Autrui joue il un role dans la conscience que jai de moi meme

« II- . Corps et âme étant les deux caractéristiques qui définissent l’homme, on adhère à la signification d’autrui que si l’on sait se distinguer par rapport à lui.

Et se distinguer non seulement par rapport à l’autre possédant un corps distinct du mien mais savoir distinguer une autre âme que la mienne, celle de l’autre. Ainsi, la relation entre soi et autrui met en avant la présence d’un « nous ».

La singularité, la perte de cette unicité de la conscience souveraine et solitaire donnant place à la collectivité et la présence du nous sont des analyses qui montrent que nous vivons dans une dépendance presque totale à l’égard des autres.

« L’autre est indispensable à mon existence aussi bien qu’à la reconnaissance que j’ai de moi » dit Sartre qui affirme donc que la conscience de soi n’est rien sans celle d’autrui.

Qui je suis, ce que je suis, se forme en fonction de mon alter-ego et ainsi, le rapport d’autrui à moi-même est un fondement essentiel à mon identité. De plus, d’après ce philosophe, nous sommes en permanence sous le regard de quelqu’un et l’existence de l’autre peut faire naitre en moi culpabilité, faute ou honte, ce qui veut dire que j’accepte le jugement qu’autrui porte sur moi.

Affronter le regard d’un sujet conscient autre que moi est souvent angoissant, peut être par peur d’être jugé faussement, mais quoi qu’il en soit, le fait d’accepter le jugement ou les aprioris portés sur moi met en avant le principe que ma conscience ne peut se nourrir de moi-même uniquement.

Le regard d’autrui me donne conscience de mon existence.

Mais si autrui peut être une menace pour moi, il reste toujours l’intermédiaire indispensable du principe que j’existe, que je suis et me connais et même si la conscience d’autrui reste pour moi un mystère, elle me constitue : « Autrui est le médiateur indispensable entre moi et moi-même » dit Sartre. De plus, un jeune individu en pleine recherche de lui-même par exemple, nécessite parfois d’un autre pour se structurer.

Cet autre prend une place considérable dans la conscience qu’il a de lui-même.

Le plus souvent, son modèle peut être un parent (père ou mère), mais également quelconque idéal qui lui permettrait de se construire partiellement car jouant un rôle excessif dans la conscience qu’il porte de lui-même, il se verrait qu’à travers un autre que lui.

Sa personnalité ne lui serait pas propre et son rapport au monde serait faussé par cet intermédiaire que joue l’autre sur sa conscience. Enfin, autrui est un moyen d’apporter des idées et de nouvelles connaissances différentes de celles qu’un seul individu peut percevoir.

C’est par exemple par l’intermédiaire des livres que les écrivains tentent de donner leurs opinions sur des phénomènes ou des choses parfois différentes des idées personnelles, parfois méconnu d’un seul individu.

Elles ouvrent un nouvel horizon, de nouvelles connaissances auxquelles un « je » n’avais pas porté à réflexion.

Il m’est impossible de nier l’existence du monde qui m’entoure, et donc d’autrui qui reste un sujet conscient crucial quant à l’évolution de la conscience que j’ai de moi-même. III- .. »