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Qu'est ce qui distingue l'oeuvre d'art de toute autre production humaine (technique) ?

Publié le 05/01/2005

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technique
  2- La finalité : l'oeuvre d'art comme affranchissement par rapport à l'utile ·         Kant « L'art est libéral, le métier est mercenaire ». ·         Travail de l'artisan a pour but de produire des biens de consommation, utiles à la vie. N'a pas sa propre fin en lui-même. On produit pour quelque chose. ·         Le travail de l'artiste a sa propre fin en lui-même. ·         Ex : certains monuments, en dépit de l'usage qu'on en a (fonction rituelle, religieuse etc.), ont une valeur en eux-mêmes. ·         L'oeuvre d'art naît quand on s'affranchit de l'utile. ·         Hannah Arendt oppose le produit du travail et de la technique à l'oeuvre d'art. Le premier s'inscrit dans le cadre production-consommation il est un « consentement à la nature ».

 

Analyse du sujet :

 

  • Œuvre d’art : Dans le sens classique du terme : produit élaboré, accompli et achevé, qui a une certaine durée, qui se distingue par sa réussite, par son excellence, par un certain talent, une certaine beauté et qui suscite une émotion. Finalité esthétique désintéressée.
  • Tout autre production humaine : désigne ce que l’homme accomplit par la technique, le travail. Le mot « technique « est synonyme d’art au sens de savoir-faire qui permet d’obtenir un résultat déterminé. (vient du grec technê qui signifie « art «, « habileté «, « technique «). Vise l’utilité et l’efficacité.

 

  • Distinguer : il s’agit d’observer les différences entre l’œuvre d’art et les productions humaines obtenues par la technique.

Problématique :

Il s’agit de s’interroger sur ce qui fait la particularité de l’œuvre d’art par rapport aux autres productions humaines. Qu’est ce qui permet de qualifier une production humaine d’œuvre d’art ?

 

technique

« connaissance mais d'une interprétation qui peut indéfiniment s'enrichir).

Un plaisir esthétique a sa source « dans le libre jeu de l'imagination et de l'entendement ».

Libre jeu car l'imagination n'est pas subordonnée à l'entendement comme dans la connaissance où elle doit se plier à ses règles : si elle ne s'y plie pas elle divague, elle rêve, elle entrave la connaissance.

Face aubeau qui n'est pas l'objet d'un jugement de connaissance (en langage kantien déterminant ) l'accord entre l'imagination etl'entendement ne suit aucune règle.

Par exemple lorsque nous écoutons une œuvre musicale, nous associons aux sons des images,ces images s'organisent et prennent un sens mais d'autres associations seraient possibles, un autre sens pourrait jaillir et c'est pourcette raison que le désir d'écouter l'œuvre ne s'épuise pas.

Le plaisir naît de ce libre accord et finalement pour Kant de l'expérience intérieure de la liberté de nos facultés.

Ce qui plaît est la liberté.

L'expérience esthétique est une expérience de laliberté comme absence de contraintes, intellectuelles (règles de l'accord des facultés en vue d'une connaissance), morales (le beaun'est pas le bien), sensibles (le beau n'est pas l'agréable),utilitaires (le beau n'est pas l'utile). · Travail de l'artisan a pour but de produire des biens de consommation, utiles à la vie.

N'a pas sa propre fin en lui-même.

On produit pour quelque chose. · Le travail de l'artiste a sa propre fin en lui-même. · Ex : certains monuments, en dépit de l'usage qu'on en a (fonction rituelle, religieuse etc.), ont une valeur en eux-mêmes. · L'œuvre d'art naît quand on s'affranchit de l'utile. · Hannah Arendt oppose le produit du travail et de la technique à l'œuvre d'art.

Le premier s'inscrit dans le cadre production-consommation il est un « consentement à la nature ».

La seconde est inutile et gratuite.Elle délivre l'homme de la nécessité et fait apparaître un monde. 3- L'œuvre d'art comme élévation de l'esprit humain · Hegel : la conscience se révèle à elle-même dans ses œuvres sensibles.

L'œuvre d'art porte la marque de l'esprit, montre son inscription historique dans la matière.

Hegel romptavec Kant, pour qui la beauté naturelle tient une large part.

Lacontemplation de la belle nature accordemystérieusement l'imagination et l'entendement.

Hegel rejette labeauté naturelle, car la beauté artistique étant un produit de l'espritlui est nécessairement supérieure.

C'est pour nous et non en soi etpour soi qu'un être naturel peut être beau.

L'imitation de la naturen'est donc pas de l'art, tout au plus un exercice d'habileté, par lequelon imite le Créateur.

Il y a plus de plaisir à fabriquer des outils ou desmachines qu'à peindre un coucher de soleil.

La valeur de l'art est toutautre : c'est l'esprit à l'oeuvre, qui s'arrache de la nature en la niant.Au moyen de l'art, l'homme se sépare de la nature et se pose commedistinct.

L'art peut donc faire l'objet d'une science, pense Hegel, ilsuffit d'en montrer la nécessité rationnelle dans l'histoire de l'humanité.L'oeuvre d'art ne décrit pas une réalité donnée, elle n'est pas faitepour notre plaisir, mais l'art est en son essence une intériorité quicherche à s'exprimer, à se manifester ; c'est un contenu qui chercheune forme, un sens qui veut se rendre matériel.

On ne peut lecondamner pour son apparence, car il faut bien à la vérité une manièrede se montrer.

L'art étant historiquement la première incarnation del'esprit, il se confond d'abord à la religion : la religion grecque est l'artgrec lui-même.

Ce sont Homère et Hésiode qui ont inventé les dieuxgrecs.

Cet âge d'or de l'art, que Hegel définit comme "classique", sera dépassé par l'art romantique avecl'apparition du christianisme.

La religion chrétienne est essentiellement anthropomorphique : le divin est leChrist, soit une pure individualité charnelle, qui a souffert et qui est morte en croix.

Seul l'art peut ici donnerune représentation charnelle de ce divin, dont le passage historique a été fugitif, et si l'art est mort dansnotre société moderne, c'est probablement pour la raison que la spiritualité chrétienne ne suffit plus tout àfait aux besoins de l'esprit.Le beau est une idée, soit l'unité d'un concept et de la réalité.

Le concept est l'âme tandis que la réalité enest l'enveloppe charnelle.

Le beau est donc la manifestation sensible de cette unité ; il exprime uneréconciliation.

Il est naturel qu'il échappe à l'entendement qui sépare et qui divise, de même qu'à la volontéqui cherche à soumettre l'objet à ses propres intérêts.

Tout ce qui est libre, indépendant, infini, conforme àla seule nécessité de son concept, peut être dit beau.

De plus, un bel objet est vrai, puisqu'il est conforme àson être.

Cela implique qu'aucun organisme vivant ne pourra être beau, parce que soumis au besoin, il n'apas de véritable liberté.

Seule la beauté artistique peut être accomplie : elle représente l'idéal.

L'idéal estsoustrait de la vie quotidienne imparfaite et inauthentique.

Il incarne l'universel dans l'individualité absolumentlibre et sereine : le symbole en est l'individualité apollinienne, perfection d'harmonie et de forme, sérénitéconquise sur la douleur.

En un sens, cette beauté idéale est hors du temps et de l'histoire, symbole del'éternité.

Si cet idéal de beauté est désormais révolu, alors qu'il culminait dans l'art grec, c'est quel'organisation sociale et la production économique sont devenues prévalentes, soudant les individus dans des. »

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