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En quel sens peut-on dire de l'homme qu'il est un être dénaturé ?

Publié le 27/02/2008

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Il ne considère que les forces en présence, portées par les individus. L'état de nature ? fiction théorique et non description historique ? représente l'état des forces individuelles en l'absence de tout pouvoir politique. ■ Dans cet état, chaque individu poursuit sa conservation, poussé par trois passions fondamentales : la peur de la mort violente, la soif de pouvoir et la défiance à l'égard d'autrui (possible agresseur). Pour assurer sa sécurité, chacun dispose d'un droit illimité sur toutes choses et tout homme. C'est le droit de nature. ■ Tout est permis, jusqu'au meurtre. L'état de nature, c'est la guerre. Mais tous y sont égaux, car la force est instable : celui qui domine aujourd'hui peut être surpassé demain par une alliance ou par une ruse. Rien n'est sûr, la crainte est générale.   - Après réflexion, l'homme de la nature décide de fonder un pacte social, dans lequel il abandonne toute possibilité de recourir à la violence.

« Dissertation de Philosophie « En quel sens peut-on dire d’un homme qu’il est un être dénaturé ? »_________________________________________ _________________________________________ « Elle est naturelle » , une phrase qui est couramment utilisée dans notre société lorsque l’on parle d’une femme,par exemple, qui ne se maquille pas.

Seulement, cette femme porte des vêtements, se coiffe d’une manièreparticulière et peut même se teindre les cheveux.

De même lorsque l’on dit « c’est dans sa nature » en parlantd’une personne gentille par exemple, nous nous trompons.

Ce n’est pas la nature qui lui a donné la faculté de secomporter gentiment, car ce n’est pas inné, ça n’est pas universel mais c’est sa culture qui lui a permis d’acquérir lagentillesse.

Toutes ses qualités physiques ou morales relèvent donc de la culture alors que ce qui est inné en nousrelève de la nature.Nous pouvons donc nous interroger sur les limites de la nature de l’Homme,, qu’il puisse par ailleurs être un être sansnature, qu’il puisse modifier sa nature et donc perdre son état originel et qu‘il puisse non pas se dénaturer mais aucontraire améliorer sa nature.Nous verrons alors que l‘homme est un être ayant des caractères communs, avant de nous pencher sur le fait qu’unhomme est un être dénaturé.

Puis, nous terminerons en montrant que l’homme est un animal social qui par le progrèset sa culture développe son niveau de vie. Tout d’abord, avant d’affirmer que l’homme est un être dénaturé nous pouvons dire que l’homme possède en lui deséléments communs.

La première chose serait de rappeler qu’il n’y a qu’une seule espèce humaine.

Une espèce estdéfinie comme un ensemble d’individus ayant des caractéristiques physiques et morales communes et ayant lapossibilité de se reproduire et de donner naissance à des enfants non-stériles.

Aristote définit la nature telle que « Chaque être, en effet, a en soi-même un principe de mouvement et de fixité », c’est à dire ce qui est en un êtredès sa naissance.

Outre la notion d’espèce, donc, ce que l’on pourrait considèrer être naturel chez l’homme est cequi est inné en lui.

L’homme a un capital génétique unique mais a aussi des besoins vitaux.

Ses besoins vitauxpeuvent donc être considérés comme appartenant à la nature humaine car ils sont présents et inévitables pourchacun d’entre nousDe la même manière, si l’on se penche sur la notion de culture, qui constitue un ensemble d’acquis, on remarque quetout homme possède une culture.

On la lui transmet durant son enfance et il peut également y intégrer des valeursou des normes véhiculées par les individus qui l’entourent.

Selon Malinowski dans son ouvrage La sexualité et larépression dans les sociétés primitives « L’Homme puise le mobile de ses actions dans des systèmes de valeursspirituelles » : l’être humain a une culture qui influence ses choix, ses principes, sa vision du monde.

De plus,toujours selon Malinowski l’humain « communique à l’aide du langage », le langage contribue à répondre à l’instinctde survie de l’être vivant.

L’Homme a du en créer un pour pouvoir communiquer et comprendre le rapportsignifiant/signifié à la différence des animaux ou des végétaux qui communiquent par instinct.Malgré le naturel présent en l’Homme, la notion d’état de nature de l’homme reste cependant indéfini.

De nombreuxintellectuels se sont penchés sur la notion de nature humaine tel que Rousseau avec le Discours sur l’inégalité, parexemple.

Celui ci, dans son ouvrage tente de décrire l’état naturel de l’homme, c’est à dire l’état auquel il serait s’ilvivait seul dépourvu de culture.

Or, sa description s’est avérée utopique.

Cette utopie peut s’illustrer au travers desenfants sauvages qui étaient considérés au XVIIIème siècle comme représentatifs de l’homme à l’état de nature.

Eneffet, les études du Docteur Jean Itard sur l’enfant sauvage Victor de l’Aveyron et la découverte des deux petitesfilles Amala et Kamala ont démontré que le comportement sauvage et non civilisé de ces enfants était dû à l’extrêmeisolement.

D’ailleurs, l’extrême isolement, qui a été déterminé par Bruno Bettelheim dans La forteresse Vide,conduisait à la notion d’autisme.

Ceci nous montre donc que l’état de nature chez l’homme est indéfini et que lesenfants sauvages sont les exemples de monstruosité morale humaine, qu’ils ont développé la pathologie d’autismepar leur extrême isolement et que par conséquent, l’homme est fait pour vivre avec les autres.De plus, un élément est encore commun à tous les hommes : ils sont tous des êtres perfectibles.

En effet, l’hommepour être homme a dû développer des techniques du corps pour pouvoir survivre.

D’après Marcel Mauss, les enfantsà qui on transmet la culture (donc le progrès) « sont probablement les premiers êtres qui aient été dressés ainsiavant tous les animaux ».

Le mythe de Prométhée et d’Epimétée illustre parfaitement le fait que l’homme a pournature de vouloir le progrès.

Dans ce mythe, Epimétée distribue des qualités aux animaux mais lorsque vient le tourde l’homme il ne lui reste plus rien, si bien que celui ci vole la capacité de progrès aux Dieux pour la donner àl’homme.

Ce mythe reste une fiction mais la capacité de progrès des Hommes, elle est bien réelle et encrée en eux.L’homme est un animal doté de raison, il a donc la capacité de réfléchir sur ce qu’il va devoir faire pour répondre àson besoin.

Mais la culture, qui est inscrite en chaque homme, fait que « l’Homme puise le mobile de ses actionsdans des valeurs spirituelles ».Tout homme a donc un ensemble de caractères communs définis biologiquement mais également définis par saculture.

C’est un animal social qui allie donc nature et culture. Cependant, l’homme par sa culture peut-être amené à être dénaturé.

En effet, l’homme par sa vie sociale parexemple est enclin à changer.

Par nature, l’être humain est amené à rencontrer l’autre pour procréer.

Mais, l’Hommepar sa culture est amené à vivre en société, comme nous le dit Marcel Mauss dans le même ouvrage que nous. »

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