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ASPECT MÉTAPHYSIQUE DU PROBLÈME DE L'OUBLI

Publié le 18/03/2011

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Le problème ne peut pas ne pas se référer à la métaphysique; nous avons rappelé la parole de Ravaisson : « C'est la matérialité qui met en nous l'oubli. «

On peut en rapprocher celle de Leibniz : « Materia est mens momentanea, sine recordatione. « Cependant il est difficile de suivre Bergson quand il décrit une mémoire coextensive au passé du moi. Cette conscience mémorante nous est décrite comme rêveuse, donc sans activité, soit qu'elle se détourne du présent, soit qu'elle se détourne de l'avenir, n'ayant rien à produire pour s'assurer de son passé. Est-ce donc là une conscience ? N'y a-t-il pas disparité entre l'idée que nous nous faisons de la conscience comme tension, durée, progrès qualitatif, et la conscience coextensive, coprésente à elle-même, rêveuse? Le plus haut degré de conscience coïncidant avec une mémoire intégrale, serait-ce une conscience sans synthèse, sans intégration de soi à soi? C'est là une très grande difficulté.

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