Devoir de Philosophie

Alain: Peut-on refuser l'inconscient ?

Publié le 12/03/2005

Extrait du document

alain
Il y a de la difficulté sur le terme d'inconscient. Le principal est de comprendre comment la psychologie a imaginé ce personnage mythologique. Il est clair que le mécanisme échappe à la conscience, et lui fournit des résultats (par exemple, j'ai peur) sans aucune notion des causes. En ce sens la nature humaine est inconsciente autant que l'instinct animal et par les mêmes causes. On ne dit point que l'instinct est inconscient. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a point de conscience animale devant laquelle l'instinct produise ses effets. L'inconscient est un effet de contraste dans la conscience. On dit à un anxieux : Vous avez peur ce dont il n'a même pas l'idée ; il sent alors en lui un autre être qui est bien lui et qu'il trouve tout fait. Un caractère, en ce sens, est inconscient. Un homme regarde s'il tremble afin de savoir s'il a peur. Ajax, dans l'Iliade, se dit : Voilà mes jambes qui me poussent ! Sûrement un dieu me conduit ! Si je ne crois pas à un tel dieu, il faut alors que je croie à un monstre caché en moi. En fait l'homme s'habitue à avoir un corps et des instincts. Le psychiatre contrarie cette heureuse disposition ; il invente le monstre ; il le révèle à celui qui en est habité. Le freudisme, si fameux, est un art d'inventer en chaque homme un animal redoutable, d'après des signes tout à fait ordinaires ; les rêves sont de tels signes ; les hommes ont toujours interprété leurs rêves, d'où un symbolisme facile. Freud se plaisait à montrer que ce symbolisme facile nous trompe et que nos symboles sont toujours ce qu'il y a d'indirect. Les choses du sexe échappent évidemment à la volonté et à la prévision ; ce sont des crimes de soi, auxquels on assiste. On devine par là que ce genre d'instinct offrait une riche interprétation. L'homme est obscur à lui-même ; cela est à savoir. Seulement il faut éviter ici plusieurs erreurs que fonde le terme d'inconscient. La plus grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre Moi ; un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses ; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller. Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de pensées en nous, sinon par l'unique sujet, Je.
HTML clipboard
- Thème (ce dont il est question) : Il s’agit ici d’un extrait d’un texte d’Alain dans lequel l’auteur examine la notion d’inconscient. 
- Problème (ce qui fait question) : Alain pose la question de savoir ce que l’on entend par le terme inconscient, ce qu’il recouvre, et si cette interprétation est légitime.
- Thèse (proposition philosophique défendue par l’auteur) : Pour Alain, l’inconscient n’existe pas, c’est un monstre inventé par la psychanalyse.
- Structure (manière dont est composée le texte) à Si le commentaire est composé, il faut dégager 3 thèmes, 3 manière d’aborder le problème par l’auteur, et dans le corps du commentaire, commenter et développer ces thèmes en s’appuyant sur le texte, sans le suivre linéairement. Si le commentaire est linéaire, il est possible de découper le texte en 2 ou 3 parties, de dégager leur thème, et de les commenter ligne à ligne.
Nous allons ici, pour des besoins de compréhension, utiliser la méthode du commentaire linéaire :
 « Il y a de la difficulté… contraste dans la conscience. « : Alain expose d’emblée son idée pour ensuite la démontrer. Selon lui, l’inconscient est une invention qui n’existe que par effet de contraste avec la conscience. 
« On dit à un anxieux … celui qui est habité « : Alain exemplifie sa théorie, et montre que ce qui a été appelé inconscient est en réalité quelque chose de tout à fait naturel à qui on fait prendre une forme monstrueuse.
« Freudisme … sujet, Je « : Dans cette partie, Alain montre commet Freud a donné une existence à l’inconscient, et en quoi cela est une erreur.
Développement : 
Pour chaque partie, il faut : 1) dire ce que l’on va faire, présenter le thème du passage que l’on va expliquer. 2) faire ce que l’on a dit, expliquer le passage proprement dit, 3) conclure la partie en disant ce que l’on a fait et ce qu’il reste à faire. Préciser ce que l’on a dégagé de l’explication.


alain

« Réponses: 1 - L'inconscient est tout simplement ce qui n'est pas conscient.

C'est le cas d'un processus matériel, mécanique,par exemple.2 - Celles où nous semblons agir sans le vouloir tout à fait, quand nous paraissons mus comme par une force fatale.3 - Celle qui consiste à faire de l'inconscient une réalité, une force agissant effectivement, et qui serait comme unsecond Moi, derrière le premier.

