Désirons-nous le désir d’un autre ?
Publié le 21/01/2015
                            
                        
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désirs métaphysiques ou spirituels	
L'	Art  peut  être  pour  l'homme  une nourriture  métaphysique.
                                                            
                                                                                
                                                                     La 
personne  qui  désire  créer  crée  pour  elle  même.
                                                            
                                                                                
                                                                     L'Art  représente  un  moyen 
d'expression essentiel à l'homme.
                                                            
                                                                                
                                                                    Certains individus aspirent à l'immortalité à 
travers la création.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet les œuvres d'art sont éternelles et transmettent la 
pensée de l'artiste au fil des siècles et jusqu'à leur disparition des mémoires.
                                                            
                                                                                
                                                                    
C'est une  part de l'artiste qui  reste dans  un tableau, un film, une  sculpture, 
un livre, une chorégraphie.
                                                            
                                                                                
                                                                    On comprend donc aisément le désir de l'homme 
pour  la  création.
                                                            
                                                                                
                                                                     La  création  est  comme  une  nouvelle  naissance  pour  le 
créateur  et  ce  désir  de  création  est  propre  à  chaque  homme.
                                                            
                                                                                
                                                                     On  ne  désire 
pas  créer  pour  s'approprier  le  désir  d'autrui  et  susciter  son  admiration  mais 
pour  satisfaire  un  désir  qui  peut  se  transformer  en  besoin.
                                                            
                                                                                
                                                                     La  religion  se 
trouve dans le même cas que l'Art.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'homme désire croire en quelque chose 
car c'est devenu un besoin métaphysique pour lui.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pour expliquer cette idée 
en termes épicuriens nous pourrions dire que les désirs non-naturels et non-
nécessaires  se  sont  transformés  en  désirs  non-naturels  et  nécessaires.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'homme désire croire en quelque chose qui le dépasse uniquement pour lui-
même  et  non  pas  pour  capter  le  désir  des  autres.
                                                            
                                                                        
                                                                     Il  existe  par  ailleurs  un 
désir plus fondamental que ceux énoncés jusqu'ici : le désir de vivre.	
U	n des désirs les plus profonds et quasi-inconscients de l'homme est le 
désir de vivre.
                                                            
                                                                                
                                                                    La philosophie spinoziste appellerait ce désir le 	
Conatus	, ou le 
désir  de  persévérer  dans  son  être.
                                                            
                                                                                
                                                                     Vivre  c'est  d'abord  désirer  vivre  pour 
chaque homme qui compose ce monde.
                                                            
                                                                                
                                                                    Le 	
Conatus	 est ce qui nous pousse à 
continuer  à  lutter  chaque  jour  pour  vivre  mieux  qu'hier.
                                                            
                                                                                
                                                                     Le  désir  n'est  alors 
plus un manque mais le moteur de notre existence qui nous permet d'arriver 
à  nos  fins.
                                                            
                                                                                
                                                                    L'homme  désire  devenir  une  meilleure  personne  et  c'est  ce désir 
qui lui est propre qui va l'aider à y parvenir par un chemin qui est différent en 
fonction de l'individu.
                                                            
                                                                                
                                                                    Chaque homme a donc une fin propre qui est différente 
de celle d'autrui.
                                                            
                                                                                
                                                                    Nous ne  désirons pas  ce qu'autrui désire ni son désir  pour 
ce que nous désirons en persévérant dans notre être quotidiennement, nous 
désirons pour nous-même, pour notre propre personne, notre propre corps et 
notre propre conscience.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais n'y a-t-il pas vraiment de phénomène  concret 
de désir de ce qu'autrui désire ou de désir du désir de l'autre ?	
A	utrui est un facteur déterminant indéniable dans le désir de l'homme, 
et peut-être que tout désir est fondamentalement désir du désir de l'autre.	
L	es  désirs  de  l'homme  sont  conditionnés  par  l'autre  car  tout  homme 
désire  ce  qu'il  désire,  c'est  le  désir  mimétique.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il  existe  bien  des  exemples 
sociologiques  de  ces  désirs  conditionnés.
                                                            
                                                                                
                                                                     Nous  pouvons  citer  par  exemple.
                                                                                                                    »
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