dissertation : une œuvre d'art peut-elle être immorale ?

« Une œuvre d’art peut-elle être immorale ? Une œuvre d’art quelconque soit-elle est en réalité un idéal représentatif d’une époque à l’aide d’un matériau, il peut prendre ainsi la forme d’une couleur comme sur une peinture, de la pierre pour une sculpture ou bien encore d’un son pour une musique.

On pourrait penser d’ailleurs qu’un artiste quiconque soit-il créé une œuvre afin de passer un message ou bien de montrer sa perception du monde aux autres.

Mais la véritable nature d’une œuvre d’art c’est l’imitation, en effet l’artiste serait donc un faussaire de la réalité, ses travaux étant de simples imitations ou mimésis, selon Platon l’imitation ou mimésis s’apparente à un simulacre, il s’agirait alors d’une copie de l’apparence du modèle et non pas d’une copie qui reprendrait les mêmes proportions que le modèle et se situerait alors dans une continuité entre le modèle et l’image. Il convient donc de séparer l’art et le moralisme, - c’est-à-dire l’attitude qui consiste à faire prévaloir la valeur morale sur les autres – si l’on ne veut pas développer un art de bons sentiments, détaché de la réalité du monde.

Les artistes n’ont pas de messages à distribuer mais plutôt une vision complexe du monde à exprimer.

Cependant cela ne veut pas dire qu’il n'existe aucune morale dans l’art mais par ailleurs que l’homme grâce à l’art peut combattre sa nature et ses instincts et de telle sorte élevé ses gouts et entré spirituellement en accord avec tout homme, à savoir ce que l’humanité a de plus haut. Ma problématique sera : en quoi une œuvre d’art peut aller à l’encontre de la morale ? Dans un premier temps nous verrons qu’une œuvre peut paraître immorale par son contenu puis dans un second temps nous verrons que l’œuvre d’art est avant tout quelque chose de morale. On penserait tous en premier lieu que l’art en lui-même servirait à se distinguer des autres, se distinguer d’un groupe, se distinguer de la race humaine, on parle donc ici de singularisation, c’est-à-dire exprimer qui l’on est.

Pour permettre de se distinguer il faut donc pouvoir être reconnu en attirant l’attention, c’est donc ici que vient jouer le rôle d’œuvre d’art, elle permet donc en premier lieu d’être un objet significatif de la distinction.

En parallèle l’art n’est forcément quelque chose d’agréable mais il est authentique, par exemple une pierre brute sera d’abord laide et désagréable au regard mais elle sera un signe d’authenticité et de pureté par ailleurs.

Une œuvre d’art permet de délivrer une grande quantité de messages qu’ils soient par la parole, le geste ou encore l’action.

Ce message peut être de nature économique, sociale, religieux, amoureux... L’œuvre d’art est le résultat de la démarche artistique, c’est un universel sans concept et une finalité sans fin.

Comme l’a dit Kant : « le beau est ce qui est représenté sans concept comme l’objet d’une satisfaction universelle ».

Chacun à une vision de l’art différente ce qui rend l’art difficile à comprendre.

On peut qualifier une œuvre d’être immorale par son contenu c’est-à-dire quand elle à une image négative ou contraignante à l’égard de la société, en effet il est impossible qu’un être humain puisse aimer et contempler chacune des œuvres d’art sans avoir un sentiment de rejet envers celle-ci.

Pour poursuivre cela nous pouvons rajouter ici qu’une action immorale est le contraire d’une action morale c’est-à-dire en autre qui viole les principes de la morale établie par sa conduite ou sa pensée, en outre c’est une violation des lois, normes ou standards moraux.

Ainsi cette immoralité est utilisée dans certaines œuvres d’art, c’est pourquoi nous pouvons évoquer par exemple le Tartuffe de Molière.

Dans cette comédie du XVIIème siècle, les héros usent de stratagèmes immoraux, comme la tromperie pour démasquer l’hypocrisie, cela entraine donc à juger cette œuvre comme étant immorale du fait de sa corruption des mœurs.

En parallèle de celle-ci nous pouvons d’ailleurs évoquer l’œuvre de Victor Hugo : « les Misérables » qui a suscité de nombreuses critiques suite aux dénonciations de l’auteur sur des injustices sociales de l’époque, alors on recense plusieurs critiques du roman comme étant immorale, scandaleux ou encore prérévolutionnaires. Ainsi plusieurs de ces auteurs connus ont vu leurs œuvres être traitées comme immorales.

Cela s’apparente pour certains à une prise de risque de l’auteur, en effet celui-ci risque de perdre des lecteurs mais grâce à cela il parvient à évoquer sa vision parfois et souvent négative de la société.

Par la suite on verra un mouvement se développer : l’expressionisme.

Mouvement abritant de célèbres artistes tel que Picasso ou encore Schiele.

Malheureusement cette montée de l’expressionisme à des effets néfastes aujourd’hui, ou on retrouve des étudiants qui refusent de lire certains auteurs célèbres comme Shakespeare ou Homère sous prétexte que leurs œuvres sont racistes ou misogynes.

D’ailleurs cette tendance se heurte à plusieurs centaines d’auteurs.

En effet maintenant avec le regard des médias on voit qu’il y a de plus en plus de critiques sur les œuvres qui ne jugent l’art qu’à travers un aspect moral. Cette montée des critiques liés à la morale et seulement à la morale pourrait bien engendrer une baisse des œuvres d’art notamment dans le milieu littéraire.

Ainsi l’œuvre d’art à, durant les siècles passant été mainte fois immorale, l’œuvre d’art à toujours choquée, scandalisée, on l’a toujours attaquée pour une atteinte à la morale.

Immorale parce que montrant des nus ou parlant crument hier, immorale parce que raciste, sexiste ou homophobe, aujourd’hui la création artistique à déchainé les foudres de tous, en tout temps, pour tous motifs.

Alors assistons-nous donc à une fin de l’art ? L’art devra-t-il désormais être accoutumé à des faits de la société, des faits qui ne choquent pas ? Une réponse dont je n’ai pas en partie la solution si ce n’est qu’il existera à jamais des œuvres d’artistes qui feront scandales. A présent passons à la seconde partie portant sur l’idée qu’une œuvre d’art est avant tout une chose morale.

Tout d’abord nous pouvons essayer de définir.... »