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Connaître est-ce être libre ?

Publié le 20/08/2005

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Nous ne sommes pas la cause complète de nos actions. Spinoza dira: «Ceux qui ont écrit sur les affections et la conduite de la vie humaine semblent, pour la plupart, traiter non des choses naturelles qui suivent les lois communes de la nature mais des choses qui sont hors de la nature. En vérité, on dirait qu'ils conçoivent l'homme dans la nature comme un empire dans un empire. Ils croient en effet que l'homme trouble l'ordre de la nature plutôt qu'il ne le suit, qu'il a sur ses propres actions un pouvoir absolu et ne tire que de lui-même sa détermination». (Éthique, 1675, III, introduction.)Le texte de Spinoza est une critique de la notion de libre arbitre. Chez Descartes, en effet, l'homme a une volonté infinie, c'est-à-dire que son âme peut échapper aux influences du corps, et qu'il est donc le point de départ absolu de ses propres actions [voir notion «le sujet»: «Descartes et la philosophie du sujet»]. Contre cette conception, Spinoza soutient que l'âme n'est pas moins déterminée que le corps et qu'elle est elle aussi soumise à une s causalité. La notion de liberté ne peut donc jamais être pensée pour Spinoza comme un absolu.Cette citation de Spinoza est une référence classique pour affirmer une conception déterministe du monde: tout a une cause pour Spinoza, et les mouvements de l'âme n'échappent pas à cette règle.

Plus on connaît, plus on est libre. * Place faite à la raison et à la maîtrise de soi, des passions. *  Liberté procédant de la délivrance de l’erreur ( passion, instinct.) , c’est la liberté du sage. Spinoza: homme libre est celui qui vit sous la conduite  de la raison, celui qui est délivré des préjugés, des passions aveugles, de tout ce qu’il y a d’inhumain en lui. * Etre libre, c‘est être éclairé si bien qu’il n’y a plus d’hésitation ---> Descartes: « Si je connaissais toujours clairement ce qui est vrai et ce qui est bon, je ne serai jamais en peine de délibérer quel jugement et quel choix, je devrai faire et ainsi je serai entièrement libre sans être jamais indifférent «. * Liberté est le résultat d’une libération, d’une conquête. * Plus on connaît, plus on est libre: pas de liberté sans connaissance: liberté n’est pas l’anarchie, mais prise de conscience de ce qui me détermine.

« donc compatibles. 2.

La liberté d'indifférence et l'ignoranceÊtre libre ne consiste pas à choisir indifféremment entre les membres d'une alternative.

Cette liberté d'indifférence,dit Descartes, est le plus bas degré de la liberté, puisqu'elle est la liberté de l'ignorance ou de l'erreur.

Être libre,c'est choisir en connaissance de cause.

La liberté commence par une réforme de la connaissance.

La quatrièmeméditation de Descartes montre que la liberté est subordonnée à la connaissance : on est d'autant plus libre que l'on est dans le vrai.Ainsi, on s'aperçoit que la définition de la liberté comme absence decontrainte se retourne contre elle-même.

La liberté n'est pas pensable horsd'un champ de contraintes qui structure les possibilités de l'action.

Il suffit depenser par exemple aux règles d'un jeu: les règles sont des contraintes, maisc'est grâce à elle que le jeu est possible.

De même, les règles de grammairedu langage : si elles n'existaient pas il n'y aurait pas de communicationpossible.

Les contraintes sont donc peut-être ressenties comme des entravesà la liberté, il n'empêche que dans certains cas, elles sont ce qui rendpossible d'agir.

Si elles n'étaient pas là, on ne pourrait pas agir, et il seraitdifficile alors de considérer que l'on est libre.C'est pourquoi le savoir, l'exigence de savoir ce que l'on fait, n'est pasirrémédiablement incompatible avec l'idée de liberté, loin de là.La servitude désigne d'abord l'état de celui qui se croit hors de toutenécessité, parce qu'il est ignorant des causes qui le déterminent.

C'est laservitude de celui qui croit qu'il a le choix, alors qu'il ne connaît même pasadéquatement les termes de ce choix.

