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Cela a-t-il un sens pour l'homme de désirer revenir à la nature ?

Publié le 22/02/2012

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Les excès de la civilisation industrielle ont provoquée des réactions naturalistes notamment. La nature est l'origine de la civilisation, et ce commencement a été perdu et recouvert par la culture, pour savoir où l'homme doit aller, il savoir d'où il vient. Mais retrouver un état antérieur vierge de toute civilisation n'est-ce pas une entreprise vouée à l'échec puisque fondé sur un mythe ? Revenir à la nature n'est-ce pas une démarche contre-nature puisque l'homme serait un être fondamentalement social ? Il serait dangereux d'aller à contre-courant de ce qui fait l'habitude des êtres humains pour aller vers un état que personne ne connaît. Il s'agit du grand combat de la raison contre l'instinct et de la nature contre la culture.

« Selon Rousseau, dans le Discours sur l'origine de l'inégalité , il pense que l'état primitif de l'homme, cet état de nature où l'être humain connaissait l'innocence et la bonté, n'est peut-être qu'une vue de l'esprit, mais c'est unehypothèse qui doit nous faire regretter un passé qui n'est plus et qui ne reviendra jamais, car l'histoire nerétrograde pas.

L'homme de la nature est introuvable, on ne peut observer que l'homme social.

L'homme ne peutvivre en dehors de la société, de la cité.

Vouloir imaginer un homme dans l'abstrait, en soi est impossible.

L'étatde nature est bien plus une fiction que la réalité.

De l'homme, retirée ses qualités naturelles, il ne reste plus qu'unanimal.

Les préceptes de sagesse antique recommandent comme le stoïcisme de suivre la nature.

Mais n'est-cepas réduire la part de culture qu'il y a en l'homme ? Tout retour à la nature supprimerait les avancées culturelles.Mais en comprenant la culture comme prolongement de la nature, il serait peut-être seulement question derevenir à la source d'un ensemble nature/culture constitutif de la nature humaine 3) le danger d'un retour à la nature. Retourner à ce qui est pré- rationnel ne va pas ici avec le fait qu'on retournera à quelque chose de totalementpure, mais à quelque chose de proche de la pensée païenne ou archaïque.

La volonté de revenir à une natureélémentaire et à un certain paganisme et mysticisme dénote un irrationalisme.

Cette lutte contre la Raison estparallèle à une réaction contre les valeurs issues de la Révolution française et des Droits de l'homme.

Cette lutteintellectuelle et artistique aura de ce fait des conséquences politiques et sociales.

Cette crise qui s'origine aussidans les mutations sociales et techniques, a pour point de départ une réaction contre un monde scientifique ettechnique qui va trop vite et des structures politiques immobiles et qui refusent de s'adapter.

L'irrationalismeromantique se positionne donc contre la Raison et préfère les forces en mouvement de la vie et l'incertitudebrumeuse.

Sans faire de liens trop abrupts entre le romantisme et des courants idéologiques de sinistre mémoire, leretour à la nature a quelque chose de réactionnaire, d'anti-progressiste et de barbare.

Forcer l'homme à revenir ende ça de la civilisation ouvre la voie à des heure sombres pour l'humanité.

Souvenons-nous de l'état de nature décritdans le Léviathan où règne la guerre de tous contre tous.

Le paradis naturel est aussi le lieu de la sauvagerie et de la violence. Conclusion. Rechercher la nature, l'originel est une entreprise risquée.

Le romantisme a voulu dépasser les problèmes durationalisme, de l'industrie, de la froideur scientifique.

Mais on découvre des régions sombres de l'histoire et de l'âmehumaine.

On ne sait pas quel est l'état naturel de l'homme, il n'existe peut être pas.

Il s'agit bien plutôt de trouverun équilibre entre la nature et la culture afin de préserver la source de la culture, source capable de rassembler leshommes au-delà des clivages culturelles.

C'est une des apories de la modernité.. »

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