Illusion dans laquelle tombent les psychanalystes, selon Alain. Introduction : - Thème (ce dont il est question) : Il s'agit ici d'un extrait d'un texte d'Alain dans lequel l'auteur examine la notiond'inconscient.

- Problème (ce qui fait question) : Alain pose la question de savoir ce que l'on entend par le terme inconscient, cequ'il recouvre, et si cette interprétation est légitime. - Thèse (proposition philosophique défendue par l'auteur) : Pour Alain, l'inconscient n'existe pas, c'est un monstreinventé par la psychanalyse. - Structure (manière dont est composée le texte) à Si le commentaire est composé, il faut dégager 3 thèmes, 3 manière d'aborder le problème par l'auteur, et dans le corps du commentaire, commenter et développer ces thèmesen s'appuyant sur le texte, sans le suivre linéairement.

Si le commentaire est linéaire, il est possible de découper letexte en 2 ou 3 parties, de dégager leur thème, et de les commenter ligne à ligne. Nous allons ici, pour des besoins de compréhension, utiliser la méthode du commentaire linéaire : « Il y a de la difficulté… contraste dans la conscience.

» : Alain expose d'emblée son idée pour ensuite ladémontrer.

Selon lui, l'inconscient est une invention qui n'existe que par effet de contraste avec la conscience.

« On dit à un anxieux … celui qui est habité » : Alain exemplifie sa théorie, et montre que ce qui a été appeléinconscient est en réalité quelque chose de tout à fait naturel à qui on fait prendre une forme monstrueuse. « Freudisme … sujet, Je » : Dans cette partie, Alain montre commet Freud a donné une existence à l'inconscient, eten quoi cela est une erreur. Développement : Pour chaque partie, il faut : 1) dire ce que l'on va faire, présenter le thème du passage que l'on va expliquer.

2)faire ce que l'on a dit, expliquer le passage proprement dit, 3) conclure la partie en disant ce que l'on a fait et cequ'il reste à faire.

Préciser ce que l'on a dégagé de l'explication. I/ L'invention de l'inconscient : Il y a de la difficulté sur le terme d'inconscient.

Le principal est de comprendre comment la psychologie a imaginé cepersonnage mythologique.

Il est clair que le mécanisme échappe à la conscience, et lui fournit des résultats (parexemple, j'ai peur) sans aucune notion des causes.

En ce sens la nature humaine est inconsciente autant quel'instinct animal et par les mêmes causes.

On ne dit point que l'instinct est inconscient.

Pourquoi ? Parce qu'il n'y apoint de conscience animale devant laquelle l'instinct produise ses effets.

L'inconscient est un effet de contrastedans la conscience. * Alain expose tout de suite sa thèse pour ensuite donner des explications et la justifier.

Selon lui, c'est le termed' « inconscient » lui-même qui pose problème parce qu'il donne un nom à une réalité qui certes existe, mais quenous connaissons déjà, et qui est ce que l'on pourrait appeler l'instinct.

Pour Alain, le fait de nommer l'inconscient luidonne une importance qu'il n'a pas, crée une sorte de personnage « mythologique ».

Si l'auteur utilise ici le terme de« mythologique », c'est parce que l'inconscient en a toutes les caractéristiques.

Non seulement il est inventé, maisen plus, il est utilisé pour justifier certaines actions ou certains événements que l'on ne peut pas expliquer.

Plusencore, l'inconscient est un « personnage » mythologique : ce n'est pas uniquement une fable, c'est unepersonnification.

L'inconscient, comme Alain l'explique plus tard dans le texte, fait en effet exister une entité quin'est pas nous et qui pourtant réside en nous, fait partie de nous. * Pour les besoins de son analyse, Alain utilise le terme de « mécanisme » pour ne pas avoir à utiliser celui d'« inconscient ».

Il dit ainsi « que le mécanisme échappe à la conscience ».

Autrement dit, il ne nie pas le fait que laconscience ne puisse pas tout contrôler, et accepte qu'il peut se passer certaines choses en nous sans que nousen ayons conscience, et sans non plus avoir conscience des raisons pour lesquelles elles se produisent.

Mais si laconscience ne peut saisir certains processus, elle peut cependant inférer leur existence par rapport aux résultatsqu'elle perçoit.

Alain prend l'exemple de la peur : la peur est le résultat d'un processus inconscient que l'auteurappelle mécanisme.

Ce mécanisme échappe à la conscience - dont l'attention ne peut se focaliser sur tout ce quil'entoure – ce qui n'est pas le cas du résultat.

La peur apparaît donc seule, sans les raisons ou les causes quil'accompagnent.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles