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Éduquer, est-ce avant tout transmettre des savoirs ?

Publié le 15/01/2005

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L'essence de l'éducation serait alors la tradition ou le conservatisme. Ici donc, l'éducation s'identifie à l'instruction. Mais alors on voit une tension avec la notion de savoir, lequel n'étant pas compatible avec un mode d'enseignement relevant de l'autorité.   ·                     avant tout : cela peut avoir un sens temporel (il faut commencer par transmettre les savoir) ou principiel (c'est le fond) lequel s'entendant soit comme but soit comme moyen. Se profile ici la question du rapport moyen / fin dans l'éducation et donc la place de la transmission des savoirs dans le procès éducatif : simple moyen dont il faut encore interroger la fin (laquelle peut être la domination de l'éduqué), réalisation de la nature de l'homme ?     Problématique   L'homme, à la différence d'autres animaux, vient au monde faible et relativement indéterminé quant à ses instincts. L'apprentissage est alors la première des nécessités concernant sa survie, et son mode primordial est le mimétisme. En ce sens, éduquer serait transmettre des savoirs, lesquels concernant la possibilité de la vie tant naturelle que sociale. De ce point de vue, l'éducation aurait essentiellemnet pour contenu un savoir déterminé par l'intérêt commun des éduqués et des éducateurs. Néanmoins, on peut alors se demander dans quelle mesure l'éducation peut conduire à la corruption, pour autant que la socialisation implique des négations de son être naturel.

 

L'homme, à la différence d'autres animaux, vient au monde faible et relativement indéterminé quant à ses instincts. L'apprentissage est alors la première des nécessités concernant sa survie, et son mode primordial est le mimétisme. En ce sens, éduquer serait transmettre des savoirs, lesquels concernant la possibilité de la vie tant naturelle que sociale. De ce point de vue, l'éducation aurait essentiellemnet pour contenu un savoir déterminé par l'intérêt commun des éduqués et des éducateurs. Néanmoins, on peut alors se demander dans quelle mesure l'éducation peut conduire à la corruption, pour autant que la socialisation implique des négations de son être naturel. En effet, tout savoir transmis est éminément social dès qu'il n'est que reçu. Dans cette première conception, ce n'est donc pas la notion de savoir qui importe mais bien celle de transmition, laquelle fonde l'intégration. Mais cette intégration peut être source de misère du point de vue de l'individu naturel, et il faut dès lors interroger le sens d'un éducation de l'individu conçu comme élévation. Ce qui importe en ce second sens n'est alors plus la notion de transmition mais bien celle de savoir, lequel excluant l'autorité s'il doit être véritable (non plus pensé comme "mémorisation" mais comme "science"). Mais ceci implique alors une dépréciation de la mémoire et paraît exclure une élévation de l'individu à partir d'une élévation de la société en une culture. Le problème est donc qu'il nous faut penser l'éducation à la croisée de la transmition et du savoir, ces deux termes semblant exiger des déterminations incompatibles.

 

« vertu et qui fait désirer avec passion devenir un citoyen accompli, sachant commander et obéir avecjustice ».

Le savoir n'est donc présent que pour autant qu'il est lié à la justice. · Transition : le présupposé de cette conception de l'éducation, qui fait de la transmition le primordial, est que l'individu n'est tel qu'au sein d'une cité, l'éducation devant l'y intégrer.

Mais alors se posela question de l'autonomie de l'individu à l'égard du social, et de sa formaiton au sein d'une sphère "privée"que la conception platonicienne ne peut intégrer. 2.

Eduquer, c'est empêcher la corruption de la société : non pastransmettre mais cultiver.

· Rousseau doit combattre le concept d'une éducation créatrice de l'homme (Helvétius : l‘éducation s‘oppose à la nature et produit un homme à laconvenance de ses principes) car sans cela l'individu est en son coeur néantchacun n'étant que le produit de l'éducation sociale venue de l'extérieur.L'éducation de Rousseau se distingue donc du concept de pédagogie.

Dans l'Emile II 156-158, il indique que la source de toutes nos misères est dans le fait de se porter là où on n'est pas et où on ne sera jamais sans doute, parimagination (138-139).

"Emile n'apprendra jamais rien par coeur".

Il fautapprendre les choses plus que les mots.

Discalification du lointain et du nonvécu.

Il n'y a pas un enfant qui entende les fables de La Fontaine, il fautapprendre ce que l'on entend entièrement.

