Le moi est haïssable. Pascal
Publié le 22/02/2012
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? Cette formule figurait dans les nombreux papiers laissés par Blaise Pascal (1623-1662) à sa mort et qui furent rassemblés par ses héritiers pour constituer les Pensées. Elle se trouve au début du fragment 455 de l'édition Brunschvicg ou du fragment 136 de l'édition Chevalier (en Pléiade). ? Le sens de cette réflexion s'éclaire si on la complète par la suite du fragment : « Le moi est haïssable : vous Milton, le couvrez, vous ne l'ôtez pas pour cela; cela vous est donc toujours haïssable. — Point, car en agissant, comme nous faisons, obligeamment pour tout le monde, on n'a plus sujet de nous haïr. — Cela est vrai, si on ne haïssait dans le moi que le déplaisir qui nous en revient. Mais je le hais parce qu'il est injuste, qu'il se fait centre du tout, je le haïrai toujours. En un mot, le moi a deux qualités : il est injuste en soi, en ce qu'il se fait centre du tout; il est incommode aux autres, en ce qu'il les veut asservir : car chaque moi est l'ennemi et voudrait être le tyran de tous les autres. »
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- PASCAL : Le haïssable du moi - fragment 455 de l’édition Brunschvicg ou du fragment 136 de l’édition Chevalier (en Pléiade)
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- Le moi est haïssable. Pensées (1670), 455 Pascal, Blaise. Commentez cette citation.
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