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Sujet : Toute prise de conscience est- elle libératrice ?

Publié le 19/09/2018

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Sujet : Toute prise de conscience est- elle libératrice ? La prise de conscience, n'est pas vraiment la conscience en général, mais plutôt, ici la réflexion, le recul face à un événement passé. Parfois, l'on peut être aidé par des proches de la famille, ou des amis pour voir ce qui se passe autour de nous. La maturité peut aider à prendre conscience des choses plus facilement, car avec l'expérience, l'âge on voit les choses arriver et suivant la gravité de la chose on peut en prendre conscience plus facilement. Quand l'événement se produit, on se remet en question, pour savoir si tout cela vient de nous. Certaines personnes mettent cela sur le compte de la religion, qui n'est que croyance. On peut choisir comme exemple, Œdipe, personnage de la mythologie grecque. Ses parents, Laïos et Jocaste rois de Thèbes, sont allé voir un devin et il leur a prédit que si le nouveau né était un garçon, cela causerai leur perte. Donc, lorsque l'enfant vit le jour, on alla le jeter en haut d'une falaise, mais la mère ayant trop de pitié, l'abandonna et un couple de berger le recueille pour le donner indirectement à Polybe, roi de Corinthe. Les années passèrent, et Œdipe, curieux de connaitre son passé, alla à sa recherche. En chemin, il tua son père biologique, lors d'une rixe sur le bord d'un chemin. Puis arriva à Thèbes, ou en résolvant l'énigme, il accéda au trône et donc coucha et obtient 4 enfants de cette union. Une épidémie de peste se répandit sur la cité grecque, et étant très croyant, il alla consulter les pythies de Delphes, leurs demanda pourquoi cet acharnement sur la ville ? Elles lui répondirent le malheur qu'il s'est causé à lui-même. Lorsqu'il prit conscience de ces actes, non loin sans faux, il se creva les yeux. On se demandera donc si la prise de conscience, est elle libératrice? Si elle peut nous libérer de notre destin tout tracé, dans le cas d'Œdipe, est-ce que cela l'a bien libéré…? La conscience réfléchie est elle libératrice, et si y'a liberté par rapport au spontané, à l'immédiat? Mais la liberté par rapport au spontané, à l'immédiat, induit elle la non-existence?

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« Sujet : Toute prise de conscience est-elle libératrice ? L'esprit et la conscience des êtres humains sont perfectibles.

En effet, il est normal que tout ne nous apparaisse pas clair ou ne nousapparaisse pas du tout, nous n'avons pas de façon naturelle le don de sentir, de percevoir tout ce qui est autour de nous.

Nous nepouvons comprendre certains points et aspects de notre univers comme de nous-même, dans le sens où l'on ne sait pas qu'ils existent,ou alors que l'on n'en aperçoit que les contours sans avoir la certitude du contenu.

Quand l'esprit vagabonde sur quelque chose dont iln'arrive pas à se rendre compte, nous sommes comme dans un manoir ancien sans lampe torche en pleine nuit.

On a beau devinerqu'il y a quelque chose, on ne peut le saisir à pleines mains, comme dans le noir. La prise de conscience en devient d'autant plus importante.

L'effet de surprise décuple la force des émotions que l'on ressent.

Nous etnotre conscience réagissons plus intensément à ce que l'on n'attendait pas comme dans le sport quand un club amateur bat un clubprofessionnel dans le cadre de telle ou telle compétition.

Comme cette victoire est inattendue, on y réagit plus fortement que ce soitdans la joie, la surprise… Il en revient de même avec une prise de conscience.

Du fait de son caractère mystérieux, la prise deconscience insuffle une énergie nouvelle, une force qui est peut-être éphémère et que l'on ne pouvait déceler jusque là.

Elle agitcomme un élan libérateur, un bond en avant.La prise de conscience va ainsi libérer une zone d'ombre dans nos pensées, agir comme un rayon de soleil perçant la nébulosité de nosincertitudes, de nos doutes.

Quand certaines choses qui nous paraissaient floues s'éclairent, c'est toute une partie de notre monde quis'éclaire.

Elle va nous permettre de mieux nous connaître, mieux nous comprendre dans notre monde personnel qu'il est parfois sidifficile d'apprivoiser.

On peut penser par exemple à Dom Juan, qui à travers les révélations d'un nouvel amour naissant est pris d'unélan de conquête.

La prise de conscience lui a permis de retrouver l'envie et la liberté d'aimer une autre femme.

Ce déclic ressemblepresque à un détonateur comme les barrières qui se lèvent pour laisser les chevaux galoper sur les hippodromes.

Elle redonne espoiret foi en quelque chose de nouveau, de neuf.

Quand nous nous rendons compte de tout ce qui est autour de nous, tout ce que l'on a,tout ceux sur qui l'on peut compter…on ressent une sorte de chaleur intérieure, la sensation bien qu'illusoire d'être invincible,intouchable, invulnérable.

Cette sensation ne peut être pleinement ressentie que lorsque l'on se trouve en adéquation avec soi-même,l'image de ne faire vraiment qu'un entre soi et soi-même, son univers.

C'est cette prise de conscience qui nous permet de vraiment« voir » tout cela, elle nous relâche de tout ce qui nous enserrait, nous empêchait d'être pleinement nous.

