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développe dans Les lois de l'imitation (189o); La Logique sociale (1893); L'opposition universelle ( 897) ; L'opinion et la foule (i9ox), etc.

Publié le 21/10/2012

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développe dans Les lois de l'imitation (189o); La Logique sociale (1893); L'opposition universelle ( 897) ; L'opinion et la foule (i9ox), etc. Le phénomène social fondamental est, pour lui, l'imitation. Le rapport de deux personnes, élément unique et nécessaire de la vie sociale, consiste toujours originairement en l'imitation de l'une par l'autre, imitation parfaitement inconsciente et automatique. L'imitation obéit à deux sortes de lois, les unes logiques, les autres extra-logiques. Les causes logiques agissent quand une innovation est choisie parce qu'utile : le plus souvent il y a opposition entre deux vagues d'imitation et adaptation de l'une à l'autre. Les influences extra-logiques, les plus nombreuses, obéissent à deux lois : 10 l'imitation marche du dedans au dehors de l'homme; 20 il y a toujours imitation du supérieur par l'inférieur. Ainsi l'imitation expliquerait tout dans le domaine social : Opinion, la Coutume et la Mode, les transformations des Langues, du Pouvoir et du Droit, de la vie économique, de la Moralité et de l'Art. ESPINAS Alfred (1844-1922) principal représentant en France de la Sociologie « organiciste «, ramène la société à un vaste organisme. Espinas, dans ses Sociétés animales (1877), s'efforce de démontrer que l'être vivant lui-même, en tant que groupement de cellules ou d'autres éléments organiques, est déjà une société. Il analyse les diverses formes d'association que l'on rencontre dans le monde animal, depuis le « parasitisme « et le « commensalisme « jusqu'aux sociétés dont les éléments sont des individus indépendants, en passant par le « mutualisme « où les consciences s'unissent par l'identité des représentations. Plus tard, dans l'article Etre ou ne pas être, ou le postulat de la Sociologie (paru en 1901 dans la Revue Philosophique), il renonce à poser, comme il l'avait fait dans son premier morage, le polype ou « blastodème «, l'agrégat d'individus pluricellulaires, comme le type de toute société et il établit comme postulat indispensable de la Sociologie l'idée que les sociétés sont un objet de la nature, soumis à des lois, comme tous les autres. Auparavant, il avait admis la notion de conscience collective (Les études sociologiques en France, in Revue Philosophique de 1881) et, dans ses Origines de la Technologie (1896), il montrait l'importance de la tradition qui coule nos actes dans des moules préétablis. DURKHEIM Emile (1858-1917) Le but essentiel de Durkheim est d'instituer une sociologie positive qui, abandonnant l'ambition qu'avait A. Comte de trouver la loi générale de l'évolution de l'humanité, cherche à découvrir par les méthodes objectives d'observation et d'induction les lois qui relient entre eux les phénomènes sociaux. C'est ainsi qu'il est amené à mettre en lumière la spécificité du social, qui se traduit par l'existence d'une « conscience collective «, c'est-à-dire d'une individualité psychique différente du psychisme individuel. Au début, dans sa thèse sur la Division du travail social, il tente une explication purement mécaniste de l'évolution de la société. Ce sont les phénomènes de morphologie qui forment le substrat social qui est à la base de la société tout entière. Le point de vue mécaniste règne encore dans son étude sur le Suicide, où il présente les tendances collectives comme « des forces aussi réelles que les forces cosmiques «. Plus tard, il insistera d...

« dont nous faisons partie conservent leurs souvenirs à l'intérieur de « cadres sociaux » qui leur sont propres.

L'Essai sur la topographie légendaire des Evangiles en Terre Sain te ( 1 942) est une étude de la mémoire collective à propos d'un cas particulier.

Dans la dernière partie de sa vie, Halbwachs a surtout été préoccupé par les problèmes de la morphologie et de la démographie sociales.

La statistique appliquée à l'étude de la population lui permet de proposer une interprétation sociologique des faits de fécondité et du rapport des sexes à la naissance (Encyclopédie Française, t.

VII).