Dès lors, disqualification d'unexcès du contenu.

Emile "a moins de mémoire que de jugement", ses idéessont "bornées, mais nettes".

L'apprentissage livresque introduit le préjugé.Apprendre, c'est incorporer des préjugés.

La mémoire subsitue ici l'autorité àla raison.

En 246, l'éducation est définie : « Tout ce que nous n'avons pas à notre naissance et dont nous avons besoin étant grands nous est donné parl'éducation.

Cette éducation nous vient de la nature, ou des hommes, ou deschoses ».

Education ne relève donc pas d'un plan humain concerté mais de cequi se fait tout seul si rien ne l'en empêche.

Au sens de l'éducation politique, il s'agit de dénaturer pour produire la vertu en décentrant le moi individuel pour faire de l'homme une partiedu tout.

Les « bonnes institutions sociales » doivent « dénaturer l'homme » pour substituer à son« existence absolue » une « existence relative » (249).

L'homme étant naturellement bon, une bonneéducation suppose au contraire de laisser se développer la nature en évitant les vices.

Il faut accorderl'éducation à l'ordre d'apparition des facultés supérieures de l'homme (imagination, raison, sensibilité active).Il faut « perdre du temps » (II, 323) dans une bonne éducation, c'est-à-dire attendre le moment opportunpour développer telle ou telle aptitude.

L'éducation négative que revendique Rousseau s'oppose à unéducation « positive », qui « tend à former l'esprit avant l'âge à donner à l'enfant le connaissance desdevoirs de l'homme », en ce qu'elle « tend à perfectionner les organes instruments de nos connaissances,avant de nous donner ces connaissances, et qui prépare à la raison par l'exercice des sens » (Lettre à C. Beaumont ).

L'éducation négative doit donc déterminer les effet parasites pour laisser la nature se développer selon son ordre propre.

Ainsi, la « prématuration », comme édification autours de l'enfant d'un monde designifications (nécessité, utilité, moralité, légalité) qui lui échappent en partie, doit être évitée.

Touteintroduction d'un monde qui ne coïncide pas avec l'état de l'enfant introduit un déséquilibre factif qu'il faudracombler, la perfectibilité produisant des effets tordus.

L'éducation vient donc soit de la nature, des hommesou des choses : celle qui vient de la nature ne dépend pas de nous, celle qui vient des choses en dépend enpartie, celle qui vient des hommes totalement.

L'éducation par les hommes est l'éducation publique.

Tout lebut de l'éducation de Rousseau est d'éduquer à la liberté en supprimant les disciplines imposéesdogmatiquement du dehors.

Problème du masque : l'homme social n'est rien en dehors de ses habitudesarbitraire.

L'éducation qui produit l'homme / masque est négation de la nature et de la liberté.

L'homme civilligote ses enfants dans des maillots car il a peur de la liberté. · Transition : il s'agit donc pour l'éducation non pas essentiellement de transmettre des savoirs, lesquels devant être acquis uniquement lorsque les capacité adéquates sont développée, mais de laisser lanature de l'enfant se développer spontanément dans son individualité et son irréductibilité.

L'éducationsociale est en réalité un dressage qui déforme la nature des individus.

Le problème est ici que la mémoirecollective est niée au profit des seules expériences individuelle, et qu'une société éduquée (ou culture) n'estpas pensable, la société étant intrinsèquement mauvaise par les passions qu'elle instaure. 3.

Eduquer, c'est transmettre des savoirs non pas orientés vers son milieu, mais hors de son milieu.

· On peut trouver chez Nietzsche (seconde des Considérations inactuelles ) une critique de la transmission des savoirs dans le fait qu'ils nous tournent vers le passé en nous détournant de l'avenir.

Il y adonc une valeur de l'oubli qui évite la paralysie.

En outre, la mémoire est un moyen de domination de l'anciensur le nouveau.

Néanmoins, il ne s'agit pas pour Nietzsche de critiquer pour elle-même la transmission dessavoirs.

En effet, seul un certain rapport au passé nous permet de nous sortir de notre présent clos sur lui-même.

Le rôle de l'éducation, dans cette logique, est de briser le milieu donné pour faire advenir de nouvellespossibilités pour l'homme.

En se rapportant à un passé qui lui est désormais étranger, l'homme peut s'éleveren sortant de lui-même (ainsi, Nietzsche admet la haute valeur de la culture grecque).. »

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