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Le désir

Publié le 09/09/2014

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·    On distingue communément le désir du besoin en ne considérant comme besoin que ce qui est indispensable à l'existence, la conser­vation et l'épanouissement d'un être. Le besoin présenterait donc, contrairement au désir, un caractère de nécessité ou de légitimité. Mais la difficulté est de trouver des critères objectifs permettant de déter­miner la nécessité ou la légitimité d'un désir. On limite souvent, comme le faisait Épicure, les besoins aux exigences physiologiques. Mais peut-on ramener l'homme à son animalité, peut-on séparer chez lui le naturel du culturel ? L'homme n'est-il pas avant tout un être social dont la nature et par conséquent les besoins seraient, comme le voulait Marx, produits par les circonstances historiques ?

« LE DÉSIR Le désir désire toujours, en effet, un objet non possédé qui, du fait même de sa non-possession, est conçu comme plus parfait et promettant plus de plaisir que l'objet obtenu.

C'est pourquoi le dési r ne peut se conten­ ter de ce dern ier.

• Illimité, le désir marque l'infinité de l'homme; ma is il en sou ligne aussi la f initude, puisqu 'i l naît d' un manque.

D és ir de Dieu , dés ir d 'être Dieu • L'inquiétude , qui est au cœur du désir, a été interprétée comme l'indice d'une recherche métaphysique obscure à elle-même.

• Platon, dans le mythe du Banquet, pose qu'Éros (• amour ., qui signifie aussi • désir>, et qui est fils de Pénia, la • misè re •)a pour objet véritable et dernier le Beau en soi, qui est l'é clat du Bien.

Aucun objet sens ible ne peut, en effet, réellement satisfai re l'amour, dont la vraie voie est de passer de l'amo ur des beaux corps à celui des belles âmes, pour s'élever ensuite à la contemp lation du Beau en soi.

Cette vue platoni­ cienne a été reprise dans la tradition chrétienne, notamment par saint Augustin pour qui l 'amour est désir de Dieu .

• Sartre, en revanche, voit dans le désir humain non le désir de Dieu, mais d 'ê tre Dieu.

Le désir , en effet, est «ma nque d'être, il est hanté en son être le plus intime par l'être dont il est le désir • ; or l' homme n'es t pas, il existe: sa contingence est absolue, et son manque d'être radi­ cal.

C'est pourquoi l' homme est fondamentalement désir d'être, projet d'ètre l'être cause de soi, c'est-à-dire Dieu : " L'homme est l'être qui projette d'être Dieu 1 ...

].

Mais l'idée de Dieu est contradictoire et nous nous perdons en vain; l'homme est une passion inutile.

M SPINOZA : le désir est l'essence de l'homme •Le désir est /'essen ce même de l'hom me , en tant qu'elle est conçue comme déterminée , par une quelconque affection d'elle-même, à faire quelque chose.

• Le désir est un terme générique englobant tous • les efforts, impulsions, appétits et volitions de l'homme ».

Il consti­ tue l'essence de l'homme parce qu'i l est le mouvement même par leq uel cc dernier s'efforce de persévérer dans s-0n être.

Chacun désire ce qu'il juge utile à la conservation de son être et susceptible d 'en accroître la perfe c tion.

En revanche , il désire ra éviter ou détruire ce qui lui paraît faire obstacle au maintien de son être.

Ainsi «c hacun désire ou tient en aversion nécessairement par les lois de sa nature ce qu'il jufje etre bon ou mauv,lis •· Le désir est donc une disposition natur e lle, et tout désir est en soi légitime.

Cependant, ce que l' homme désire, parce qu'il le juge comme lui étant utile, n'est. »

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