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BACHELARD : En quoi la science s’oppose-t-elle à l'opinion ? (commentaire de texte)

Publié le 22/10/2011

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Il faut savoir que Bachelard était non seulement philosophe, mais aussi physicien, il avait été marqué par l’époque de la première guerre mondiale. Il écrit alors ce texte dans un contexte de l’entre-deux guerres.

On trouve deux parties distinctes dans ce paragraphe. D’abord Bachelard nous explique ce qui caractérise l’opinion à travers ce qu’elle fait. Ensuite, il caractérise l’esprit scientifique.

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« se contente d’énoncer et d’écouter des faits.

Et si l’opinion a toujours tort, c’est parce qu’elle ne prouve rien. Ensuite, on arrive à une définition plus précise de l’opinion : « L’opinion pense mal ; elle ne pense pas : elle traduit des besoins en connaissances.

» Pourquoi l’opinion pense mal ? On peut penser que l’opinion pense mal car elle ne cherche pas de preuve à ce qu’elle dit ou affirme.

Nous pourrions citer comme exemple certaines autorités à l’époque de Galilée qui refusaient d’admettre les théories scientifiques permettant de montrer que la Terre était ronde, ce qui était contraire à leur conviction.

Ensuite, Bachelard affirme que l’opinion ne pense pas.

En effet, si on répond à une question en donnant son opinion, on ne pense pas à cette réponse : elle vient spontanément.

Et si on prend le temps de penser avant de donner cette réponse, alors l’opinion n’en est pas une mais elle devient plutôt une idée réfléchie, ce qui sous entend une démarche de réflexion, donc une construction. Enfin, lorsque Bachelard affirme que l’opinion traduit des besoins en connaissances, cela signifie que l’opinion transporte une idée qui peut se voir modifier au court du temps.

Elle mélange alors ses besoins en connaissances et affirme non pas ce qu’elle sait, mais ce dont elle a besoin ou envie, et elle se sert donc du savoir, et donc de la science, pour parvenir à ses fins.

Parfois, l’opinion utilise des fragments de connaissance ou de science pour justifier ou donner un aspect de vraisemblance à son affirmation.

On en vient au problème des objets : « En désignant les objets par leur utilité, elle s’interdit de les connaître.

» Désigner ne signifiant pas montrer, démontrer ou expliquer, Bachelard nous fait comprendre que l’opinion nous dit seulement ce dont elle a besoin dans l’immédiat sans se poser de question.

Dans le cas de l’objet, l’opinion désigne l’utilité ou l’inutilité de l’objet sans le citer exactement et donc sans le connaitre forcement.

On en revient à l’exemple du nucléaire qui peut être thérapeutique ou destructeur, mettant l’opinion dos à dos avec les pour et les contre, la seule certitude étant que l’atome fait partie intégrante de notre système.

Le fait de donner son opinion devient donc une sorte d’échange superficiel où on énonce seulement ce qu’on souhaite.

On ne cherche donc pas à savoir ce qui est vraiment utile car pour cela, il faudrait se poser plus de questions.

Et en donnant l’utilité dans l’instant d’un objet afin que cela nous serve dans l’immédiat, on s’interdit de pousser la recherche et donc on ne cherche pas a savoir quel est la véritable utilité de cet objet.. »

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