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L'ÉCOLE ET LES CROYANCES

Publié le 17/01/2022

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• Jusqu'à la fin des années 50, !'Ecole est divisée en 2: - l'école primaire est celle du peuple. Laïque, patriote, elle a été construit sous la IIIe République pour former des citoyens plus que des producteurs, remarque D. Borne - et il y a l'école secondaire, réservée à un petit nombre. Le nombre de bacheliers représente 3 % d'une classe d'âge d'avant-guerre.

« d'opinion dans des groupes en outre désormais minoritaires.

« Pour l'ensem­ ble de la population, elle devient un phénomène culturel» note-t-il.

Les prêtres sont moins nombreux (on en ordonnait un millier par an environ au début des années 50, dans les années 70 on en ordonnait plus qu'une centaine, 116 en 1985), et moins visibles (suite à l 'abandon de la soutane).

Dès 1943, l'abbé Godin écrit« France, pays de mission ».

Suite à ce signal d'alarme , en 1947 , commence l'expérience des prêtres ouvriers, travaillant en usine, mais Pie XII, en 1953, met fin à l'expérience.

Des années 60 date l'abandon par les fidèles des gestes de la pratique religieuse et le désenga­ gement des clercs du monde, pour D.

Borne.

• Aujourd'hui, si la Breta­ gne , le Nord, l'Alsace , le Sud-Est du Massif Central et le pays basque restent des terres de forte pratique religieuse, l'Eglise catholique reste une autorité morale reconnue et respectée plus qu'écoutée.

Ses préceptes éthiques ne sont pas suivis.

D 'autre part, l'Eglise est divisée.

Grandes sont les différences de sensibilité entre les intégristes attachés au latin, au prêtre en soutane, tourné le dos aux fidèles, touchés par le phénomène Le Pen, et les progressistes, gagnés par la théologie de la libération, reprochant à l'Eglise d'être trop cléricale et conservatrice! (La majorité des catholiques français il est vrai ne sont ni l'un ni l'autre: ces divisions ne sont pas à exagérer.) • En 1986, 81 % des français se déclaraient catholiques, ils étaient 90 % à la Libération : le recul n'est donc pas d'abord à ce niveau.

C'est la pratique dominicale qui s'est effondrée, passant de la Libération à la fin des années 80, de plus d'l /3 à - de 15 %.

La pratique se réduit désormais aux baptêmes , mariages et décès.

Borne conclut : «Le catholi­ cisme n'imprègne plus le corps social.

Dorénavant la religion est un phénomène d'ordre privé.

La pratique religieuse traduit une démarche devenue purement personnelle.

» • La même chute de la pratique se retrouve chez le million de Protestants qui fréquentent de moins en moins le Temple.

Les 800 000 Juifs aussi, s'ils restent attachés à leur spécificité culturelle, sont peu nombreux à fréquenter la synagogue, le samedi.

• Une seule religion fait exception: l'Islam, qui a dépassé le Protestantisme , étant devenu la seconde religion en France, avec 2,5 millions de fidèles et à la fin des années 80 plus de 430 lieux de culte.

Sunnites pour la plupart , une minorité d'entre eux est tentée par l'i ntégrisme , comme la manifestation contre «les Versets sataniques» de S.

Rushdie l'a montré le 26 février 1989.

«Le retrait de l'Eglise catholique ne signifie pas nécessairement l'effacement des croyances» conclut D.

Borne.. »

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