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Si toute passion est déraisonnable, l'homme doit-il renoncer au bonheur ?

Publié le 27/02/2005

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  Le bonheur du sage réside dans le contrôle de ses passions. « Voilà comment se forme le vrai sage, qui n'est pas plus qu'un autre à l'abri des passions, mais qui seul sait les vaincre par elles-mêmes, comme un pilote fait route par les mauvais vents. » ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse.   2.3 La passion ou l'illusion du bonheur.   La fougue qui emporte l'homme à l'occasion de la passion s'accompagne de l'illusion qui consiste à croire qu'en l'assouvissant il trouvera le bonheur, comme le souligne Schopenhauer dans cet extrait : « C'est un mirage voluptueux qui leurre l'homme, en lui faisant croire qu'il trouvera dans les bras d'une femme dont la beauté lui agrée, une jouissance plus grande que dans ceux d'une autre ; ou le convainc fermement que la possession d'un individu unique, auquel il aspire exclusivement, lui apportera le bonheur suprême » Métaphysique de l'amour.   Transition : La relation entre la passion est le bonheur n'est en réalité qu'apparente. La passion s'accompagne d'une illusion consistant à faire croire à l'homme qu'il trouvera le bonheur grâce à elle. Cependant la passion est-elle en elle-même déraisonnable ou est-ce que cela dépend de ses objets ?     Troisième partie : La passion peut participer au bonheur.

Le sujet nécessite que l’on s’interroge sur la nature de la passion, sur son rapport au bonheur et sur les conséquences de ce rapport. La passion est synonyme de fougue, elle incite l’homme à assouvir ses penchants, pouvant être contraires à la raison. Elle possède une influence puissante sur l’homme. Or la servitude qu’elle engendre peut-elle se concilier avec l’état de plénitude recherché par l’homme ? Si le bonheur réside dans l’assouvissement des passions humaines alors sa recherche peut avoir un caractère irrationnel et ne pas être nécessairement souhaitable. Si le bonheur se distingue de la passion, dans ce cas, l’homme ne se trouve pas tiraillé entre raison et bonheur mais doit faire en sorte de dominer ses penchants naturels. La réponse au problème posé dépend donc de la définition donnée à la passion. Pour le résoudre il va falloir procéder en trois étapes. La première consiste à envisager la première acception du bonheur qui tend à le rapprocher de la passion. La deuxième a pour fonction de relativiser ce rapprochement. Enfin la troisième vise à corriger notre conception de la passion et à démontrer comment celle-ci tout en étant distincte du bonheur peut y participer.

« 2.2 La victoire sur les passions.

Le bonheur du sage réside dans le contrôle de ses passions.

« Voilà comment se forme le vrai sage, qui n'estpas plus qu'un autre à l'abri des passions, mais qui seul sait les vaincre par elles-mêmes, comme un pilote faitroute par les mauvais vents.

» ROUSSEAU, La Nouvelle Héloïse. 2.3 La passion ou l'illusion du bonheur.

La fougue qui emporte l'homme à l'occasion de la passion s'accompagne de l'illusion qui consiste à croirequ'en l'assouvissant il trouvera le bonheur, comme le souligne Schopenhauer dans cet extrait : « C'est unmirage voluptueux qui leurre l'homme, en lui faisant croire qu'il trouvera dans les bras d'une femme dont labeauté lui agrée, une jouissance plus grande que dans ceux d'une autre ; ou le convainc fermement que lapossession d'un individu unique, auquel il aspire exclusivement, lui apportera le bonheur suprême »Métaphysique de l'amour.

Transition : La relation entre la passion est le bonheur n'est en réalité qu'apparente.

La passion s'accompagne d'une illusion consistant à faire croire à l'homme qu'il trouvera le bonheur grâce à elle.Cependant la passion est-elle en elle-même déraisonnable ou est-ce que cela dépend de ses objets ? Troisième partie : La passion peut participer au bonheur.

3.1 Les passions ne sont pas déraisonnables en elles-mêmes.

Le caractère déraisonnable de la passion dépend de la nature de son objet.

Il n'y a pas de mauvaisespassions mais il y a de mauvais jugement.

« Une passion doit s'accompagner de quelque faux jugement pourêtre déraisonnable ; même alors ce n'est pas la passion qui est déraisonnable, c'est le jugement.

» HUME,Traité de la nature humaine, II.

3.2 Passion et raison.

La passion n'est pas nécessairement opposée à la raison, là encore cela dépend de la nature des objetspoursuivis.

Elle peut même se mettre au service de la raison.

« Nous disons donc que rien ne s'est fait sansêtre soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont collaboré.

Cet intérêt, nous l'appelons passion lorsque, refoulanttous les autres intérêts ou buts, l'individualité tout entière projette sur un objectif avec toutes les fibresintérieures de son vouloir et concerne dans ce but ses forces et tous ses besoins.

En ce sens, nous devonsdire que rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion.

» HEGEL, La raison dans l'histoire. La passion est une ruse de la Raison, le moyen dont use la Raison absolue pour faire progresser l'Histoire verssa propre réalisation en s'arrachant à ses déterminations particulières.

Dans la passion, en effet, l'homme «se projette sur un objectif avec toutes les fibres intérieures de son vouloir et concentre dans ce but sesforces et tous ses besoins ».

Et c'est parce que le grand homme est passionné qu'il « ne se disperse pasdans une multitude d'objectifs, mais est entièrement voué à la fin qui est sa véritable fin ».

Les passionshumaines constituent donc l'élément actif de l'histoire, celui qui met en branle les événements de portéeuniverselle.

Aussi peut-on dire que « rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion ».

3.3 La spiritualisation de la passion.. »

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