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Doit-on aimer la vérité ?

Publié le 29/03/2005

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Au contraire d'aimer la vérité éternelle des idées, il faut préférer celle obtenue immédiatement par le discours. La persuasion est suffisamment convaincante pour obtenir satisfaction. Il faudrait aimer le discours pour lui-même plutôt que de vérifier sa valeur de vérité. -Le mensonge Le pas est vite franchi de la persuasion au mensonge : il suffit de refuser la vérité comme critère de validation du discours pour perdre toute référence idéale. L'amour du mensonge, affirmé par le cynique ou le pervers, interdit tout accord avec autrui. Aucune conventionne peut limiter cette inflation dans le mensonge. 2) UN AMOUR NÉCESSAIRE - Critique de l'apparence Nul doute qu'à mentir en permanence toute vérité disparaît. Mais est-ce souhaitable ? A moins de renoncer à toute existence sociale, toute convention linguistique avec autrui exige une permanence de la vérité. Pour cela il convient, à l'instar de l'allégorie de la caverne de Platon, de distinguer l'apparence de l'être.

Si, comme le dit Platon, « philosopher c'est aller au vrai avec toute son âme « cela signifie-t-il que toute vérité soit aimable ? que nous soyions donc attirés par elle, nécessairement ? - puisque ce qui est digne d'amour (aimable) est attirant.

« ce qui donne l'être et la vie, la lumière solaire.Le peu de réalité auquel il avait accès dans la caverne procédait donc de cela : cette réalité unique et lumineuse,cause universelle de toute consistance et de toute réalité.Ce sera alors son tour de descendre dans la caverne pour en avertir ses camarades.

Sous l'éblouissement du soleil, ilest plongé de nouveau dans les ténèbres, il passera pour un maladroit, un égaré ou un fou, tant il est vrai que nouspréférons nos chimères et nos faux-semblants à l'effort pénible d'ouvrir les yeux et de nous retourner pour gravir lapente qui nous achemine vers la vérité à laquelle nous ne sommes pas préparés.Cette allégorie illustre parfaitement la métaphysique platonicienne.

Nous sommes plongés, par nos habitudes quisont celles du commun des mortels, dans un monde de l'apparence et du faux-semblant.

Ce monde n'est pasentièrement faux (il suffirait alors d'en prendre le contre-pied pour accéder à la vérité), mais illusoire.

L'illusion n'estdonc pas une erreur, mais une imitation lointaine du vrai.

Il existe un arrière-monde véridique et consistant donttoutes nos illusions tirent leur semblant d'être.

Ce monde est celui des Idées, immuables et universelles dont toutesles choses existantes sont des imitations grossières et approximatives.

Pour saisir la vérité, il faut se détourner dusensible et penser.

Ce monde vrai tire son être propre d'une seule et unique réalité qui est le Bien (le soleil, raisonpour laquelle on présente la vérité comme une lumière qui dissipe les ténèbres.) D'une part afin de ne plus subir les effets rhétoriques des faiseurs et de retrouver ainsi un jugement critique(arrachement et conversion du prisonnier de la caverne).D'autre part, même si une dialectique ascendante exige unelente formation de l'âme, chacun, à l'instar de l'esclave de Menon, est susceptible de retrouver en lui ce qu'il acontemplé en dehors de cette existence.

L'amour de la vérité n'est donc pas nouveau.

Nous retrouvons l'objet perdud'amour en pratiquant la réminiscence. - La vérité innéeLa réminiscence nous a préparé à l'idée que l'amour de la vérité était nécessaire car la vérité est innée.

Ainsidécouvrir la vérité c'est aimer son origine : pour Descartes l'idée d'infini ne peut avoir été produite par un être fini; ilfaut donc supposer qu'un être infini ait disposé en nous de cette idée.

Cette "marque" est le résultat de la créationde l'homme par Dieu.

Si bien que l'amour de la vérité est l'amour de Dieu en nous par l'intermédiaire des idées ennous.- Un amour désintéressé.

A l'inverse d'un amour corporel dont on peut légitimement attendre satisfaction, l'amour dela vérité ne procure aucun avantage.

Socrate est condamné à mort ; Galilée doit renoncer à la formulation de larotondité de la terre.

La vertu est donc soeur de la vérité.

Elle l'accompagne afin de faire advenir le règne de laraison. CONCLUSION Il faut, malgré les inconvénients, aimer la vérité.

Même si la sainteté n'est pas permise à tous, la recherche de lavérité s'apparente à un amour perdu dont l'objet s'éloigne au fur et à mesure que le savoir s'en empare.

De manièreprovisoire, entretenant le désir de la retrouver.... »

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