La Morphologie sociale ( 1 938) développe la morphologie sociale abstraite de Durkheim.

Derrière les faits morphologiques, Halbwachs retrouve la structure économique et l'influence de la « classe sociale ».

(Cf.

Les mobiles dominants qui orientent l'activité individuelle dans la vie sociale, 1938).

Deux œuvres posthumes de Maurice Halbwachs, qui mourut au camp de Buchenwald, ont été aussi publiées : La mémoire collective (1950) et Esquisse d'une psychologie des classes sociales ( 1 955).

LEENHARDTMaurice (1878-1954) missionnaire protestant, a consacré son existence à l'étude des populations de la Nouvelle-Calédonie, accumulant les obser­ vations sur la langue, les institutions, les structures sociales et religieuses des Mélanésiens.

Mais son but essentiel est de découvrir, dans le primitif, « l'homme authentique et concret », et d'éprouver par sympathie la vie profonde du Néo­ Calédonien afin de pouvoir analyser le mouvement de sa pensée.

C'est ainsi qu'il est amené à critiquer et à compléter l'œuvre de Lucien Lévy-Bruhl.

La conception de la mentalité primitive comme pré-logique ou mystique lui semble insziffisante.

Dans son Do Kamo, Leenhardt se propose de montrer comment le Mélanésien appréhende le monde, se saisit lui-même, construit sa société, se dégage de la primitivité.

« Le Néo­ Calédonien est attaché par toutes les fibres de son être à son groupe; il ne vaut que par lui et par la place qu'il y occupe.

» Dans le Kama, le vivant, !e réel est appréhendé effectivement, dans une saisie mythique, et le mythe explique les diffé­ rentes visions du monde, l'absence de différenciation du Kama avec le monde qui l'entoure, son espace à deux dimen­ sions, son mode d'ordination des événe­ ments, et la construction particulière de la société.

C'est par le mythe chrétien qui lui apporte la notion d'unité, que, pour Maurice Leenhardt, le Kama se dégagera du monde, pourra conquérir la troisième dimension, et deviendra Do Kama, « l'homme en son authenticité».

Voici les œuvres principales de M.

Leen­ hardt: Notes d'Ethnologie (1930); Documents néo-calédoniens (1932); Vocabulaire de la langue de Houa ïlou (1935); Langues et dialectes austro­ mélanésiens (1945); Arts d'Océanie ( 194 7) ; Do Kama ( 1 948) ; Préface aux Carnets de L.

Lévy-Bruhl ( 1 948) ; Kapéa, in Le monde non chrétien ( 1953)· FEBVRE Lucien (1878-1956) historien français, dont les principaux ouvrages sont : Philippe II et la Franche-Comté (1911); Notes et documents sur la Réforme et l 'Inqui­ sition en Franche-Comté (191 1); La Terre et 1 'évolution humaine (1922); Un destin : Martin Luther (1928); Civilisation : le mot et l'idée (1930), a écrit, en collaboration avec A.

Demangeon : Le Rhin, problèmes d'histoire et d'économie ( 1935); Le problème de 1 'incroyance au xVI• siècle : la religion de Rabelais (1942).

Auteur de l'Heptaméron (1944), Combats pour l'Histoire (1953), Lucien Febvre a en outre préfacé de nombreux ouvrages historiques.

Fondateur (avec Marc Bloch) et directeur des Annales d'histoire économique et sociale, il dirigea la publication de l'Encyclopédie Fran­ çaise.

La vie tout entière de L.

Febvre a été un « combat pour l'histoire » et son influence a été capitale pour l'orientation des recherches historiques actuelles.

Contre les historiens « événementiels », champions du «fait », comme Seignobos, Febvre a mis au premier plan l'importance de la « structure ».

Le fait historique n'a pas de valeur en lui-même, il n'en a qu'en fonction de l'ensemble dont il dépend.

C'est pourquoi il faut substituer à l'his­ toire « historisante » une histoire « totale », grâce à l'étude scientifique des diverses activités et créations des hommes d'autrefois, saisies dans le cadre des sociétés variées.

