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PASCAL: «Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point...»

Publié le 14/01/2004

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pascal
PASCAL: «Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point...»

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« oeuvre. Pascal: Nous connaissons la vérité, non seulement par la raison, mais encore par le coeur ; c'est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes, et c'est en vain que le raisonnement qui n'y a point partessaye de les combattre.

[...] Nous savons que nous ne rêvons point ; quelque impuissance où nous soyons de leprouver par raison, cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais non pasl'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prétendent.

Car la connaissance des premiers principes,comme qu'il y a espace, temps, mouvements, nombres, [est] aussi ferme qu'aucune de celles que nosraisonnements nous donnent.

Et c'est sur ces connaissances du coeur et de l'instinct qu'il faut que la raisons'appuie, et qu'elle y fonde tout son discours.

(Le coeur sent qu'il y a trois dimensions dans l'espace et que lesnombres sont infinis ; et la raison démontre ensuite qu'il n'y a point deux nombres carrés dont l'un soit le double del'autre.

Les principes se sentent, les propositions se concluent ; et le tout avec certitude, quoique par différentesvoies.) Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au coeur des preuves de ses premiers principes,pour vouloir y consentir, qu'il serait ridicule que le coeur demandât à la raison un sentiment de toutes lespropositions qu'elle démontre, pour vouloir les recevoir.Cette impuissance ne doit donc servir qu'à humilier la raison, qui voudrait juger de tout, mais non pas à combattrenotre certitude, comme s'il n'y avait que la raison capable de nous instruire.

Plût à Dieu que nous n'en eussions, aucontraire, jamais besoin, et que nous connussions toutes choses par instinct et par sentiment ! Mais la nature nousa refusé ce bien ; elle ne nous a, au contraire, donné que très peu de connaissances de cette sorte ; toutes lesautres ne peuvent être acquises que par raisonnement.Et c'est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du coeur sont bien heureux, et bien légitimementpersuadés.

Mais ceux qui ne l'ont pas, nous ne pouvons la [leur] donner que par raisonnement, en attendant queDieu la leur donne par sentiment de coeur, sans quoi la foi n'est qu'humaine, et inutile pour le salut. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 La raison peut-elle tout démontrer?2 Ce qui n'est pas démontré est-il moins certain ?3 Pour quels objets en particulier devons-nous nous contenter d'une croyance ? Réponses: 1 - Non, certaines vérités sont l'objet d'une intuition du coeur et sont connues sans démonstration.2 - Non, le coeur produit aussi des idées certaines.

Il s'agit seulement de certitudes d'un autre ordre.3 - Pour les vérités premières, principes qui sont des axiomes indémontrables, des évidences connues par simpleintuition « Nous connaissons la vérité non seulement par la raison* mais aussi par le cœur » Il serait ridicule de douter de tout sous prétexte que la raison ne parvient pas à tout démontrer, « on ne prouve pasqu'on doit être aimé en exposant d'ordre les causes de l'amour » (298).

Ainsi, Pascal répond aux pyrrhoniens etadjoint à la raison une leçon d'humilité.

C'est que le vrai est affaire de sentiment et d'intuition, tout autant que dedémonstration.

Et si la raison déduit, c'est en partant de principes certains par sentiment et non par raisonnement.« La dernière démarche de la raison est reconnaître qu'il y a une infinité de choses qui la surpassent ; elle n'est quefaible si elle ne va pas jusqu'à connaître cela.

» (188) Cela lui permettra de comprendre sa propre incompétencedans la connaissance de Dieu, qui peut être senti par le coeur mais reste hermétique aux analyses de la raison. PASCAL (Biaise). Né à Clermont-Ferrand en 1623, mort à Paris en 1662. Enfant précoce, il écrivit à onze ans un traité des sons, et retrouva tout seul, à douze ans, la trente-deuxièmeproposition du premier livre d'Euclide.

A dix-neuf ans, il inventa une machine arithmétique.

En 1646, il entre enrelations avec Port-Royal et fait sa première expérience sur le vide.

A partir de 1652, commence ce que l'on aappelé la « vie mondaine » de Pascal.

Ami du duc de Roannez, il fréquente les salons et les femmes, s'adonne aujeu, mais poursuit cependant la réalisation de ses travaux mathématiques : il se révèle le promoteur de l'analyse. »

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