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Désobéir peut-il être un devoir ?

Publié le 17/01/2022

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La loi émane d'une autorité souveraine et s'impose à tous. Une telle évidence à faire force devrait mettre les lois au dessus de toute idée de transgression. Pourtant il semblerait qu'un problème de légitimité soit soulevé par la légalité. Les lois sont-elles en effet toujours justes ?. Nous axerons notre réflexion sur trois questions : de quelle contrainte relève la loi ? Comment articuler la légalité et la liberté ? Enfin comment la légalité prend-elle la notion d'inégalité en compte ?

Le problème est ici de savoir quelle sorte d'obéissance et quelle sorte de devoir peuvent entrer en conflit, obéissance et devoir de désobéissance ne pouvant sans contradiction ressortir au même domaine. Si l'on aborde cette question du point de vue fondamental du droit et de la morale (mais d'autres approches sont possibles), il apparaît que le droit ne peut nous faire un devoir de désobéir à lui-même, pas plus que la loi morale ne peut nous ordonner de désobéir à elle-même. Mais si le droit n 'est pas identique à la loi morale, il peut y avoir contradiction entre eux et l'un nous faire un devoir de désobéir à l'autre. La réponse à la question dépend donc de celle de savoir s'il existe une loi morale en dehors de la loi pénale, une justice idéale au-dessus du droit positif et pouvant entrer en conflit avec lui, ou si celle-ci se ramène au droit positif.

  • I) Désobéir peut être un devoir.

a) Avant d'obéir, il faut réfléchir !
b) Une soumission aveugle est dangereuse.
c) La loi positive n'est pas toujours juste.

  • II) Désobéir ne peut pas être un devoir.

a) L'injustice est cause de désordre.
b) L'obéissance est le premier impératif de la morale.
c) Obéir n'est pas se soumettre.

.../...

« [Bien des êtres sont devenus des criminels parce qu'ils n'avaient pas le courage ou la conscienced'agir en hommes libres.

En bien des cas, la désobéissance est un impératif éthique.] Avant d'obéir, il faut réfléchirC'est fuir toute responsabilité morale que de se cacher derrière l'autorité, que de dire: «Je ne fais qu'obéir auxordres.» Il est des circonstances où, pour des raisons éthiques, c'est un devoir de refuser de se plier à ce quel'autorité nous impose de faire. "Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen.

Par l'obéissance, il assure l'ordre ; par larésistance il assure la liberté.

Et il est bien clair que l'ordre et la liberté ne sont point séparables, car le jeudes forces, c'est-à-dire la guerre privée, à toute minute, n'enferme aucune liberté ; c'est une vie animale,livrée à tous les hasards.

Donc les deux termes, ordre et liberté, sont bien loin d'être opposés ; j'aime mieuxdire qu'ils sont corrélatifs.

La liberté ne va pas sans l'ordre ; l'ordre ne vaut rien sans la liberté.Obéir en résistant, c'est tout le secret.

Ce qui détruit l'obéissance est anarchie ; ce qui détruit la résistanceest tyrannie.

Ces deux maux s'appellent, car la tyrannie employant la force contre les opinions, les opinions,en retour, emploient la force contre la tyrannie ; et inversement, quand la résistance devient désobéissance,les pouvoirs ont beau jeu pour écraser la résistance, et ainsi deviennent tyranniques.

Dès qu'un pouvoir usede force pour tuer la critique, il est tyrannique." ALAIN L'équilibre entre ordre et liberté, quine vont pas l'un sans l'autre, permet seul d'échapper à la tyrannie.

Onretrouve ici des idées classiques voisines de celles que Rousseau, par exemple, a exprimées : il n'y a pas deliberté sans lois.

A des thèmes classiques, se surajoute l'idée qu'il faut obéir en résistant.

Il y a, chez Alain,une méfiance à l'égard du pouvoir politique anonyme.

Obéir sans approuver, tel est le secret de l'homme libre,du vrai citoyen. Les notions de résistance et d'obéissance (sous-entendu à l'autorité souveraine) constituent les élémentspivots du raisonnement d'Alain.

Vous devrez donc très soigneusement les expliquer (ainsi que la liberté etl'ordre qui leur correspondent).

Ce texte expose différents points de vue sur l'équilibre entre l'ordre et laliberté, de manière à bien faire saisir sa nécessité. Une soumission aveugle peut conduire au crimeLe psychologue Stanley Milgram, au cours d'expériences en laboratoire effectuées entre 1950 et 1963, amontré que ce qui s'est passé dans les camps de concentration nazis pouvait à tout moment se reproduire.Son livre, Soumission à l'autorité, prouve que l'on peut aisément, sous couvert d'autorité, pousser un être àtorturer une victime innocente et sans défense. LA SOUMISSION LIBREMENT CONSENTIE En 1963, à l'université de Yale, Stanley Milgram organise une des premières expériences de psychologie socialesur le concept de soumission à l'autorité.

Ses conclusions sont édifiantes...

Posez vous la question, en quireconnaissez vous l'autorité ?Cette expérience historique de psychologie sociale date de 1963 et a été mise en image dans le film " I commeIcare " avec Yves Montand.

On peut aussi la retrouver dans le "petit traité de manipulation à l'usage deshonnêtes gens" de Beauvois et Joule. Tout commence par une petite annonce publiée par voie de presse :" Laboratoire de l'université X recherche volontaires pour participer à une expérience sur la mémoire .Rémunération 50 Francs de l'heure " Lorsqu'un volontaire se présente au laboratoire, on lui explique qu'il tombebien car un autre volontaire est déjà arrivé juste avant lui .

Le laboratoire a justement besoin de deuxpersonnes , une pour jouer le rôle du professeur et l'autre pour jouer le rôle de l'élève.

Les deux volontairesfont rapidement connaissance en attendant d'être convoqués par Milgram, le psychologue qui organisel'expérience.

Celui ci leur explique qu'ils vont participer une expérience destinée à vérifier les effets de lapunition sur l'apprentissage et la mémoire.

Le rôle du professeur est simple .

Il suffit de lire à l'élève une listede 50 paires de mots du genre : Le ciel gris, Le chien jaune, Le chat vert etc.... »

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