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Homme libre et déterminisme naturel ?

Publié le 30/08/2014

Extrait du document

Les deux affirmations proposées sont compatibles. Elles n'impliquent pas que l'homme n'obéisse plus à aucune loi. Elles signifient bien plutôt que les lois qu'il observe sont en priorité celles que produit sa liberté (lois de la morale, ou politiques).

 

Peut-on affirmer à la fois que l'homme est libre et que la nature est soumise à des lois ?

Analyse du sujet

·    Les deux propositions n'ont en elle-mêmes rien de très surprenant ; or l'énoncé du sujet implique qu'il serait plus ou moins contradictoire de les affirmer simultanément, il vous appartient donc de découvrir à quelle condition elles sont incompatibles.

·    Qui découvre les lois de la nature ? Répondre à cette question simple (c'est évidemment l'homme) vous permet de souligner déjà que l'homme n'appartient pas uniquement à la nature.

 

 

« c.

Définition « minimale » de la liberté : elle est capacité de dire « non » à l'ordre naturel (dans les trois domaines ci -dessus rappelés -non à la satis­ faction sexuelle immédiate, non à la forme donnée des matières, non à la décomposition« naturelle» du cadavre, par l'invention de rituels à accorder aux morts).

d.

Que reste-t-il de «naturel» dans l'homme ? Ce qui est strictement héréditaire : le corps et ses caractères (et encore évolue-t-il différemment selon les cultures).

[Ill- Conditions d'une contradiction] a.

Si l'homme appartenait à la nature, il serait déterminé comme les phé­ nomènes naturels ; on ne pourrait affirmer sa liberté.

b.

Mais il est sans cesse à distance de la nature (cf.

Hegel : il est Esprit), et, puisqu'il lui échappe de la sorte, les déterminismes qui peuvent encore agir sur lui sont limités (cf.

la différence entre les sciences « de la nature » et les sciences «de l'homme» ou sociales).

c.

Rappel de Kant : différence entre le caractère « empirique » (les aspects déterminés) et le caractère« rationnel» (ce qui dépend des lois formulées par la raison) de l'homme.

Cela ne signifie pas que l'homme échappe à toute loi, mais que, pour lui, les plus importantes sont celles qu'il s'im­ pose à lui-même.

[Conclusion] Les deux affirmations proposées sont compatibles.

Elles n'impliquent pas que l'homme n'obéisse plus à aucune loi.

Elles signifient bien plutôt que les lois qu'il observe sont en priorité celles que produit sa liberté (lois de la morale, ou politiques).. »

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