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Doit-on aimer la vérité plus que tout ?

Publié le 09/04/2005

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  • Analyse du Sujet : Un sujet très classique, mais difficile à traiter de façon profonde si l'on ne connaît pas très bien son cours : la vérité est-elle la valeur suprême vers laquelle doit tendre notre élan ?
  • Conseils pratiques : Rappelez la conception platonicienne de la vérité comme participation à l'Idée ·. dans le mythe de la caverne, celui qui a contemplé la vérité doit, au péril de sa vie, retourner vers ceux qui sont encore dans l'ignorance et les éclairer. En opposition, évoquez la critique de Nietzsche détruisant sans retour l'idée même de vérité idéale.

I. La vérité est un idéal de la raison II. La vérité idéale est une illusion de la raison.

HTML clipboarIII. La vérité est relative aux possibilités de la raison.  

« est bien obligée, même contre son gré, de tenir compte peu à peu, malgré l'inquiétude que cela peut susciter enelle, des avancées scientifiques. NIETZSCHE : la fonction vitale de l'illusion L'illusion possède une fonction vitale.

En effet « on ne peut pas vivre avec laVérité », car découvrir cette vérité, c'est découvrir que n'existe qu'un fluxéternel des choses, un Abîme où toutes s'abîment.

La vie, expression de laVolonté de Puissance, a donc besoin de falsifier le réel, d'affirmer l'être contrele devenir, d'organiser ce flux, de le contraindre à se plier aux options vitalesdu sujet, c'est-à-dire aux valeurs et aux normes définies par la Volonté dePuissance, bref .elfe a besoin de l'illusion, qu'elle érige en vérité.

C'estpourquoi, même la prétendue vérité objective de la science se réduit en fait àune croyance, une illusion qui nous est nécessaire pour vivre. 3) UN AMOUR ABSOLU NÉCESSAIRE - Nul doute qu'à mentir en permanence toute vérité disparaît.

Mais est-cesouhaitable ? A moins de renoncer à toute existence sociale, touteconvention linguistique avec autrui exige une permanence de la vérité.

Pourcela il convient, à l'instar de l'allégorie de la caverne de Platon, de distinguerl'apparence de l'être.D'une part afin de ne plus subir les effets rhétoriques des faiseurs et deretrouver ainsi un jugement critique (arrachement et conversion du prisonnierde la caverne).

D'autre part, même si une dialectique ascendante exige unelente formation de l'âme, chacun, à l'instar de l'esclave de Menon, est susceptible de retrouver en lui ce qu'il acontemplé en dehors de cette existence.

L'amour de la vérité n'est donc pas nouveau.

Nous retrouvons l'objet perdud'amour en pratiquant la réminiscence. - La vérité innéeLa réminiscence nous a préparé à l'idée que l'amour de la vérité était nécessaire car la vérité est innée.

Ainsidécouvrir la vérité c'est aimer son origine : pour Descartes l'idée d'infini ne peut avoir été produite par un être fini; ilfaut donc supposer qu'un être infini ait disposé en nous de cette idée.

Cette "marque" est le résultat de la créationde l'homme par Dieu.

Si bien que l'amour de la vérité est l'amour de Dieu en nous par l'intermédiaire des idées ennous. - Un amour désintéressé.A l'inverse d'un amour corporel dont on peut légitimement attendre satisfaction, l'amour de la vérité ne procureaucun avantage.

Socrate est condamné à mort ; Galilée doit renoncer à la formulation de la rotondité de la terre.

Lavertu est donc soeur de la vérité.

Elle l'accompagne afin de faire advenir le règne de la raison. CONCLUSION Il faut, malgré les inconvénients, aimer la vérité plus que tout.

Même si la sainteté n'est pas permise à tous, larecherche de la vérité s'apparente à un amour perdu dont l'objet s'éloigne au fur et à mesure que le savoir s'enempare.

De manière provisoire, entretenant le désir de la retrouver.... »

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