Commentaire littéraire sénèque de la brièveté
Publié le 14/01/2013
Extrait du document
«
Le temps que Sénèque considère comme perdu, gaspillé, est le temps que l'on a passé à s'occuper des autres
ou à s'occuper de soi en rapport avec les autres et des côtés matériels de la vie sans véritablement vivre sa vie.
Enfin, le temps n'est jamais comme on s'y attend ou comme on voudrait qu'il soit.
Nous devrions donc choisir
ce qui va devenir maître de notre temps et éviter les gens qui pourraient nous en empêcher.
Dans sa deuxième partie, Sénèque imagine le bilan de la vie d'un centenaire.
Il peut ainsi poursuivre son
raisonnement et montrer à quel point l'homme peut perdre et gaspiller son temps :
dans les achats, l'amour, le couple, le pouvoir, le commerce, la gestion de la maison et l'entretien des
serviteurs (esclaves à l'époque de Sénèque), la mondanité, les civilités, les soins, l'inactivité, l'oisiveté.
Le constat, lorsqu'on a mené une telle vie, est qu'on a gaspillé son temps à essayer d'agir sur ce sur quoi on ne
peut pas agir.
On ne se rend pas compte de tout le temps que l'on perd dans des douleurs passées auxquelles
on ne peut rien, dans des convoitises matérielles, dans des conversations inutiles.
On réduit ainsi la durée de son existence.
D'ailleurs, si on s'est laissé gouverné par ses passions, a t-on réussi un des buts de la vie prônée par
Sénèque ?: tendre vers sagesse et bonheur en appelant à sa raison et en considérant au quotidien que tout ce
qui arrive devait arriver et que tout ce qui doit arriver arrivera.
Le stoïcisme nous dit « On ne peut agir ni sur le passé, ni sur le futur ».
Sénèque appelle cela ( à la L19) de
« vaines contrariétés ».
Dans la dernière partie, Sénèque s'adresse directement aux hommes : Ne gaspillez pas votre temps présent
pour un hypothétique futur ! Ne remettez pas à demain ce que vous devez faire aujourd'hui, ne ressassez pas le
passé sur lequel vous ne pouvez pas agir et que vous ne pouvez changer !
Utilisez votre temps à bon escient, ne le perdez pas, ne le gaspillez pas pour accomplir des choses
quelconques, alors que c'est peut être votre dernier jour !
Vous êtes et nous sommes tous des mortels ! Qui nous dit que nous serons encore là demain ? Quel bilan.
»
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