Il n'y a, pour Spinoza, aucune volontéabsolument libre (Éthique, 1, 32), la liberté ne pouvant être que laconnaissance de la nécessité.Le rationalisme cartésien nous montre déjà qu'une volonté infiniment libre,mais privée de raison, est une volonté perdue.

Plus nous connaissons, plusnotre liberté est grandie et fortifiée.

Si nous développons notre connaissanceau point de saisir dans toute sa clarté l'enchaînement rationnel des causes et des effets, nous saisirons d'autantmieux la nécessité qui fait que telle chose arrive et telle autre n'arrive pas, que tel phénomène se produit, alors quetel autre ne viendra jamais à l'existence.

Pour Spinoza, une chose est libre quand elle existe par la seule nécessitéde sa propre nature, et une chose est contrainte quand elle est déterminée par une autre à exister et à agir.

Ausens absolu, seul Dieu est infiniment libre, puisqu'il a une connaissance absolue de la réalité, et qu'il la fait être etexister suivant sa propre nécessité.

Pour Spinoza et à la différence de Descartes, la liberté n'est pas dans un libredécret, mais dans une libre nécessité, celle qui nous fait agir en fonction de notre propre nature.

L'homme n'est pasun empire de liberté dans un empire de nécessité.

Il fait partie du monde, il dispose d'un corps, d'appétits et depassions par lesquelles la puissance de la Nature s'exerce et s'exprime en nous, tant pour sa propre conservationque pour la nôtre.

Bien souvent nous croyons être libres, alors que nous ne faisons qu'être mus, par l'existence decauses extérieures :la faim, la pulsion sexuelle, des goûts ou des passions qui proviennent de notre éducation, de notre passé, de notreculture.

Nul homme n'étant coupé du milieu dans lequel il vit et se trouve plongé, nous sommes nécessairementdéterminés à agir en fonction de causes extérieures à notre propre nature.

"Telle est cette liberté humaine que tousles hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs désirs, etignorants des causes qui les déterminent." SUPPLEMENT POUR CETTE DEUXIEME PARTIE: « L'indifférence me semble signifier proprement l'état dans lequel se trouve la volonté lorsqu'elle n'est pas pousséed'un côté plutôt que de l'autre par la perception du vrai ou du bien ; et c'est en ce sens que je l'ai prise lorsque j'aiécrit que le plus bas degré de la liberté est celui ou nous nous déterminons aux choses pour lesquelles nous sommesindifférents./ Mais peut-être d'autres entendent-ils par indifférence la faculté positive de se déterminer pour l'un oul'autre de deux contraires, c'est-à-dire de poursuivre ou de fuir, d'affirmer ou de nier.

Cette faculté positive, je n'aipas nié qu'elle fût dans la volonté.

Bien plus, j'estime qu'elle s'y trouve, non seulement dans ces actes où elle n'estpoussée par aucune raison évidente d'un côté plutôt que de l'autre, mais aussi dans tous les autres /; à tel pointque, lorsqu'une raison très évidente nous porte d'un côté, bien que, moralement parlant, nous ne puissions guèrechoisir le parti contraire, absolument parlant, néanmoins, nous le pouvons.

Car il nous est toujours possible de nousretenir de poursuivre un bien clairement connu ou d'admettre une vérité évidente, pourvu que nous pensions quec'est un bien d'affirmer par là notre libre arbitre.

» DESCARTES, Lettre à Mesland du 9 février 1645. INTRODUCTION Le thème de ce texte est la liberté d'indifférence.

Cette expression fait difficulté dans la mesure où l'indifférenceserait cet état où nous ne sommes déterminés par rien.

Cette absence de détermination serait la libertéd'indifférence.

Or loin d'être la condition suprême de notre autonomie elle est bien plutôt la source de notreindétermination.

Descartes ne contredit pas cette acception de la liberté d'indifférence, qui la rapproche del'absence de détermination, mais il introduit un deuxième sens censé réhabiliter la liberté d'indifférence ; celle-ci setrouve alors élevée au rang de « faculté positive ».

L'indifférence dans ce deuxième sens n'exprime pas l'absence. »

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