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Comment concevoir l'accord entre la pensée et l'objet ?

Publié le 27/02/2008

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A. L'accord comme ressemblance L'accord, au premier chef, se conçoit en termes de ressemblance et de dissemblance. En quoi l'idée de l'objet pourrait-elle ressembler à l'objet lui-même, en être l'image fidèle ? Toute approche de ce type tombe sous le coup de l'argument du «troisième homme» dirigé par Aristote contre l'idéalisme platonicien. Si je suis dans le vrai lorsque j'affirme la ressemblance entre une pensée et une chose, c'est donc que leur rapport entretient lui-même une ressemblance avec l'idée de ce que cette idée et cette chose ont en commun. Ce n'est donc pas à une simple confrontation, mais à une multiplication à l'infini des images successives de l'objet que conduit une telle position. B. L'accord comme correspondance Il faut donc que le rapport entre la pensée et l'objet ne soit pas un rapport de représentation mais un rapport d'expression, de correspondance réglée : du point de vue de la pensée classique, l'accord entre la pensée et l'objet n'a pas besoin d'être constaté, garanti qu'il est par l'affirmation métaphysique de la conformité de Tordre du monde à Tordre des raisons. Pour Leibniz, par exemple, certaines vérités pourraient être obtenues au terme d'un calcul, si nous disposions d'un langage caractéristique, où la composition des termes réponde à la composition des choses. Mais il est clair qu'un calcul humain, étant nécessairement fini, ne suffira pas à nous faire connaître pour vraies les vérités contingentes, qui procèdent d'une infinité de causes.

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