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On dit souvent que le roman est le reflet de la société. Vous discuterez cette affirmation en vous appuyant sur les textes du corpus et sur les romans que vous avez lus et étudiés.

Publié le 30/12/2011

Extrait du document

Référence à une citation de Stendhal : « Le roman : c’est un miroir que l’on promène le long du chemin « (Le Rouge et le Noir).

-          Métaphore du miroir reprise par le terme de « reflet « (image réfléchie ; image, représentation affaiblie/ écho, imitation) = métaphore traditionnelle pour désigner la représentation, la mimèsis.

-          Métaphore du chemin = espace assez ordinaire et neutre, où n’importe quoi peut surgir. On parle souvent du chemin de la vie. Ainsi l’on désigne la réalité.

-          La société = ensemble des individus entre lesquels existent des rapports durables et organisés, le plus souvent établis en institutions et garantis par des sanctions ; milieu humain par rapport aux individus, ensemble des forces du milieu agissant sur les individus.

ð  Le roman est une représentation objective de la réalité.

o   Vaste question du réalisme au XIXe siècle, du roman expérimental aux thèses naturalistes ;

o   La question du roman existentialiste ;

o   L’hyperréalisme du nouveau roman au XXe siècle

-          Qu’est-ce qu’un chemin ? un chemin où l’on se promène ? Quel rapport au temps est-ce que cela implique ? Temps linéaire ? De la naissance à la mort ? Le roman, récit d’un « chemin « biographique ?

-          Qui est ce « on « qui promène ce miroir ? Il renvoie au romancier : romancier absent, n’intervenant pas dans son roman, il se contente de se promener le long d’un chemin.

ð  Cette promenade métaphorique peut alors désigner le fil narratif et la position du narrateur dans sa narration.

« Introduction : Contrairement à certains genres littéraires fortement réglés, telles la tragédie ou la poésie, le roman apparaît comme un genre qui échappe à tout effort de codification.

Des théories du roman n’en ont pas moins été élaborées.

C’est ainsi qu’au XIXe siècle , Stendhal en a proposé une définition : « Le roman : c’est un miroir que l’on promène le long d’un chemin.

» Empruntant à Aristote, par la métaphore du miroir, son concept de mimèsis, Stendhal définit donc le roman comme une représentation, une imitation de la réalité, et semble insister par là sur sa valeur cognitive : caché derrière le miroir dans la figure du pronom indéfini « on », le narrateur essaie de capter la réalité de la façon la plus objective possible.

Nous verrons dans un premier temps commen t ce souci réaliste peut en effet définir l’esthétique romanesque dans sa spécificité.

Mais la définition de Stendhal, en condamnant le narrateur à l’objectivité impersonnelle, semble écarter du roman l’expression de la subjectivité.

Or, quand on parle de chemin, on pense souvent à la vie, au destin individuel.

De fait, dans les romans, la réalité n’est -elle pas le plus souvent re présentée à travers un vécu biographique , la profondeur d’une conscience, les errances d’une subjectivité ? Cette question nous amènera, dans un dernier temps, à nous interroger sur la frontière entre réalité et imaginaire.

Est -elle réellement pertinente pour ce qui concerne le roman ? I.

OUI, le roman peut être défini comme un genre représentant la réalité .

A) L’importance du matériau historique.

Ex : La Princesse de Clèves et La Chartreuse de Parme .

B) L’illusion référentielle.

a.

Les descriptions.

Ex : la description de la pension Vauquer au début du Père Goriot ; le cas extrême du Nouveau Roman.

b.

Le discours direct.

Ex : discours et discuss ions politiques dans Germinal , de Zola ; le cas extrême de L’Amante anglaise , de Duras.

C) Des personnages et des actions vraisemblables .

Ex : Germinal , de Zola (les mineurs et les patrons ; la grève).

Transition : la plupart de ces exemples montrent une volo nté réaliste affichée.

Théorisation du réalisme pour que le roman ne soit pas une pure œuvre d’imagination, sans « sérieux », où l’on cherche à oublier le réel, et non à le connaître.

Mais il n’y a pas que l’extérieur à connaître : le roman sait aussi tourner son miroir vers l’intériorité humaine.

II.

MAIS le roman prend aussi en charge la représentation de la subjectivité.

A) L’importance des figures héroïques , qui permet l’identification à une biographie exemplaire.

Ex : La Chartreuse de Parme (Fabrice, son inté riorité tumultueuse, son choix final) ; Germinal (Etienne).

B) L’introspection.

Ex : La Princesse de Clèves ; les rêveries d’Emma dans Madame Bovary et l’emploi du discours indirect libre.

C) Le roman à la première personne.

Ex : L’Etranger , de Camus.

Transition : qu’est-ce que la réalité ? n’existe- t-il pas aussi notre réalité ? Le roman n’est -il pas un genre qui explore notre réalité sous ses aspects les plus différents, les plus étranges, comme le montre l’exemple du roman de Camus ?. »

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