les petits producteurs directs, rendu possible la différenciation de la masse paysanne et sa polarisation entre le capital et le travail salarié.

De là, des relations de production entièrement nouvelles, le capital une fois soustrait à la sujétion féodale ayant rendu mercantiles les forces de travail.

Ainsi a été assurée finalement l'autonomie de la production capi­ taliste, et cela aussi bien dans Je domaine agricole que dans le secteur industriel.

De ce passage à la société capitaliste, et à la lumière de la Révolution française, deux conditions apparaissent nécessaires : la désagrégation de la propriété foncière féodale, l'affranchissement des pay­ sans.

La question agraire occupe " une position axiale , dans la révolution bourgeoise.

La victoire sur la féodalité et l'Ancien Régime n'a pas cependant signifié J'apparition simultanée de nouveaux rapports sociaux.

Le passage au capitalisme ne constitue pas un processus simple, par lequel les éléments capi­ talistes se développent au sein de l'ancienne société jusqu'au moment où ils sont assez forts pour en briser les cadres.

Il faudra longtemps encore pour que Je capi­ talisme s'affirme définitivement en France : ses progrès furent lents pendant la période révolutionnaire, la dimen­ sion des entreprises demeurant souvent modeste, le capi­ tal commercial prépondérant.

La ruine de la propriété foncière féodale et du système corporatif et réglementaire, en assurant J'autonomie du monde de production capi­ taliste, n'en avait pas moins frayé sans compromis la voie aux rapports bourgeois de production et de circu­ lation : transformation par excellence révolutionnaire.

Bouleversant les structures économiques et sociales la Révolution française brisait en même temps J'armature étatique de l'Ancien Régime, balayant les vestiges des anciennes autonomies, détruisant les privilèges locaux, et les particularismes provinciaux.

Elle rendit aussi pos-. »

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