Qui oserait clamer qu'il n'ajamais ressenti cet instant de plénitude, où l'on se sent juste vivant pour de bon ?Cette prise de conscience est comme un phénomène universel et qui peut nous venir d'un fait tout aussi bien positif que négatif.

Là oùun fait agréable, des mots, des gestes gentils nous font forcément plaisir ; des évènements plus négatifs peuvent aussi nous libérer del'emprise de ce que l'on ne connaît pas.

La découverte de la Shoah avait ainsi libéré le tabou qui régnait autour des agissements sur lesjuifs durant la seconde guerre mondiale et avait permis la libération des opinions sur ce sujet.

Les juifs ont ainsi pu prouver ce que l'onleur avait fait subir et des mouvements ont ainsi pu être menés par la suite.

On peut aussi en constatant les malheurs des autrestrouver sa situation finalement préférable alors que l'on n'arrêtait pas de la trouver mauvaise.

Ainsi, en voyant la misère de certainespopulations du Tiers-monde, on peut se dire qu'il est égoïste et stupide de se plaindre de ne pas posséder le dernier « Ipod ».

C'estparfois à la vue de certaines choses vraiment pas enclines à nous aider à première vue que l'on va se libérer.

N'est-il pas normal de setrouver heureux d'être vivant au milieu des pierres tombales ? Le ressenti positif qui nous permettra de nous libérer peut venir de toutet n'importe quoi. Seulement, certaines prises de conscience font mal et on préfèrerait ne pas les avoir comprises.

Il y a des choses qui quand elles fontsurface nous détruisent plus qu'elles ne nous aident.

Lorsque l'on comprend certaines choses, certaines parts d'ombre, on se rendcompte qu'elles sont noires, négatives.

C'est un fait : tout n'est pas blanc dans la vie mais il est sans doute plus facile d'accepter unefatalité comme le fait que la guerre existe bien plutôt que quelque chose dont on était ignorant et qui nous tombe dessus sans prévoir. Et finalement, cela a un effet inhibiteur, on se retrouve comme prisonnier de soi-même.

Notre conscience devient alors notre enclavepeut-être par peur, par timidité ou encore par culpabilité.

La femme qui découvre l'infidélité de son conjoint pour qui elle a de vraissentiments, est comme détruite et ne sais plus quoi faire, comment s'en sortir.

Elle se sent chez elle comme dans une « triste boite quila tiens » comme le chante Tom Delongue du groupe Angels And Airwaves.

Elle est véritablement paralysée par cette néfastedécouverte.

On peut également penser à Mark Chapman, l'assassin de John Lennon, interprété par Jared Leto dans le film Chapitre 23.Il se retrouve comme enchaîné par sa pensée de tuer son idole qu'est le chanteur des Beatles.

Il ne peut plus penser à quoi que ce soitd'autre, cela l'obsède et il finit par tuer celui qui était son modèle.

La prise de conscience qu'il a ne lui permet plus de faire machinearrière, il est comme possédé par ce déclic mais pour autant il ne se libère pas même après son acte.

Certaines pensées vous« prennent » totalement et vous ne vivez plus qu'à travers elles.

Tout vos sens, vos instincts se retrouvent déboussolés, désorientéspar cette prise de conscience.

Vous n'êtes plus qu'esclaves d'elles et vous subissez ce qu'elle vous dicte plutôt que de vraimentvivre.

Nous sommes donc prisonniers de vos révélations, comme plongés dans un trou noir, sans l'optique d'un point de lumière, d'unecorde pour vous rattraper et revenir à vous-même. Les prises de conscience peuvent faire l'effet d'un vrai coup de fouet, d'une énergie venue de nulle part et qui fait un bien fou.

Ellesnous font ressentir un esprit de liberté et juste le bonheur.

Mais dans un même temps, elles peuvent totalement nous contrôler, nousronger et on se retrouve prisonnier d'elles.

Mais en quoi une prise de conscience est-elle libératrice si l'on ne sait pas vraiment cequ'est la liberté.

Qu'est-ce qu'est la liberté ? Est-ce de savoir qui l'on est à travers ces prises de conscience, alors qu'il nous estimpossible de savoir parfaitement qui l'on est de nous-même ? Est-ce de tout comprendre, tout maîtriser, en enlevant tout le plaisir dela découverte et de l'étonnement (il n'y aurait par conséquence plus de prises de conscience) ? Tout dépend du regard que l'on porte àces prises de conscience.

Sont-elles vraiment primordiales quand au sens de notre vie ? Les pessimistes verront la bouteille à moitiévide, les optimistes à moitié pleine.

Pourtant, rien n'est tout blanc, ou tout noir.

Ce qui nous entoure est un mélange des deux : un grisnuancé ça et là par les péripéties de nos existences.Et puis on dit également que quelque chose qui est négatif ne nous tue pas mais à l'inverse nous rend plus fort ; et les prises deconscience ne se présentent pas sous la forme de la faucheuse.

On pourra simplement constater que si l'on essaie de voir les pointspositifs en tout, ces prises de conscience peuvent alors être considérées comme des douleurs qui se gardent, qui font plus de bien quede mal.. »

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