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Dans la société de consommation l'art est-il en danger ?

Publié le 27/02/2008

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Il faut donc interroger le danger que représente cette perte de la puissance créatrice propre à l'art, perte considérée comme effet de la société de consommation. Car on ne peut s'arrêter à cette vision univoque de l'évolution de l'art : ce serait faire abstraction de la démocratisation de l'accès à l'art d'une part, et d'autre part ce serait négliger le fait qu'un art comme le cinéma n'a pu se développer que conjointement aux phénomènes économiques et sociaux que recouvre la notion de société de consommation. Il faut donc mettre en regard les significations possibles du danger consumériste avec les expériences authentiquement artistiques de l'art contemporain.

 

  • Le danger de la réification
  • Le danger de l'art réduit au divertissement (Hannah Arendt, La crise de la culture)
  • Le danger comme risque assumé

 

« dans le cycle même de son métabolisme) consommera littéralement les objets culturels, les engloutira et lesdétruira.

» Le vrai danger c'est donc une modification extrinsèque de l'objet culturel : « Bien des grands auteurs dupassé ont survécu à des siècles d'oubli et d'abandon, mais c'est encore une question pendante de savoir s'ils serontcapables de survivre à une version divertissante de ce qu'ils ont à dire.

» L'art n'est plus une art, mais une versionadaptée de l'art : tel est le danger produit par la société de consommation.

Critiques : 1) Arendt met de côté comme quelque chose de parfaitement indépendant « la diffusion de masse ».

Or ce progrès incontestable semble au contraire indissociable du processus qu'elle critique. 2) Son analyse contient une tension entre un caractère culturel conçu comme immuable et valant pour toutes les époques d'un côté, et d'un autre côté une influence forte de la société et de ses modes deproduction sur l'art.

(L'art à la fois essence sous-jacente et superstructure au sens marxiste) 3) Même si l'art doit se manifester à travers une manifestation divertissante de lui-même, cela peut être considéré comme une contrainte supplémentaire qui donne lieu à de nouvelles créations, si l'on considère quela contrainte est cause d'inspiration.

Exemple : le théâtre de l'absurde (Ionesco, Beckett) implique uneprofusion du comique, mais permet en même temps une expérience esthétique du tragique de l'existence. Transition : Le danger comme risque assumé3.

La société de consommation peut être considérée comme l'occasion pour l'art de remettre en cause savocation à produire une œuvre, comme manifestation sensible et stable de la beauté.

Le concept d'œuvre d'art estremis en cause par le biais de certaines caractéristiques de la société de consommation. 1) Production en série, reproductibilité. 2) Œuvre éphémère (body art, happening). 3) Mise en scène et utilisation d'objets courants, détournés de leur usage quotidien. 4) Usage de matériaux de récupération, de matériaux pauvres et de déchets. Ce qui se joue c'est de prendre le risque précisément de court-circuiter le processus de production pourparvenir à une expérience esthétique qui ne se réduit pas à la simple réception.

C'est que le rapport à la société deconsommation n'est pas univoque : le risque de réification peut apparaître comme un risque assumé qui refuse devoir l'art comme simple production d'une œuvre à contempler.

Cette contemplation est tout autant uneconsommation que l'on peut juger passive, tandis que l'expérience esthétique visée par l'art contemporain rechercheune expérience active, ouvrant par là un espace de liberté.

C'est l'autre visage de la contingence.

Conclusion : l'art apparaît mis à l'épreuve dans le contexte de la société de consommation mais cette épreuve estambiguë.

On peut dire que certains artistes emblématiques prennent le risque de voir leur travail consommé, mais enun sens spécifique qui ne se réduit pas une simple réification.

Il y aurait un art de la consommation analogue à lavanité des baroques.. »

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