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Ce qui est beau doit-il être moralement bon ?

Publié le 22/03/2015

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PLAN

Introduction : les débats sur la censure montrent que les rapports entre l'esthétique et l'éthique sont problématiques

I — Critique de l'art édifiant

a) L'art a conquis son autonomie

b) La beauté dans sa pureté n'adhère à aucun concept

c) L'art édifiant, nul esthétiquement et moralement

Transition : l'art aurait-il partie liée avec le mal ? II — La beauté du diable

a) La marginalité des artistes à l'époque bourgeoise

b)Les héros modernes sont immoralistes c) L'impossibilité du satanisme

III — L'esth-éthique

a) L'autonomisation totale de l'art donne naissance au kitsch b) Il y a donc un rapport indirect entre le beau et le bien

c) Révolution politique, révolution poétique

Conclusion : le rapport, aujourd'hui, entre poétique et éthique

« Dissertations 55 I - Critique de l'art édifiant a) L'aphorisme provocateur de l'auteur de L'lmmoraline énonce ce qui est devenu une évidence : l'art n'a plus, comme dans le Banquet, de valeur initiatique, il a conquis son autonomie, la question du beau et celle du bien, aujourd'hui, font deux.

L'idéal Grec de la kalakagathia, de l'homme « beau » et (nécessairement) « bon » a vécu.

b) La séparation de pulchrum (beau) et de bonum (bon) a accouché de l'idée moderne d'esthétique (Panofsky).

La CFJ est l'expression exemplaire de cette conception moderne de l'art pour l'art pour laquelle l'art est étranger à toute préoccupation morale (exemple : la musique pure).

c) Esthétiquement insipide, l'art édifiant est aussi moralement impur, une insulte à l'art et à la morale.

Si la morale consiste à obéir à la loi que nous nous donnons à nous-mêmes en tant qu'êtres raisonnables, a-t-elle besoin de se recommander à nous en faisant appel à la sensiblerie ? La loi morale est « sublime » et nous émeut par delà les sens.

Que serait d'ailleurs un art au service de la morale sinon une lâche et hypocrite entreprise d'aseptisation et de castration du réel semblable à celle des papes qui firent mettre des« braguettes» aux statues de Michel-Ange ? L'art aurait-il alors partie liée avec l'immoralité ? Il -La beauté du diable a) Non serviam, «je ne servirai pas », telle est la devise que l'on attri­ buait au diable, au diabolos, à celui qui divise.

L'art est dangereux, malé­ fique et les artistes sont « maudits » parce qu'ils refusent tout simplement d'adhérer et d'être les serviteurs d'une société vouée à l'accumulation des richesses.

L'engagement sartrien asservit l'art qui est « souverain ».

b) Le beau moderne est inséparable d'une esthétique du mal et de la laideur.

« Je ne conçois guère un type de beauté où il n'y ait pas de malheur» écrit l'auteur des Fleurs du mal.

Ne sont-ce pas les héros sataniques qui nous fascinent ? Tout se passe comme si le secret de notre désir était de l'ordre de l'inhumain.

c) Mais l'art ne peut pas, sans imposture et sans un nouveau conformisme se dire du côté du mal après avoir été du côté du bien.

Sacré ou sacrilège l'art devrait-il alors devenir moralement neutre ? Ill - Esth-éthique a) Le grand art est celui qui exprime l'esprit d'un temps, comme ce fut encore le cas avec le modernisme, il est inséparable de l'éthos qui soutient. »

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