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qu'est-ce qui, selon vous, peut le mieux unir les hommes: la raison, l'intérêt, ou le sentiment ?

Publié le 28/07/2005

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Vivre dans une communauté politique, c'est toujours être engagé dans des conflits sociaux reposant sur l'opposition des intérêts particuliers, et rechercher en même temps la réalisation de l'intérêt général qui est le bien de la cité.C. La société politique comme organisme. Cette constatation nous conduit à essayer de donner un sens nouveau à la communauté politique, qui n'est plus simplement à penser comme simple société, mais dans une analogie avec l'organisme vivant. Celui-ci n'existe en effet que comme totalité de parties agissant les unes sur les autres, alors que la matière inorganique n'est ordonnée que selon une nécessité extérieure aux parties qui la constituent: les atomes ou les molécules peuvent certes être disposés selon un ordre fixe, mais ils existent toujours indépendamment les uns des autres. Les parties de l'organisme que sont des organes ou des membres sont à la fois dotées d'une unité propre et collaborent en même temps à la bonne marche du tout. Ainsi des cellules qui peuvent se développer individuellement, parfois au détriment d'autres cellules, concourent-elles à l'existence de l'organisme. Des cellules peuvent servir de réserve énergétique à d'autres : leur existence est alors remise en question pour permettre l'accomplissement de fonctions vitales. Des «intérêts» cellulaires à ce point opposés ne nuisent pas à la bonne santé de l'organisme mais la rendent possible. En vertu de cette analogie, les citoyens, quoique soumis à une loi unique, ne s'entendent pas nécessairement les uns avec les autres; mais cette mésentente sur un fond d'intérêts communs peut donner naissance à une vie politique authentique.

L'union des hommes est un sujet complexe. L'homme a commencé à s'allier à son alter ego en créant des clans, des sociétés. Le problème posé se base sur la recherche des motivations de l'homme à sortir de sa solitude pour s'associer avec d'autres pour un bien commun. Si les hommes se sont regroupés n'est-ce pas pour survivre face à une nature hostile. Cependant par delà la simple notion de conservation de soi, la multiplicité des sociétés ne prouve-t-elle par que les motivations de cette association sont plus poussées ? En effet, l'homme n'est-il pas, par nature, un animal rationnel et politique ?

« Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La poursuite de l'intérêt nuit-elle à l'égalité sociale ?2 Peut-on viser principalement son propre intérêt sans être égoïste ?3 Le froid calcul de l'intérêt n'est-il pas un obstacle au sentiment social, à la sociabilité ? Réponses: 1 - Non, car l'égalité, en société, ne signifie rien d'autre que l'égale prise en considération des intérêts de tousles membres de cette société.2 - On le peut, car dans la société, le calcul le plus égoïste conduit justement, par prudence, à s'occuper aussides intérêts d'autrui.3 - Bien au contraire, de l'intérêt, de l'utilité, naît un sentiment social que chacun intègre à sa personnalité, desorte que nous nous soucions spontanément du bien d'autrui. II Vie en commun et bien commun A.

La société a pour fin un bien. En ce sens, la cité continue à reposer sur une communauté d'intérêts, mais cette communauté n'est plus lapossession commune d'intérêts juxtaposés, extérieurement liés, et ces intérêts ne sont plus l'expression immédiated'égoïsmes privés.

Ainsi, selon les premières lignes de La Politique d'Aristote, «toute communauté est constituée envue d'un certain bien (car c'est en vue d'obtenir ce qui leur apparaît comme un bien que tous les hommesaccomplissent toujours leurs actes) » : la communauté politique est en effet l'oeuvre des hommes, et à ce titre ellen'est pas constituée de façon arbitraire ou contingente.

A contrario, si les hommes n'estimaient d'aucun profit la vieen société, ils mèneraient une existence solitaire.

L'existence même de la société politique témoigne de ce qu'elledoit toujours reposer sur des intérêts privés.

En vivant dans une communauté politique, l'homme découvre un bienplus élevé que celui de son intérêt propre. B.

Sociabilité et insociabilité L'homme est en effet, dit Aristote, «animal politique», c'est-à-dire être vivantdestiné à vivre dans une cité.

Cette sociabilité n'exclut d'ailleurs nullementune insociabilité de l'homme.

Cette thèse que l'on retrouve sous la plume deKant signifie que l'homme ne peut être membre de la communauté politiquecomme l'abeille de la ruche.

Si c'était le cas, l'homme vivrait simplement encommunauté sans qu'aucune politique fût nécessaire.

C'est cette conjonctionde la sociabilité et de l'insociabilité qui produit la nécessité de l'État et deslois, pour assurer la justice dans les relations entre les membres de la société.L'homme est toujours disposé à vivre avec ses semblables, mais son égoïsmeou leurs intérêts privés en contradiction avec le sien l'empêche d'y mener uneexistence paisible.

Vivre dans une communauté politique, c'est toujours êtreengagé dans des conflits sociaux reposant sur l'opposition des intérêtsparticuliers, et rechercher en même temps la réalisation de l'intérêt généralqui est le bien de la cité. C.

La société politique comme organisme. Cette constatation nous conduit à essayer de donner un sens nouveau à lacommunauté politique, qui n'est plus simplement à penser comme simple société, mais dans une analogie avec l'organisme vivant.

Celui-ci n'existe en effet que comme totalité de partiesagissant les unes sur les autres, alors que la matière inorganique n'est ordonnée que selon une nécessité extérieureaux parties qui la constituent: les atomes ou les molécules peuvent certes être disposés selon un ordre fixe, mais ilsexistent toujours indépendamment les uns des autres.

Les parties de l'organisme que sont des organes ou desmembres sont à la fois dotées d'une unité propre et collaborent en même temps à la bonne marche du tout.

Ainsides cellules qui peuvent se développer individuellement, parfois au détriment d'autres cellules, concourent-elles àl'existence de l'organisme.

Des cellules peuvent servir de réserve énergétique à d'autres : leur existence est alorsremise en question pour permettre l'accomplissement de fonctions vitales.

Des «intérêts» cellulaires à ce pointopposés ne nuisent pas à la bonne santé de l'organisme mais la rendent possible.

En vertu de cette analogie, lescitoyens, quoique soumis à une loi unique, ne s'entendent pas nécessairement les uns avec les autres; mais cettemésentente sur un fond d'intérêts communs peut donner naissance à une vie politique authentique.

Les intérêtsindividuels sont ainsi ce qui donne forme, dans la communauté, à une organisation politique visant à réaliser le biengénéral.

Les intérêts particuliers ne sont pas purement et simplement annulés, mais leur sens est modifié lorsqu'ilssont confrontés les uns aux autres à l'intérieur d'un tout. III La société comme plan rationnel Les origines de la société sont diverses.

On ne peut déterminer clairement les motivations de la création sociale.L'homme en a besoin se façon nécessaire et de façon sentimentale.

Cependant l'organisation sociale passe par une. »

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