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SCIENCE ET TECHNIQUE (cours de philo complet)

Publié le 03/11/2016

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technique

II — La science se rapprocherait de l’art et de la religion. La recherche scientifique est, pour bon nombre de savant, un art et une religion. Ils ont dans leur laboratoire les joies pures de l’art et les émotions du sacré.

 

1 — Renan disait au XIXe siècle : « Savoir est le premier mot du symbole de la religion naturelle » (L’Avenir de la science), et vers la même époque un fort courant philosophique (Haeckel et le monisme de la science) soutenait que la science est une forme d’explication du même type que la religion, c'est-à-dirc répondant au même besoin humain mais supérieure en valeur et en résultats. La « Religion de la science » est le nom même de la philosophie de cette école. « La philosophie scientifique », dit Routroux (« Science et Religion », ouvrage dans lequel il combat cette philosophie), donne pour objet à la science l’explication de l'origine et de la nature des choses..., la solution des grandes énigmes de l’univers... Elle est en mesure de prouver que la science par ses doctrines sur l’univers et sur la vie est capable, et seule capable, de satisfaire le cœur de l’homme ».

 

2 — Poincaré souligne d’autre part les relations de la science et de l'art. Après avoir montré dans « La valeur de la science » que le but de la science est la vérité, il ajoute la formule célèbre : « La science n’est pas seulement vraie, elle est belle ». C'est elle, en effet, qui nous fait connaître l'harmonie du monde.

 

Il y a dans la science une poésie, une évocation du grandiose et du sublime. La fiction de la voûte céleste parsemée de clous d’or, suivant les poètes anciens, est infiniment dépassée en beauté par la représentation scientifique des étoiles, des systèmes solaires, des années-lumière et des orbes régulières de l’ensemble des planètes.

 

La pensée désintéressée est, selon Poincaré, le moteur même de la science. L’action lui est extérieure. Cherchons le beau, l’utile viendra par surcroît. Les machines sont utiles, dit Poincaré, parce que, travaillant pour nous, elles nous laisseront un jour plus de temps pour faire de la science, et non pas : la science est utile parce qu’elle nous donne des machines.

 

— III — Malentendus sur lesquels est fondée cette conception. Il semble y avoir au moins trois ambiguïtés dans l’hypothèse d’une science désintéressée.

technique

« - Il - La science se rapprocherait de l'art et de la religion.

La recherche ~cientiflque est, pour bon nombre de savant, un a rt et u ne religion.

Ils ont dans leur labora t oire les joies pure s de l 'art et les émo tions du sac ré.

1 - Re nan disait au XIX • sièc le: • Savoir est le prem ier mot du symb ole de la religion naturelle • (C' Avenir de la science) , et vers la mèrnc époq ue un fort courant philosophique (Ha eckel el le mo­ nisme de la sci ence) soute nait que la sc ience est un e forme d'expli ­ cation du m ême t ype que la religion, c'est-à-dire répo n da nt au même besoin humain mais supérie ure en valeur el en résu ltat s .

La • Reli­ gion de la scien ce • est le nom même de la philo sophie de cette éco le .

• La philo sophie scien tifique •, dit Boutr oux (• Science e l Religion •, ouvrage dans lequel il combat cette philoso phie), do nne pou r objel à la science l'explication de l'origine el de la nature dts ch osfs ...

, la sol ution des grandes énigmes de l' univers ...

Elle est en mesu re d~ prouver que la scien ce par ses ctoctrine s sur l'univer s el sur la vic est capnblc, e l seule ca pabl e, de s atis fair e le cœur de l'homme •· 2 - Poincaré souligne d 'autr e part les relations de la science et de l'art.

Apr ès avoir montré dans • La valeur de la scie nce • que le but de la scie nce est la vérité , il ajoute la formul e célèbre : • La science n 'es t pas seulemen t vraie, elle est belle •.

C'est e lle , en effet, qui nou s fait con naîtr e l' har monie du monde.

fi y a dan s la science une poésie, une évocation du grandiose et du sub lime.

La fiction de la voùle céleste parsemée de clous d'o r, suiYant les poètes anciens, est infiniment dépassée en beaut é par la représen­ tati o n scientifique des éto iles, des systèmes so la ir es, des années­ lumière el des orbes régulières de l'ensemble des planètes.

L a pen sée dés int éressée est, se lon Poincaré, l e mot eur même de la scien ce.

L 'a c ti on lui est extérieure.

Cherchon s le bea u, l 'uti le viendra par sur c ro tt.

• Le s ma chines sont utiles, dit Poinca ré, parce que , travaillant pour nous, elles nous lai sse rout un jo ur plus de lemps pou r f aire de la science, et non pas : la sc ience est utile parce qu'elle nous donne des machines •.

- III - Malentendus sur lesquel s est fondée cette conception.

Il semble y avoir au moin s tr ois amb iguït és dan s · l'hypothèse d 'un e science dési nté ressée.

1 - Confusion entre • sei mee • el • savant •· Il y a et il y a ura long­ temps encore, espérons-le, des hom mes de science désinté ressés.

On peut même dire que le vé ritable savant est un h omme qui atten d de la sc ien ce les joies in lellecluelles les plus pures el elles remplacent pour lui souven t toute s les autres forme s de l'émotio n.

Il parait illég itim e d'en conclur e que la science est dés intéressée, puisque t o ute déco uverte peut être ulills ée, appliqu ée.

Tou te scie n ce est virtuellement utilisable et parait po uvoir se couler dan s une technique, sans so l ution rte conti nui Lé .. »

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