Devoir de Philosophie

L'artiste est-il un marginal ?

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

1) La place de l'artiste par rapport aux autres métiers. 2)L'artiste est en marge de la société. 3) C'est le public qui fait l'artiste. 4) L'art marginal ? : l' artiste est un fou. 5) L'artiste : un contestataire qui s'implique dans la société.

« acception sous la plume de George Sand ( La Dernière Aldini ), s'applique, par analogie avec la vie errante et vagabonde des Bohémiens, au mode de vie que menèrent la plupart des jeunes artistes et poètes parisiens de cette période, ou aux individus eux-mêmes.

Ils se regroupaient volontiers pour conjurer l'isolement auquel les condamnait une société d'autant plus réfractaire auxbeautés de leur art qu'ils furent révolutionnaires — entendez romantiques avec fureur.

Ces jeunes hommes ne séparèrent jamaisleur art de leur vie.

De même qu'ils rejetèrent avec éclat les formes vieillies et convenues du classicisme, de même les bohèmesaffichèrent un anticonformisme agressif, par les beuveries et les tapages nocturnes. C'est la vie de bohème, pleine de fantaisie et de gaieté, avec des moments grandioses de mystifications macabres, d'orgies et de beuveries.

Cette frénésie, qui correspond plusà un jeu littéraire qu'à une réalité, traduit, cependant, leur immense appétit de vie, leur haine de la mesure et de la grisaille desclassiques.

Leur anticonformisme s'affiche par la singularité d'un costume volontiers médiévalisant et par une surabondance dechevelure.

Épicuriens à leur manière, ils supportaient fièrement la pauvreté et avaient en contrepartie le sens de la mort et le goûtdu macabre. 3) C'est le public qui fait l'artiste. Car, si l'artiste est bien l'auteur de la production matérielle de l'œuvre, le public, lui (sous toutes ses formes : du critique spécialiséau simple visiteur, du collectionneur à l'amateur de reproductions et même au « non-public »), est bien l'opérateur de saproduction symbolique comme œuvre d'art.

Certes, la tendance romantique à la vénération envers l'artiste, qui tend à idéaliser età magnifier celui-ci en l'isolant dans un tête-à-tête inspiré avec sa propre création, n'autorise guère cette prise en compte du rôleconstitutif du public et, plus généralement, de la réception des œuvres.

Mais on remarque en dépit de cela des tentatives d'artistescontemporains pour intégrer, dans le processus même de leur travail, la dimension de sa réception par le public, notamment danscertaines tendances de l'art conceptuel.

C'est le cas, par exemple, de ce qu'on a appelé l'« art sociologique », dont lesinterventions sont construites en fonction des mécanismes marchands de production de la valeur artistique et commerciale.

Onconnaît aussi divers exemples d'appel à la créativité du public, invité à participer par ses réactions à la production de l'œuvre.

Etc'est l'illustration d'une telle démarche, exemplaire d'une introjection du public dans l'œuvre d'art, qu'on trouve dans cetteinscription de Joseph Kosuth : This object, sentence, and work completes itself while what is read constructs what is seen - « Objet, énoncé, et œuvre trouvant son achèvement au moment où ce qui est lu construit ce qui est vu.

» 4) L'art marginal ? : l' artiste est un fou. Il n'y a pas d'art psychopathologique ; l'aliénation – la « folie » – n'est en aucun cas le ressort de la création (sauf à y intervenir àtitre de cause occasionnelle, de facteur propre à favoriser, comme on le voit chez certains schizophrènes, la rupture avec lesnormes culturelles, celles-là qui ont prise sur les couches les plus superficielles de la psyché).

D'autre part, les productions de telsque la société exclut de son ordre (ou qui choisissent de s'en exclure) témoignent, dans leur forme autant que dans leur référent,d'une variété, d'une capacité d'invention qui étonne, ne présentant guère, en fait, de traits communs que la marque d'une égaledifférence, d'un écart comparable par rapport à l'art établi.

Ces œuvres enfin, pour étrangères qu'elles soient au circuitinstitutionnel de la production et de la consommation d'art, n'en possèdent pas moins un pouvoir d'attraction, une efficace d'autantplus surprenante qu'elles ne sont pas destinées à l'usage d'autrui ; pas plus d'ailleurs qu'à celui de leur auteur, lequel estgénéralement moins intéressé à leur conservation qu'à leur production, au procès de cette production, exclusif de toute idéed'achèvement, voire de tout repentir, de toute correction en cours d'exécution. 5) L'artiste : un contestataire qui s'implique dans la société. L'art moderne se donne un point de vue extérieur et une position critique à l'égard de toute culture de privilège : à la fonctionidéologique de l'art classique, elle tente de substituer une fonction de l'art qui soit réellement critique dans l'ordre culturel desrapports sociaux.

L'art étant entré dans l'air de la consommation, l'art doit se démarquer de la production industrielle.

Dès la findu 19 e siècle, l'art a eu pour fonction d'embellir les productions de l'industrie, l'Art Nouveau précurseur du design a tenté de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles