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cours de philosophie sur la conscience et l'inconscient

Publié le 13/04/2024

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« séquence 4: Suis-je ce que j’ai conscience d’être ? NOTIONS : CONSCIENCE, INCONSCIENT, LIBERTÉ INTRODUCTION : Suis-je ce que j’ai conscience d’être? La question consiste à se demander si il y a une identité ou au contraire une différence entre d’une part ma conscience de moi-même et d’autre part ce que je suis réellement ? Tout d’abord, il faut reconnaître que oui, je suis ce que j’ai conscience d’être, parce que sans la conscience je ne serais plus moi-même.

En effet, quand je perds conscience, par exemple dans le sommeil ou le coma, je ne sais plus qui je suis, je ne sais plus ce que je fais.

C’est donc grâce à la conscience que je suis moi-même, que je peux dire ‘’je’’ et que je peux agir librement. Cependant, limiter ce que je suis à ce dont j’ai conscience pose problème.

D’une part, ma conscience de moi-même n’est pas complète, des aspects de moi m’échappent.

Par exemple, je ne sais pas toujours pourquoi je suis triste ou en colère, ces émotions peuvent sortir de moi sans que je les contrôle.

D’autre part, ma conscience peut être une source d’illusions à mon sujet, par exemple je peux croire avoir réussi un examen et découvrir ensuite amèrement mon illusion. Il faut donc se demander si la conscience est une image fidèle de moi-même et me permet d’être moi-même ou si au contraire est-elle une source d’illusion sur moi-même ? Nous verrons d’abord que je suis ce que j’ai conscience d’être et que ma conscience me définit comme personne singulière.

Cependant, nous montrerons que la conscience est aussi une source d’illusion sur soi, qu’elle nous cache ce que nous sommes en réalité.

Enfin, nous nous demanderons si le fait de ne pas être totalement conscient de soi nous empêche ou non d’être libre et responsable ? Plan détaillé I- Je suis ce que j’ai conscience d’être, la conscience me définit comme personne singulière 1) Je suis ce que j’ai conscience d’être : Descartes, le cogito = le témoignage de ma conscience → dégager idée de libre arbitre : mes choix me définissent 2) La conscience me définit comme personne singulière : identité, mémoire des actes passés, Locke cf Essai identité personnelle / Ricoeur, l'identité narrative, le récit de moi-même = conscience réflexive Transition: est-ce que certains aspects de moi m’échappent ? est ce que je n’ai pas des illusions sur moi-même? II- La conscience est lacunaire et illusoire, elle me cache ce que je suis fondamentalement 1) Je suis déterminé par mon cadre social et historique : Marx, sociologie = la conscience de classe 2) Je suis déterminé par l’inconscient, Freud Transition : si je suis déterminé par le milieu social et par l’inconscient, ais-je perdu toute liberté/responsabilité? III- reconnaître qu’il y a un déterminisme inconscient ruine-t-il la liberté et la responsabilité morale ? 1) Je ne suis pas libre car pas conscient des causes qui me déterminent à agir : Spinoza VS Kant, Descartes 2) Est ce que l’inconscient nous déresponsabilise? : Alain VS Freud I / Je suis ce que j’ai conscience d’ être 1 / Je suis ma conscience. Descartes, le cogito notions : conscience de soi, cogito Descartes, Discours de la méthode (1637), Quatrième partie.

/ + Manuel p.

82/83 "J'avais dès longtemps remarqué que pour les moeurs il est besoin quelquefois de suivre des opinions qu'on sait fort incertaines, tout de même que si elles étaient indubitables, ainsi qu'il a été dit ci-dessus : mais pource qu'alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu'il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point après cela quelque chose en ma créance qui fût entièrement indubitable. Ainsi, à cause que nos sens nous trompent quelquefois, je voulus supposer qu'il n'y avait aucune chose qui fût telle qu'ils nous la font imaginer ; et pource qu'il y a des hommes qui se méprennent en raisonnant, même touchant les plus simples matières de géométrie, et y font des paralogismes , jugeant que j'étais sujet à faillir autant qu'aucun autre, je rejetai comme fausses toutes les raisons que j'avais prises auparavant pour démonstrations ; et enfin, considérant que toutes les mêmes pensées que nous avons étant éveillés nous peuvent aussi venir quand nous dormons sans qu'il y en ait aucune pour lors qui soit vraie, je me résolus de feindre que toutes les choses qui m'étaient jamais entrées en l'esprit n'étaient non plus vraies que les illusions de mes songes.