Le fait historique renvoie à la structure historique parce que le monde ne serait pas une histoire, s'il n'était pas une structure.

L'histoire totale sera donc la science des hommes dans leur temps.

Cette conception de l'histoire fait éclater les cadres et les cloisonnements traditionnels entre histoire proprement dite et histoire des idées, des sciences, des techniques, économie politique, géographie physique, humaine, écono­ mique, etc.

Toutes ces sciences sont mises à contribution dans l'histoire « totale >> qui, selon L.

Febvre, consiste, pour chacune des époques étudiées, à recom­ poser par la pensée, sans anachronisme, le matériel mental des hommes de cette époque, tout leur univers physique, intel­ lectuel et moral.

L'histoire, bien que tournée vers le passé, doit donc rester en contact étroit avec la vie des hommes : « c'est en fonction de la vie qu'elle inter­ roge la mort ».

DAVY Georges (né en 1883) est l'auteur de : La foi jurée ( 1922) ; Le Droit, l'Idéalisme et 1 'Expé­ rience ( 1922); Des clans aux Empires (1923); Éléments de sociologie ( 1924) ; Sociologues d'hier et d'au­ jourd'hui (1931).

GURVITCH Georges (né en 1894) né à Novorossiisk (Russie), a écrit : L'idée du droit social ( 1 935); Eléments de sociologie juridique ( 1 940) ; La vocation actuelle de la sociologie ( 1950) ; Déterminismes sociaux et liberté humaine (1955).

GRIAULE Marcel (1898-1956) est l'auteur de Silhouettes et graffiti abyssins (1933); Jeux et divertis­ sements abyssins (1935); La peau d'ours (1936); Dieux d'eau (1951).

SAUVY Alfred (né en 1898) Né à Villeneuve de la Rahs; démographe qui fait autorité, il a écrit notamment: Essai sur la conjoncture et la prévi­ sion économique ( 1 938) et Théorie générale de la population (1952).

FRIEDMANN Georges (né en 1902) né à Paris, est l'auteur de La crise du progrès ( 1 936); Problèmes hu­ mains du machinisme industriel ( 1 946); Où va le travail humain? (1950).

LÉVI-STRAUSS Claude (né en 1908) Né à Bruxelles, il est l'auteur de : Les structures élémentaires de la parenté ( 1949); Race et histoire (1952); Introduction à l'œuvre de Mauss (1952); Tristes tropiques ( 1955)· WIESE Léopold von (né en 1876) professeur à l'Université de Cologne, sociologue, est l'auteur de : Ethik in der Schauweise der Wissenschaften von Menschen und von der Gessel­ schaft (1947).

SCHUETZ Alfred (né en 1899) Né à Vienne, il a été l'élève personnel d'Edmund Husserl et a édité plusieurs de ses manuscrits posthumes.

Outre une trentaine d'articles publiés dans des revues philosophiques et sociologiques allemandes, autrichiennes, anglo-saxonnes et mexicaines, il a écrit : Der sinnhafte Aufbau der sozialen Welt (1932).

MEAD George Herbert (1863-1931) L'œuvre principale de ce psychologue américain, Mind, self, and society, a été publiée après sa mort par son dis­ ciple Morriss (1934).

Autre œuvre posthume : The Philosophy of the Act (1938).

Par sa « théorie sociale de l'esprit », Mead entend analyser la genèse du « soi » (self) et de l'esprit ( mind) dans les formes primitives du comporte­ ment.

Sa thèse est que l'esprit est socia­ lement constitué, c'est-à-dire qu'il vient à l'existence par le jeu des actions et interactions sociales.

Dès le plus jeune âge, les impulsions biologiques de l'enfant sont modelées par la pression de la vie sociale, par les gestes et l'opinion d'autrui : c'est ainsi qu'apparaît la notion de « signification » d'un acte, qui permet le rapport conscient et contrôlé avec autrui.

La « conscience de soi », « l'esprit », naissent donc dans le processus social considéré comme un tout, comme une somme d'interactions.

Parmi ces interactions entre individus, Mead distingue particulièrement le jeu.

Le 44 1. »

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