Dans l’expression “peut-on mentir à soi-même”, le terme mentir est pensable comme volontairement taire ou travestir la réalité, la vérité dans le but de tromper autrui.
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Dans l’expression “peut-on mentir à soi-même”, le terme mentir est pensable comme volontairement taire ou travestir la réalité, la vérité dans le but de tromper autrui. A la racine de l'acte, l'intention est bien de tromper, notre savoir est déformé afin de taire la vérité à autrui. D’après la définition du mensonge, pour mentir il faut être deux, il y a le trompeur et le trompé. Or si on a l’intention de mentir, c’est que la conscience dicte nos actes, nous sommes conscient de tromper et conscient de la vérité. Et le trompé n’est lui pas conscient d’avoir été trompé. Pourtant le soi est caractérisé par son unicité de conscience, on ne peut pas être conscient de se mentir et en même temps ne pas être conscient de se faire tromper. Ainsi, “peut-on mentir à soi-même” n’est pas pensable dû à son caractère contradictoire. C’est ce qu’affirme Aristote dans le livre Gamma “Il est impossible qu’un même attribut appartienne et n’appartienne pas en même temps et sous le même rapport à une même chose”. Dans le sujet , le terme se mentir est absurde du point de vue du rapport entre la pensée et ses actes. L’acte désigne ce qui est pleinement réalisé. En ce sens, c’est la conscience de soi qui rend l’acte de mentir pleinement réalisé. En effet, la conscience psychologique, qui est la connaissance de soi, est traduite par l'intuition par laquelle l'homme prend à tout instant une connaissance immédiate et directe, de son existence, de ses états et de ses actes. Le mensonge implique donc toujours la conscience de soi et la connaissance de la vérité. Or le trompé n'est évidemment pas conscient de la vérité. Il est donc impossible que la conscience se cache quelque chose. Nous ne pouvons pas agir délibérément sans le savoir, c’est contradictoire. Il est ainsi impossible de dire que nous mentons sans connaître la vérité. Dans le cas où nous sommes en connaissance d’une vérité mais que celle-ci nous est difficile à accepter ou que nous ne voulons pas adhérer, le choix de ne pas croire en la vérité ne signifie pas que nous ne sommes pas conscient de la vérité. On peut voir ceci lors de la consommation de la drogue, se désillusionner sur les bienfaits que peuvent apporter la d...
« ou que nous ne voulons pas adhérer, le choix de ne pas croire en la vérité ne signifie pas que nous ne sommes pas conscient de la vérité. On peut voir ceci lors de la consommation de la drogue, se désillusionner sur les bienfaits que peuvent apporter la drogue à la personne ne signifie pas que celle-ci n'est pas parfaitement consciente de ses dangers. En revanche dans le juridique, le fou ou l'amnésique ne peuvent pas répondre à leurs actes car ils n'ont en pas conscience. Dans ce sens la conscience de soi détermine l'impossibilité de se mentir en raison de l'immédiate conscience de la vérité lors du mensonge. La conscience de la vérité dans la définition du mensonge fait en sorte que le sujet n'est pas pensable. Ceci est évoqué par Descartes dans son oeuvre Méditations métaphysiques, il affirme que nous sommes toujours conscient de nos pensés, ainsi on peut par contre hésiter sur la véracité de nos pensés, mais on ne peut pas en revanche douter que l'on possède un pensé, comme le laisserait entendre dans le mensonge à soi. Dans le sujet “peut-on mentir à soi-même”, le terme “peut-on'' doit être défini dans le sens sommes-nous capable de mentir à soi-même, il faut donc penser le sujet en droit. Le droit est ce-qui est conforme aux lois émises par l'homme contre la nature. En ce sens, le mensonge est arbitraire et obéit à la logique des hommes. En effet, tout être humain a une conscience, cela signifie que nous sommes toujours immédiatement en connaissance de nos perceptions et pensés, la conscience nous rend transparent avec nous-même. Or se mentir implique que nous ne savons pas la vérité ou que nous arrivions à cacher la vérité dans notre conscience, ce qui est impossible car mentir suppose un double savoir en nous: savoir la vérité qui est cachée et être conscient de cacher la vérité volontairement. La dualité des rôles du menteur et de celui à qui on ment rend cette situation impossible. Le mensonge n'est possible que lorsque nous pouvons connaître son existence, sinon on parlerait d'ignorance. Ainsi le doute de la vérité n'est pas un mensonge, il ne l'est seulement lorsque le. En droit il est donc impossible de pouvoir se mentir à soi-même car l'être humain est un, une séparation de sa conscience permettrait de résoudre ce problème. »
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