Mais aussitôt après je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose : et remarquant que cette vérité, je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée que toutes les extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugeai que je pouvais la recevoir sans scrupule comme le premier principe de la philosophie". Synthèse du texte 1er moment = annonce du projet cartésien : rechercher un principe absolument vérité afin de fonder toutes les sciences. Comment, par quelle méthode ? en pratiquant le doute méthodique = mettre en doute toutes nos connaissances et rejeter comme faux tout ce en quoi on peut imaginer le moindre doute, jusqu’à trouver un fondement certain qui résiste au doute. Descartes met en place un doute très puissant.

Son objectif est de montrer que ce qui résistera au doute est donc très solide, et pourra servir de fondement à toutes nos connaissances.

On dit que son doute est hyperbolique (=exagéré).

Il prend au sérieux la moindre possibilité, même infime, de se tromper.

Il rejette toutes les connaissances qui ne sont pas absolument indubitables.

Provisoirement, il réduit le douteux au faux. 2ème moment = Mise en pratique du doute méthodique : Descartes ne peut pas s'attaquer aux connaissances une à une.

Il s'attaque à leur racine.

On dit que son doute est radical (radicus = racine en latin).

Il s'attaque donc au mode d'acquisition des connaissances.

Il y en a 3 : 1) les connaissances par ouïe-dire = transmises par autrui.

2) les connaissances sensibles = acquises par les sens.

3) les connaissances rationnelles A) rejet de la connaissance par les sens = argument de l’illusion des sens.

Exemple du bâton brisé dans l’eau. B) rejet de la connaissance par la raison car il existe des erreurs de raisonnements = argument du malin génie. C) rejet de la réalité extérieure et de mon corps = argument du rêve. Synthèse du texte Bilan : Rejet des 3 modes de connaissances.

Rien de ce que j’ai admis comme vrai depuis ma naissance n’a résisté au doute; donc l’ensemble de mon savoir acquis est rejeté comme faux.

On suppose donc que mon corps, le monde extérieur et toutes mes idées sont des illusions. 3ème moment = découverte de la certitude du cogito = au moment ou je doute de l’existence de toutes choses, je découvre qu’il est nécessaire que moi qui doute j’existe. Lorsque je pense que tout l’univers est une illusion, cela prouve que j’existe en tant que chose qui pense que tout l’univers est une illusion. Au bout du doute hyperbolique, je découvre la certitude de ma propre existence comme pensée. Je suis quoi ? une chose qui pense, je suis une conscience La certitude du cogito Une fois qu'on a douté de toutes les connaissances, il reste une certitude indubitable : je suis en train de douter.

Je ne peux douter du fait que je doute au moment où je doute. Je ne sais pas si le monde existe, si mon corps existe, je ne sais pas où je suis, sous quel forme je suis, ce que je suis, mais je sais que je suis, puisque je doute et je pense.

Je suis une chose qui pense. Et si je pense, je suis certain que j'existe : « je suis, j'existe » cogito ergo sum = je pense donc je suis. Cette certitude = la conscience de soi = se rendre compte de son existence, se sentir exister Attention : l'expression « Je pense donc je suis » est trompeuse, car le « donc » suppose une déduction, un raisonnement.

En fait, le cogito n'est pas le résultat d'une déduction, c'est une certitude qui s'impose à moi directement sans que j'ai besoin de raisonner.

C'est donc une intuition et non une déduction. Intuition= proposition qui s'impose directement à l'esprit. Le cogito n'est qu'un point de départ à partir duquel Descartes va vouloir tout reconstruire (comme une dalle de béton qui sera la fondation d'une maison). conséquence du cogito = le libre arbitre Libre arbitre = pouvoir de la volonté par lequel l’homme se détermine à agir et penser librement, par opposition au déterminisme qui affirme que la volonté est déterminée par des forces extérieures et nécessaires. VS Déterminisme = doctrine philosophique suivant laquelle tous les évènements de l’univers, et en.... »

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