Devoir de Philosophie

Quelle est la limite du pouvoir de la raison ?

Publié le 30/01/2004

Extrait du document

On a donc tort de dire « Cogito ergo sum », puisque ce texte est le premier ouvrage philosophique important écrit en français.Pour bien comprendre cette citation, il est nécessaire de restituer le contexte dans lequel elle s'insère. Le « Discours de la méthode » présente l'autobiographie intellectuelle de Descartes, qui se fait le porte-parole de sa génération. Descartes y décrit une véritable crise de l'éducation, laquelle ne tient pas ses promesses ; faire « acquérir une connaissance claire & assurée de tout ce qui est utile à la vie ».En fait, Descartes est le contemporain & le promoteur d'une véritable révolution scientifique, inaugurée par Galilée, qui remet en cause tous les fondements du savoir et fait de la Terre, jusqu'ici considérée comme le centre d'un univers fini, une planète comme les autres. L'homme est désormais jeté dans un univers infini, sans repère fixe dans la nature, en proie au doute sur sa place et sa fonction dans un univers livré aux lois de la mécanique. Or, Descartes va entreprendre à la fois de justifier la science nouvelle et révolutionnaire qu'il pratique, et de redéfinir la place de l'homme dans le monde.Pour accomplir cette tâche, il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées en soi-même. En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute :« Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant. Non que j'imitasse en cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'à m'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc & l'argile.

« du réel comme de la pensée.

Une vraie pensée a toujours un impact sur la réalité.

Les grandes idées qui ont changél'Histoire en sont la preuve.

À l'inverse, tout ce qui a une véritable réalité est toujours chargé de sens.

L'existencen'est pas muette, ni l'essentiel abstrait.

Au contraire.

Le sens est plein de vie, comme l'existence est pleine de sens.La preuve : c'est ainsi que nous vivons la réalité, comme la pensée, d'ailleurs.

Nos vraies pensées changent toujoursnotre vie. Ce qui est rationnelest réel et ce qui estréel est rationnel.(Principes de laphilosophie du droit) Cette phrase a donné lieu à bien des débats.

S'agit-ild'une justification de l'ordre établi et du réel ? En réalité,Hegel lui-même souligne que la phrase peut aussi signifierque tout ce qui est rationnel doit être.

Il s'agit surtout dedire que la philosophie est compréhension du réel et nonla "construction d'un au-delà qui serait (...) dans l'erreurd'une façon de raisonner partielle et vide." • La raison est donc capable de penser par elle-même le sensible.

Il n'y a ni inconnaissable, ni indicible.

Puisque toutest rationnel, puisque de ce fait tout s'explique par la raison, le danger de la philosophie de l'histoire de Hegel estdonc de tout justifier.

Justifier, c'est légitimer : peut-on tout admettre sous couvert de la raison ? Je pense donc je suis (Descartes). Cette phrase apparaît au début de la quatrième partie du « Discours de la méthode », qui présente rapidement lamétaphysique de Descartes.

On a donc tort de dire « Cogito ergo sum », puisque ce texte est le premier ouvragephilosophique important écrit en français.Pour bien comprendre cette citation, il est nécessaire de restituer le contexte dans lequel elle s'insère.

Le « Discoursde la méthode » présente l'autobiographie intellectuelle de Descartes, qui se fait le porte-parole de sa génération.Descartes y décrit une véritable crise de l'éducation, laquelle ne tient pas ses promesses ; faire « acquérir uneconnaissance claire & assurée de tout ce qui est utile à la vie ».En fait, Descartes est le contemporain & le promoteur d'une véritable révolution scientifique, inaugurée par Galilée,qui remet en cause tous les fondements du savoir et fait de la Terre, jusqu'ici considérée comme le centre d'ununivers fini, une planète comme les autres.

L'homme est désormais jeté dans un univers infini, sans repère fixe dansla nature, en proie au doute sur sa place et sa fonction dans un univers livré aux lois de la mécanique.

Or,Descartes va entreprendre à la fois de justifier la science nouvelle et révolutionnaire qu'il pratique, et de redéfinir laplace de l'homme dans le monde.Pour accomplir cette tâche, il faut d'abord prendre la mesure des erreurs du passé, des erreurs enracinées en soi-même.

En clair, il faut remettre en cause le pseudo savoir dont on a hérité et commencer par le doute :« Je déracinais cependant de mon esprit toutes les erreurs qui avaient pu s'y glisser auparavant.

Non que j'imitasseen cela les sceptiques, qui ne doutent que pour douter ; car, au contraire, tout mon dessein ne tendait qu'àm'assurer, et à rejeter la terre mouvante & le sable, pour trouver le roc & l'argile.

» (« Discours de la méthode »,3ième partie).Ce qu'on appelle métaphysique est justement la discipline qui recherche les fondements du savoir & des choses, quitente de trouver « les premiers principes & les premières causes ».

Descartes, dans ce temps d'incertitude et desoupçon généralisé, cherche la vérité, quelque chose dont on ne puisse en aucun cas douter, qui résiste à l'examenle plus impitoyable.

Cherchant quelque chose d''absolument certain, il va commencer par rejeter comme faux tout cequi peut paraître douteux.« Parce qu'alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensais qu'il fallait [...] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprès cela quelque chose [...] qui fut entièrement indubitable.

»Le doute de Descartes est provisoire et a pour but de trouver une certitude entière & irrécusable.Or il est sûr que les sens nous trompent parfois.

Les illusions d'optique en témoignent assez.

Je dois donc rejetercomme faux & illusoire tout ce que les sens me fournissent.

Le principe est aussi facile à comprendre que difficile àadmettre, car comment saurais-je alors que le monde existe, que les autres m'entourent, que j'ai un corps ? Entoute rigueur, je dois temporairement considérer tout cela comme faux.A ceux qui prétendent que cette attitude est pure folie, Descartes réplique par l'argument du rêve.

Pendant que jerêve, je suis persuadé que ce que je vois et sens est vrai & réel, et pourtant ce n'est qu'illusion.

Le sentiment quej'ai pendant la veille que tout ce qui m'entoure est vrai & réel n'est donc pas une preuve suffisante de la réalité dumonde, puisque ce sentiment est tout aussi fort durant mes rêves.

Par suite je dois, si je cherche la vérité : «feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées en l'esprit n'étaient non plus vraies que l'illusion dessonges ».Mais le doute de Descartes va bien plus loin dans la mesure où il rejette aussi les évidences intellectuelles, lesvérités mathématiques.

« Je rejetai comme fausses toutes les raisons que j'avais prises auparavant pourdémonstrations.

»Nous voilà perdu dans ce que Descartes appelle « l'océan du doute ».

Je dois feindre que tout ce qui m'entouren'est qu'illusion, que mon corps n'existe pas, et que tout ce que je pense, imagine, sens, me remémore est faux.

Cedoute est radical, total, exorbitant.

Quelque chose peut-il résister ? Vais-je me noyer dans cet océan ? Où trouver« le roc ou l'argile » sur quoi tout reconstruire ? On mesure ici les exigences de rigueur et de radicalité de notre. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles